L’origine du 503rd RCT remonte au 21 août 1941 au Fort Benning en Georgie comme 503rd Parachute Infantry Battalion. Ce bataillon est un des quatre premiers Bataillons formés à l’origine. (501, 502 et 504)
Le 2 mars 1941, le bataillon fut le noyau pour la création du nouveau 503rd Parachute Infantry Regiment. Ce fût le premier régiment d’un certain nombre formé pendant cette année là. Le régiment fut envoyé au Fort Bragg en Caroline du Nord en mars 42.
Le 20 octobre 42, le régiment embarque à San Fransisco direction la zone du canal de Panama. Là, il rejoint le 501st PIB. Ce dernier rejoint le 503rd PIR pour y former le deuxième bataillon en lieu et place du 2ème bataillon originelle envoyé en Angleterre pour rejoindre le 509th PIR. Le régiment débarqua en Australie le 2 décembre 42 après un voyage de 43 jours et de 42 nuits. Plus tard, le l’effectif du régiment fut augmenté avec l’apport d’un bataillon d’artillerie de parachutiste, le 462nd, le 29 mars 1944 et d’une Compagnie du génie, la 161st, le 13 septembre 1944. A ce moment, le 503rd devint un RCT ou Regiment Combat Team.
En août 1943, le général McArthur et son état-major planifièrent un retour sur Manille. Mais ils furent bien conscient qu’ils faudrait pour cela repousser graduellement les forces Japonaises, île par île. La plupart des attaques Alliés dans ce secteur se sont soldés par des échecs, les Japonais se défendant avec férocités. La plupart des attaques provenaient d’Australie, la plus menacée par l’occupation Japonaise dans ce secteur. Le vent commença à tourner en faveur des Alliés en décembre 1942 quand les Australiens reprirent Buna. Mais en dépit de la supériorité numérique Allié, les Japonais s’accrochèrent, combattant pour garder le moindre mètre carré de terrain. En janvier 1943, les Américains se sont joint aux Australiens dans leurs assauts sur Sanananda avec plus de 7000 tués du côté Japonais. C’est leur première défaite sur terre.
En août 1943, le 503rd PIR reçut l’ordre de quitter leur camp de formation en Australie pour Port Moresby et de se préparer au combat, objectif final de MacArthur, la principale ville côtière de Nouvelle-Guinée : Lae.
Le concept de MacArthur était d’avancer en Nouvelle-Guinée du nord-est avec sa force en grande partie australienne, sous les ordres du Général Blamey, et saisir et occuper un secteur contenant les villes de Salamana, de Lae, de Finchafen et de Madang; Lae étant son premier objectif, sa capture ouvrirait une brèche pour un passage essentiel dans la péninsule de Huon.
L’attaque débuterait le 4 septembre 1943 par une attaque amphibie lancée sur Lae par la 9ème Division Australienne. En même temps, la 7ème Division Australienne serait transporté par avion dans la vallée de Markham. Le succès de ce deuxième assaut repose sur le 503rd PIR qui fut chargé de capturer et de tenir un terrain d’aviation inutilisé à Nadzab.
Le 1er septembre 1943, Colonel Kenneth H Kinsler a rassemblé ses commandants et leurs a donnés des instructions sur leur mission, la toute 1ère opération aéroportée dans le Pacifique. Le Lieutenant Colonel John Britten sauterait avec son 1er bataillon directement sur la piste d'atterrissage et annulerait toutes résistances ennemies. Le Lieutenant Colonel George Jones mènerait son 2ème bataillon au nord du terrain d'aviation pour assurer la protection du flanc. Le 3ème bataillon de Lieutenant Colonel Jack Tolson sauterait à l'est du terrain d'aviation et fixerait le village voisin de Gabmatzung. En 1943, le 503rd n’a pas encore de composant « Artillerie de Campagne » il leur fut donc joint 31 volontaires « non paras » Australien qui durent apprendre les rudiments d’un saut de combat. Le 5 septembre, ils étaient prêts.
