Les hommes de la11ème Airborne sont surnommés les «Angels» du fait que sur l'emblème de la division on peut voir deux ailes blanche qui couronne un rond rouge avec le numéro 11 de la division. Le tout se trouve sur un bouclier bleu marine.
C'est en 1943 que le Major Général Swing présenta lors d'une réunion à Washington DC son idée pour l'insigne d'épaule de la division au Colonel Francis W. Farrell.
Joseph M. Swing
La 11th Airborne fut activée au Camp Mackall en Caroline du Nord le 25 février 1943 sous les ordres du Major Général Joseph M. Swing.
La division fut constituée essentiellement de vétéran venant de régiment de planeurs et de paras. Juste après son activation, la division commença un entraînement intensif pour obtenir le personnel qualifié soit en saut soit en descente en planeur au détriment de l’entraînement au sol. C’est tout nouveau membre était prêt un an à peine après à combattre outre-mer. D’abord basé au Camp Mackall, les « Anges » furent envoyés au Camp Polk pour 4 semaines d’entraînement de combat de jungle dans les marais inondés de Louisiane.
En avril 44, les « anges » furent envoyés à 50km à l’est de San-Fransisco en Californie au Camp Stoneman. Là ils passèrent 6 jours au camp avant d’embarquer direction la Nouvelle Guinée. Durant ces 6 jours, l’alimentation fut excellente avec beaucoup de divertissement pour les soldats, cela avait quelque chose d’inquiétant, comme une dinde que l’on gave avant de l’envoyer à l’abattoir. Ils apprirent aussi les techniques en cas d’attaque sur le bateau et la nécessité d’abandonner le navire en cas de gros problème.
Le 30 avril, ils embarquèrent à bord de transport de troupe notamment l’USS Pike pour un voyage de 28 jours direction la Nouvelle-Guinée dans le sud du Pacifique. Les conditions de voyage ne furent pas drôles, le lait et les légumes frais se sont épuisés en 2 jours. Le menu du reste du voyage sera fait de sandwichs, de pomme de terre déshydratées, d’œufs en poudre et de hot-dogs. Le matin, ils participèrent à des exercices de sauvetage et l’après-midi, à des exercices gymnastiques pour rester souple. Des matches de boxes étaient aussi organisés.
Le 28 mai 1944, ils arrivent en Nouvelle Guinée. La 11ème fut placée comme unité de réserve pour l’opération « Hollandia » Bien que placé en alerte, elle ne combattit pas. En juillet 1944, les forces japonaises étaient découpés et isolés en Nouvelle Guinée. A la place, la 11ème reçut une formation pour apprendre les méthodes de combat en jungle ainsi que dans les montagnes de Nouvelle-Guinée avec aussi plusieurs sauts. De juin à septembre 1944, la 11ème s’habitua ainsi aux conditions de la jungle, et à la prise quotidienne de médicament contre la malaria. Ils établirent leur camp à Buna-Dobodura, une piste d’atterrissage déserté par l’Air Corps airfield. Le moral de la division était au beau fixe, amélioré par le fait que le général a employé les fonds de la division pour acheter une machine et un mélange pour faire de la crème glacée. La raison en était que la moyenne d’âge des hommes était de 19ans et donc, il privilégia la glace à la bière.
La 11ème division sera la seule unité à avoir de la crème glacée à son menu. Ironiquement, ces jeunes garçons allaient aussi connaître les plus durs des combats. Connaissant les conditions extrêmes de combat, le général forma une unité spéciale, connu comme « unité fantôme », préparer à être employé partout, à n’importe quel moment, dans n’importe quel situation selon les besoins. Cette unité, secrète, reçut un entraînement spécial. Elle fut composée de volontaire venant des 511th, 187th et 188th Régiments. Enfin, le 11 novembre, embarque vers leur objectif.