Le 4 septembre 1943, la 9ème Division Australienne sous les ordres du Major General G.P.Wooten débarqua à 40km à l’est de Lae près de la rivière Bula et se dirigea vers Lae. Le 5 septembre 1943 à l’aube, le mauvais temps et le brouillard clouèrent les avions au sol. L’opération, prévus pour 5h30 faillit être annulée. Cependant, à 7h30, le brouillard se leva et à 8h25, les 79 premiers C-47 de la 54th Troop Carrier Wing sous les ordres du Colonel Paul Prentiss prirent l’air.
En raison de la proximité des défenses Japonaise, c’est une véritable armada qui prit l’air ce jour là. La 5th Air Force sous les ordres du Lieutenant General George Kenney fit décoller 100 appareils pour protéger les C-47. 6 escadrilles de B25 armées de mitrailleuse calibre .50 et transportant 120 bombes à fragmentations. Ils précédaient le largage de quelques minutes. Ensuite, 6 A20 suivirent pour larguer des fumigènes sur la DZ (Drop Zone ou Zone de saut) et empêcher les snipers d’ajuster un para isolé. Enfin, 3 B17 et 6 P47 était prêt à intercepter tout appareils ennemis.
Les paras sautèrent à 10h22 le 5 septembre 1943. Une fois à terre, ils durent faire face à une faible opposition. Par contre ce qui les génère beaucoup plus fut l’humidité et le « Kunai » qui est une herbe pointue et fine comme une lame de rasoir. Le 503rd PIR fixa rapidement l’objectif et fut suivi immédiatement parle génie Australien qui dut améliorer la piste. Les jours suivant pouvaient débarquer les premiers éléments de la 7ème Division Australienne. Le 10 septembre, les troupes Australienne relevèrent la 503rd PIR de son travail de protection. Seul le 3ème bataillon dut rester en défense pour protéger l’arrière qui était trop exposé.
Le 14 septembre 1943, le Lieutenant Colonel Tolson mena son 3ème bataillon dans la vallée de Markham dans le secteur du village de Jalu à égale distance entre Lae et Nadzab, il y installa son QG. Il intercepta de petit groupe de Japonais venant de Lae. Le jour suivant, la compagnie I croisa la route d’un grand groupe de Japonais, le combat fit rage, forçant d’ailleurs Tolson à envoyer d’autre compagnie en soutient.
Le 16 septembre 1943, Lae tomba aux mains des Australiens. Le 3ème Bataillon du 503rd PIR fut relevé de sa mission de protection le 17. Il retournèrent à Port Moresby rejoindre le 1er bataillon (arrivé le 14) et le 2ème (arrivé le 17). Le saut fut un grand succès, exécuté « comme à l’exercice » Le 503rd PIR perdit lors du saut 3 hommes et en compta 33 blessés. Dans les escarmouches qui suivirent, il perdit encore 8 décès et compta 12 blessés.
Dans son télégramme à l’attention du Lieutenant Colonel Kinsler, le General MacArthur écrivit :
« Maintenant que la chute de Lae est un fait accompli, je tiens à enregistrer la brillante et importante contribution du 503rd PIR sous votre direction compétente. Vos officiers et hommes ont fait preuve d'une efficacité de combat exemplaire. Veuillez transmettre à tous les grades ma satisfaction et ma grande fierté. »
L’utilisation réussie des paras dans la vallée de Markham permis de sauver le concept de l’attaque aéroportée et du saut sur un point stratégique.
Après le succès de Lae mais aussi ceux de l’île de Boughanville, Tarawa et Makin, les Alliés poussaient les Japonais sur la défensive. En Nouvelle-Guinée, la capture de Lae annonçait d’autre objectif : Wewak, Hollandia et Wakde.
George M Jones
En octobre 1943, le Lieutenant Colonel George M Jones « The Warden » pris le commandement en remplacement du Colonel Kenneth H. Kinsler.
Après son retour à Port Moresby, le 503rd PIR est de retour en Australie. Le 503rd intégra de nouvelle recrue et s’entraîna pour ses prochains combats. Il stationna au Camp Cable juste en dessous de Brisbane.
Le 8 avril, le 503rd quitta l’Australie à bord du SS Van der Lijn. Après un bref arrêt dans la baie de Milne en Nouvelle-Guinée, le bateau continua sa route vers la baie d’Oro. Ils attendirent leur départ au combat.
Le 22 avril, la 41st Infantry Division ainsi que la 24th démarrèrent l’opération Reckless. Cette opération vise les 11.000 Japonais occupants Hollandia et le secteur de la baie de Humboldt. La prise d’Hollandia fournirait plusieurs pistes d’atterrissages pour les Alliés d’où ils pourraient faire décoller les bombardiers pour soutenir la poussée dans les Philippines. Ainsi le 2 juin 1944, le 503rd embarqua dans des C-47 pour Dobodura, direction la piste d’atterrissage de Cyclops Field récemment pris aux Japonais. Là, ils eurent pour mission la défense du QG du Lieutenant General Walter Krueger, commandant de la 6th Army.
En attendant, le 27 mai 44, la 41st Infantry Division avait envahi l’île de Biak près de Bosnek se trouvant au Nord Ouest de la Nouvelle-Guinée. La résistance Japonaise fut acharnée, il recevait encore de l’approvisionnement de l’île de Noemfoor. Pendant que les combats pour Biak faisait rage, McArthur décida de faire de l’île de Noemfoor son prochain objectif et ainsi couper l’approvisionnement Japonais. Noemfoor est une île de 24km sur 19km et se trouve à environ 120km à l’ouest de Biak. Sûr l’île se trouve 3 terrains d’aviation, à Kornasoren, Kamiri et Namber. Kamiri est le terrain le plus développé, Namber était toujours en construction.
Le plan devait se dérouler comme suis :
14 jours avant la date de l’invasion, les bombardiers attaquèrent l’île visant principalement les terrains d’aviation. 3 jours avant l’invasion, une armada, 3 croiseurs, 23 destroyers et 3 LCI armées de roquettes bombardèrent les plages proches de Kamiri et près de Namber.
¼ d’heures avant l’assaut, 33 A20 mitrailleraient en rase-mottes les positions ennemies au sud de l’île. L’invasion elle-même serait menée par le 158th RCT, le 503rd PIR étant maintenu comme unité de réserve.
L’attaque débuta le 2 juillet 44 à 5h00, 40 LCM transportant le 158th RCT protégé par 21 vaisseaux de guerre Australien et Américain.
A 6h40, le barrage final fut tiré des navires. A 7h45, les tirs se sont dirigés sur les flancs, annonçant l’arriver de 33 B24 LIBERATOR qui laissèrent tombé 108 tonnes de bombes de tout type derrière le secteur d’atterrissage. A 7h47, les LCM commencèrent leurs navettes vers les plages. Pendant ce temps, les B24 bombardèrent le secteur du terrain de Kamiri et les A20 mitraillèrent les plages d’atterrissage. A 8h00 les troupes commencèrent à débarquer. Ils ne rencontrèrent qu’une très faible résistance, les Japonais s’étant retranché dans les cavernes en corail au sud de Kamiri. A 9h00, des troupes furent envoyées en exploration pour évaluer l’état des défenses Japonaise pendant que les bulldozers remettaient en état le 1er terrain d’aviation. La capture de Japonais permis d’apprendre que les défenseurs reçurent les renforts de 3000 soldats. Le Brigadier General Edwin Patrick, commandant les forces de l’île, décida qu’il était temps de faire intervenir les paras pour renforcer ses troupes. Tard dans la soirée du 2 juillet 44, le Colonel Jones reçut l’ordre de rejoindre l’île de Noemfoor.
Heureusement, le 503rd PIR était prêt pour cette éventualité, et à 3h00 le 3 juillet, les camions arrivèrent pour emmener le 1er bataillon. Par manque d’appareil, les bataillons durent sautés les un après les autres. A 5h05 le 1er bataillon était prêt pour le décollage, à 6h30 le 1er C-47 direction le terrain de Noemfoor. A 10h00, l’avion de tête donna le feu vert pour le saut du premier stick. En raison d’une erreur du pilote qui ne re-calibra pas son altimètre, le premier stick sauta à 175 pieds au lieu de 3 à 400. Heureusement, les autres pilotes purent corrigé à temps. Il en résultat que les 72 paras sur 739 du 1er bataillon furent blessés. D’autres blessés vinrent s’ajouter à cela, les deux premiers sticks atterrirent sur les bulldozer, camions et autres matériels du génie qui était occupé à réparer la piste. Il y eu 19 hommes blessés dont 9 graves. Parmi ces malchanceux, se trouve le Colonel Jones lui-même.
Le 3ème bataillon sauta à 9h55, les engins furent retirés de la DZ et les avions volèrent à hauteur « règlementaire ». Malgré tout, la rudesse du sol entraîna 56 accidents ce qui était tout à fait inacceptable pour un saut « normal ». Il fut décidé que le 2ème bataillon sera acheminé par bateau via les pistes d’atterrissages de l’île de Biak.
Une fois à terre, les 1er et 2ème bataillon assurèrent la défense de Kamiri. Dans le nuit du 4 juillet, le 157th du faire face à une violente contre-attaque des Japonais. Le 6 juillet, le 2ème bataillon de 158th débarqua sur les côte sud-ouest de l’île, pendant ce temps, un détachement du 2ème bataillon du 503rd PIR, partit pour l’île de Namin à 5km de Namin installer une station radar. Le but étant de repousser les Japonais à l’intérieur des terres.
Le 11 juillet, le 503rd PIR reçut l’ordre de défendre le secteur méridional de Noemfoor, la partie la plus dure de l’île, envahit par la jungle épaisse et ponctué par des crêtes élevées. Mauvais terrains pour des soldats légèrement armés. Ils reçurent pour compenser cela l’appui du 147th Field Artillery Battalion. Pendant que les 1er et 3ème se dirigèrent vers le sud, le 2ème nouvellement débarqué se déplaça au village de Inasi sur la côte est de l’île.
Le 13 juillet, le 1er bataillon du 503rd PIR, maintenant commandé par le Major Robert Woods atteints la base de la colline 670 au centre des la partie occidentale de l’île. Il s’attendait à ce que sa soit un bastion Japonais. La Compagnie C fut d’ailleurs envoyés pour localiser les forces ennemies. La force qu’ils rencontrèrent permit au Capitaine John Rucker d’estimer la force en présence à 400 hommes, en fait ils furent près de 1200 Japonais. Après avoir combattus pendant ¼ d’heure, le Capitaine Rucker décida de se retranchée. Woods lui envoya les Compagnies A et B en soutient. Il envoya aussi des patrouilles pour localiser avec plus de précision l’ennemis et pouvoir les bombarder avec l’artillerie.
Le lendemain à 7h00, la Batterie A du 147th tira au devant des compagnies B et C. Ils purent ainsi grimper jusqu'à l’arête de la colline et envoyé des patrouilles pour localiser le gros des forces Japonaises. Les 503rd PIR réalisaient maintenant toutes les difficultés de la guerre de jungle et leurs expériences sont venues principalement par l'épreuve et les erreurs et parfois, ce fut une expérience amère. Les routes étaient inexistantes, chaque mètre on dû être ouvert avec des haches ou des machettes. Une distance juste de 300m semblait être comme des kilomètres et les médecins ont eu difficile à obtenir du temps pour les blessés et même pour les pires essayer de les évacués. La communication était difficile et donc l'information opérationnelle était très difficile. Le réapprovisionnement de la nourriture, de l'eau et des munitions était fourni par de petits avions, mais la charge utile était limitée. Ces facteurs, couplés à la maladie – la jungle ; la malaria, le typhus et la dysenterie ; plus le contact occasionnel avec les Japonais, faits que la vie de jungle fut loin d’être plaisant.
Le 23 juillet 44, une patrouille du 2ème bataillon localisa la majeur partie des Japonais. Pendant l’échange de tir, un peloton de la D Company se retrouva coupé du reste de la Compagnie. Afin de soulager la pression des Japonais, le Sergeant Ray E. Eubanks armé d’un Browning chargea un nid de mitrailleuse ennemi. Il fut blessé à ce moment, ce qui ne l’empêcha pas d’atteindre le nid et de tuer 4 Japonais avant de ce faire tué. Pour son courage, le Sergeant Ray E. Eubanks reçut la Medal of Honor à titre posthume. Distrait par cette attaque individuelle, les Japonais détournèrent le feu du peloton qui pu rejoindre le reste de sa compagnie. Ensuite, ils ré avancèrent vers les Japonais, mais ils n’étaient plus là… Ensuite, le 2ème bataillon retourné à la base au réapprovisionnement. Ils prirent encore deux semaines plus encore pour les localiser.
Le 10 août 44, une patrouille du 3ème bataillon localisa une trace à 3km au sud-ouest d’Inasi. Le Major Erickson envoya la compagnie G pour localiser l’ennemi. Ils furent localisés sur la colline 380 à 5km au sud d’Inasi Comme d’habitude, les Japonais était retranchée. La Compagnie G engagea le combat pendant toute l’après-midi. Puis ils se sont retiré laissant les B25 bombarder les positions. Ensuite 5 compagnies des 1er et 3ème Bataillons avancèrent vers le sommet de la colline. A part trouvé des cadavres, la majeur partie des Japonais avait profité de l’obscurité pour s’enfuir.
A 17h30, le 14 août, la compagnie A est entrée en contact avec ce qui semblait être la principal force Japonaise. Ils furent poussés jusqu’au 17 près de la ville de Pakiri sur les rives méridional de Noemfoor. Le 1er et 3ème bataillons acculèrent les Japonais. Malgré cela, 20 hommes dont le commandant parvinrent à s’échapper à bord d’un bateau. Le Colonel Jones, armé d’une mitrailleuse Thompson et des grenades et à bord d’un appareil cub rechercha l’embarcation. Ils le retrouvèrent et le bombardèrent. Un bateau US partit pour repêché les survivants, il y en eu 11 mais pas de commandant. Son destin est inconnu.
Le 28 août, le 503rd PIR se déplaçât au camp de base de Kamiri. On estime que le 503rd PIR tua près de 1000 japonais et capturèrent plus de 82 prisonniers. Elle perdit 38 tués, 72 blessés mais eu presque 400 hommes pour cause de maladie.
Le 31 août 44, la 6th Army déclara l’opération sur Noemfoor, fini.
A la fin de la campagne de Noemfoor, le 503rd PIR intégra deux nouvelles composantes qui allait devenir une partie intégrante du 503rd et ainsi le transformé en Regimental Combat Team (ou RCT). La première fut la 462nd Parachute Artillery Battalion équipé de 20 75mm Howitzers et commandé par le Lieutenant Colonel Donald Madigan. La seconde fut la Compagnie C du 161st Parachute Engineer Battalion, commandé par le Capitaine James Byer. Pendant tout l’automne 44, le 503 RCT stationna au camp Kamiri et se prépara pour la prochaine mission. Après être resté sans combattre sur l’île de Leyte dans les Philippines, le 503rd RCT effectua un assaut amphibie important sur l’île de Mindoro, dans le centre des Philippines, le 15 décembre 1944.
A l’origine, le 503rd devait sauter sur l’île de Mindoro, mais en raison du mauvais équipement et de la mauvaise piste d’atterrissage, un parachutage n’était pas possible. L’objectif était de sécuriser des bandes de terre pour permettre l’atterrissage des appareils de l’Air Corps en prévision des assauts sur le Golfe de Lingayen et de Luzon. Le RCT fut soumis à un important tir de barrage qui dura 25 minutes de la part de navire japonais. Une compagnie du régiment engagea de très dur combat avec une station radar japonaise.
En 1945, les Alliés repoussèrent les Japonais îles après îles. Mais la forteresse de Corregidor se trouvait être comme une épine dans le flanc Alliés et aussi une barrière psychologique pour le Général MacArthur. C’est vrai que la garnison de Corregidor ne pouvait infligé de réel dommage à l’expédition Alliés et que l’île pouvait être isolé et affamé, mais le Général MacArthur décida quand même, le 5 février 45, d’approuver le plan visant à son invasion. Le plan fut décidé pour le 12 février 1945. La 503rd RCT serait l’avant-garde aéroportée, tandis que la 34th Infantry Division débarquerait sur les plages. Le plan consiste à une combinaison parachutage - débarquement amphibie précédé par un intense bombardement aérien et naval. La garnison était estimé à 850 Japonais et ne devait que peu ou pas résister.
Cependant, le Lieutenant Colonel George Jones, commandant du 503rd RCT, qui survola la région à la recherche d’une DZ fut consterné par les dommages provoqués par les bombardements. En 25jours, le sol était labouré, troué, les arbres abattus, la roche explosé, des débris partout. Pendant cette période tomba plus de 3.125tonnes de bombes sur un secteur d’1 km carré. Il fini par identifier deux zones. Un défilé de 300m sur 140m et un autre de 330m sur 150m. Les bords de ces secteurs finissaient par des ravins et ils étaient encadrés de falaise raide et rocheuse.
Le plan se déroulerait en plusieurs phases :
Il fut aussi décidé compte tenu de la force des vents dans le défilé de faire passer les appareils les un après les autres. Les hommes ayant 6 secondes pour sauter, par conséquent, seulement 8 hommes peuvent sauter en même temps. Le Col. Jones se trouvant dans le dernier appareil pour contrôler la situation et décider des modifications à apporter.
Le 16 février à l’aube, une flotte de 14 destroyers et huit croiseurs ainsi que 36 B24 bombardèrent Corregidor. Et juste avant l’arrivé des C-47, 31 A20 mitraillèrent les positions ennemies.
Malheureusement, ce bombardement n’eu que peut d’impact sur les Japonais, ceux-ci se réfugièrent dans de profond souterrain.
A 8h33, le Colonel Erickson donna l’ordre au premier stick de 8 hommes de sauter. Vu les condition, le Lieutenant Colonel Jones fit descendre les C-47 à 400 pieds (au lieu de 600) et de faire sauter les paras par 6. L’opération prit 1h45 et causant 25% d’accidents. Mais, compte tenu de la difficulté, le saut fut considéré comme un succès. Au cours du saut, un incident se produisit, 25 paras de la Compagnie I furent déportés à cause du vent au dessus des falaises. Ils suivirent une trace et tombèrent sur un groupe de 9 Japonais qui observaient en direction de Geary Point et le débarquement maritime. Ils furent rapidement neutralisés. Dans le groupe se trouvait le Capitaine Itagaki de la Marine Impériale, commandant des forces Japonaise de l’île. Après avoir évalué le nombre de perte du au saut, le Lieutenant Colonel Jones considérais qu’il valait mieux faire débarquer le reste du 503rd RCT par bateau. Mais étant incertain face à la situation ennemie, il donna son accord pour un second saut à 12h40. Cependant, les Japonais eurent le temps de se positionner en défense et de tirer sur les parachutes.
Le second saut fut plus précis, 2050 paras se trouvaient maintenant à terre pour sécuriser la partie nord. Ils réussirent même à isoler les défenseurs de l’île, en les privant de toutes émissions radio grâce à la prise de leur centre de transmission. Pendant ce temps, le 2ème bataillon du 503rd commença à dégager la moitié méridional.
Au soir du 16 février, le Lieutenant Colonel Jones, prit la décision d’annuler les sauts suivants et de faire débarquer le 1er bataillon sur les pistes près de Subic Bay et de les faire ensuite débarqués sur les plages de Black Beach. Il fut bientôt évident que les forces ennemies fut minimisé et que l’impact des bombardement n’eu aucun effet sur les Japonais. Les Japonais étaient résolu à défendre leurs positions, lançant par moment des attaques suicides.
Lloyd McCarter
Le 19 février, à 5h00, 600 Japonais chargèrent les positions des paras du 2ème bataillon. Ils renouvelèrent l’attaque plusieurs fois. A la fin, on dénombra près de 500 Japonais mort devant les positions des parachutistes. Les paras, se battants avec courage et force ne lâchèrent pas prise. C’est pendant c’est combat que le Pvt Lloyd McCarter de la Compagnie F du 2ème bataillon reçut la Medal of Honor, la seul de la bataille de Corregidor. Pendant les deux jours suivants, les paras pourchassèrent les Japonais survivants.
Le 24 février 1945, le Lt. Col. Jones décida de libérer la queue de l’île. Le Major Woods et son bataillon soutenu par les tanks de la 34th Infantry Division devaient nettoyer le secteur.
En fin de journée, ils avaient éliminés près de 100 ennemis et avaient creusé leur foxhole pour la nuit. A ce moment, les Japonais lancèrent une contre-attaque. Une bataille au corps à corps s’engagea. Les Américains en sortirent vainqueur, mais ils perdirent le Major « Pug » Woods. Le 1er bataillon continua sa progression vers l’est et au matin du 26 février, ils avaient atteint Monkey Point, une petite colline donnant sur Kindley Field. Ce qu’ils ignoraient c’est qu’un ancien tunnel de communication courait sous leur pied. Ce tunnel fut rempli d’explosif.
A midi, la Compagnie A fut soufflé par l’explosion. La violence était-elle qu’elle retourna les Sherman de 35 tonnes et tuant 52 Américains. Le Lt. Col. Jones donna l’ordre au 3ème bataillon de se diriger vers le 1er et de poursuivre l’avance vers les pistes d’atterrissage. Le 27 février 45, toute résistance à l’extrémité de l’île avait cessée et avec ça, toute résistance sur l’île suivit peu de temps après. Une analyse finale montre que l’estimation à 850 défenseurs était totalement erronée. Il y avait 6000 Japonais sur l’île. Il n’y eu que 20 prisonniers ! Le total des pertes américaines s’éleva à 1003 GI dont 210 tués, 450 blessés graves, 340 autres blessés et 3 disparus.
Le 2 mars 1945, à 10h00, comme à son habitude, le Général MacArthur retourna à Corregidor. Il dit: “There are moments of drama and romance in every life, and my first visit to a recaptured Corregidor was one of these.”
Dans ces mémoires, le Général MacArthur écrivit:
« J'ai emprunté quatre vedettes PT à la Marine et rassemblé tous ceux qui m'avaient accompagné lors de notre départ de Corregidor. Nous sommes retournés sur le Rocher de la même manière que nous l'avions quitté. Nous étions partis dans l'obscurité d'une nuit sombre. Nous revenions sous la lumière d'un nouveau jour. En arrière-plan, les restes déchiquetés de nos parachutes pendaient des souches d'arbres écorchées, les vestiges des anciens baraquements blancs de Topside nous observaient, et une garde d'honneur bien soignée nous rendait les honneurs. J'ai été accueilli par le lieutenant-colonel George Jones, le jeune homme qui avait commandé les troupes ayant récemment pris l'île de manière si galante. Je l'ai félicité et décoré. « Je vois que le vieux mât de drapeau est toujours là », lui ai-je dit. « Faites en sorte que vos troupes hissent les couleurs jusqu'au sommet et qu'aucun ennemi ne les abaisse jamais. »
Après leur saut sur Corregidor, le 503rd Regimental Combat Team retourna sur la base de Mindoro. Peu de temps après, le régiment fut passé en revue par le Général MacArthur. Presque immédiatement après, il fut mis en alerte pour être prêt à apporter un soutient à la 40th Infantry Division qui était embourbé sur l’île de Negros face au force japonaise. Ici, l’information historique diffère légèrement.
Selon le rapport d’opération du 503rd RCT, le régiment fut mis en alerte le 25 mars 1945 pour sauter probablement sur la piste d’atterrissage d’Alicante, sur l’île de Negros et de prendre et sécuriser la ville de Saravia à l’extrémité nord-ouest de l’île et rejoindre le 185th RCT (appartenant à la 40th à proximité du pont enjambant l’Imbang. Le 1er bataillon était programmé pour sauter à 9h00, le 2ème à 12h00. Ce rapport fut publié après le rapport F.O. #10 publié lui le 5 avril 1945.
Selon ce rapport, le saut fut annulé le 25 mars parce que l’ennemi ne défendait pas les régions côtières. Le RCT moins le 1er bataillon du 503rd PIR et la batterie C et des éléments de la batterie D du 462nd PFAB. (Qui restait sur Mindoro en tant que réserve)
L’unité rejoint la ville d’IIoilo sur l’île de Panay (à l’ouest de Negros) et ensuite de rejoindre le détroit de Pulupanadan sur l’île de Negros à bord de LCI. Le RCT passe sous le commandement du Major General Brush, commandant le 40th Infantry Division. Que ce soit l’un ou l’autre, le plan original visait un saut pour s’emparer d’un grand moulin en bois et d’un pont situé à l’extrémité nord de l’île. Mais, les Japonais boutèrent le feu au moulin et firent exploser le pont. Le plan fut donc abandonner et le RCT débarquèrent par bateau.
Le 503rd RCT combattit pendant plus de 5 mois dans les montagnes. Des combats féroces face à des Japonais résistant. Convaincu qu’il ne restait que quelque troupe, faiblement armé, la 40th Infantry Division fut envoyé à Mindao laissant seul le 503rd RCT. Au fur et à mesure de l’avance du 503rd, ils tombèrent sur de véritable « fortification », les Japonais étaient bien retranchés. De plus, ils rencontrèrent d’autre type de combattant genre « gung-ho banzaï » comme sur Corregidor. De ce fait là, la progression fut très lente et les pertes aussi élevés que ceux des Japonais.
En mai 1945, les troupes Japonaises furent repoussées jusque dans la jungle. Un autre type de combat commença, contre un ennemi invisible qui pouvait vous surprendre et disparaître aussi rapidement. A la fin de la guerre, au mois d’août 45, le 503rd RCT en termina avec les combats les plus durs depuis qu’elle existe. Ils firent prisonniers près de 7500 Japonais. Des sources officielles du département de guerre américain évaluèrent les pertes qu’infligèrent le 503rd RCT à 10.000 japonais. Les pertes furent lourdes, on identifia le nom de 392 hommes.
Au début du mois de novembre 1945, le 503rd Parachute Regimental Combat Team cessa d’être opérationnel. Tous les hommes ayant servit assez longtemps furent renvoyés aux Etats-Unis. Les recrues les plus récentes furent incorporées à la 11th Airborne Division et envoyée comme troupe d’occupation au Japon.
Le régiment fut dissout au Camp Anza en Californie, le 24 décembre 1945.