Le 3 octobre 1944, le général McArthur approuva le plan visant la libération des Philippines. Le 18 novembre 1944, la 11th Airborne débarque sur les plages de Leyte. Après avoir reçut tout leurs équipement, elle est envoyée à l’intérieur des terres pour prendre la relève de la 7ème Division d’Infanterie avec pour mission de traquer et détruire l’ennemi dans se secteur et d’ouvrir un passage de Burauen à Ormoc. Le « secteur » se compose de foret profonde et de montagne et étendu entre Cariaga au nord et Cabalian et Sogod au sud. Le 511th PIR fut la première unité engagée dans les combats. Mais quelques jours plus tard, la totalité de la division se retrouva à combattre dans toute la partie méridionale de Leyte contre un ennemi tenace, sur un terrain inhospitalier, envahit de myriade d’insecte et les jambe enfoncé dans la boue jusqu’au genoux. Le Général Swing installa son QG au centre de trois terrains d’aviation et à 16km des plages de Bito. Ces terrains d’aviation (San Pablo, Buri et Bayug) servirent à faire décoller les Cub (L-4 et L-5) servant à diriger les tirs de l’artillerie. Ils servirent aussi à dégager des blessés. Les conditions de combat étaient terribles ! Les vêtements trempé par les fortes pluies, les nuits très froides. L’absence d’approvisionnement régulier en nourritures, médicaments et munitions.
Le 2 décembre 1944, la Compagnie C du 187th GIR sous les ordres du Lieutenant Charles « POP » Olsen reçut l’ordre de retourner au terrain de San Pablo. Là-bas, le Lieutenant George Pearson lui indiqua que le Général Swing voulait les faire parachuté à Manarawat, en tête du régiment. Le reste arrivant par la jungle. Avec eux partait le Lieutenant Chester Kozlowski qui fut transféré du 503rd RCT et qui a déjà sauté sur Noemfoor. Puisqu’il n’y avait pas d’appareil de transport, Kozlowski du apprendre à sauter d’un petit appareil « Cub ». Fort de ses connaissances, il l’apprit à toute la compagnie C. L’après-midi, 6 appareils décolèrent pour un vol de 15 minutes direction Manarawat. 24 paras sautèrent et atterrirent sans encombre. Il fallut 6 voyages pour que toute la compagnie se trouve rassemblée. Ce fut le premier saut de combat au départ d’un petit appareil. Cette technique sera souvent utilisée par les officiers pour rejoindre un point haut sans devoir faire toute la route au travers de la jungle. Mais le peloton, légèrement armé, eu besoin très rapidement de soutient d’artillerie ! Malheureusement, les obusiers du régiment étaient trop loin pour intervenir. Une seule solution, parachuté le 457th PFAB. Mais les « Cub » étaient bien trop petit pour caser les obusiers de 75. De plus, leurs poids empêchaient leurs transports à dos d’hommes ou d’animaux. Le 3 décembre 1944, Grâce à la débrouillardise d’hommes du 11th, on trouva un C-47 et en une journée, ils eurent un C-47, des parachutes et des containers. L’appareil fit 12 voyages pour larguer une batterie. Elle resta à cette position pendant un mois devenant un atout majeur dans les combats contre les Japonais.
Le 6 décembre 1944, les forces japonaises commandées par le Général Yamashita lancèrent une attaque avec pour objectif la prise des terrains d’aviation. Avant leurs sauts des avions mitraillèrent les pistes détruisant des « Cub » et mettant le feu à des tantes, des munitions et des pompes. La plupart de ses forces étant dans les collines de Leyte, le Général Swing regroupa une force composé des 674th GFAB et 127th AEB et divers troupes de soutiens. Il fallut une semaine pour éliminer toute résistance dans le secteur. Dans les montagnes, les combats furent acharnés et violent, souvent au corps à corps. Les japonais ayant très bien camouflé leur abris pour qu’un GI ne puisse pas les voire même à 1 mètre de distance. Certain utilisait la technique de l’attaque suicide en se faisant sauter avec une grenade. En raison de cela, la zone de combat fut appelée « Purple Heart Hill » (la colline Purple Heart) en raison du nombre de perte très élevé. Après 5 semaines de combat, le 188th accompli l’assaut finale.
Fin décembre, la 11ème fit sa jonction avec la 75th Infantry Division sur la côte occidentale de Leyte. Jusqu’au 15 janvier, elle est retournée sur les plages de Bito pour se reposer, se réorganiser et se réapprovisionner. Le 22 janvier 1945, le Général Swing reçut l’ordre N°17. Sa 11th Airborne était envoyé sur l’île de Luzon.
Cette opération, Mike IV, a pour objectif l’invasion de Luzon et la capture de Manille. Le Général Swing dut envoyer un RCT (Regiment Combat Team) à un jour-J et à une heure-H à proximité de Nasugbu pour saisir et tenir une tête de pont. Une autre RCT serai droppé sur l’arête de Tagaytay et devra se diriger vers la tête de pont. Une fois les deux RCT réunis, ils devront converger vers le nord et l’est sous la direction de la 8th Army. Les 187th et 188th GIR ainsi qu’une partie du 511th PIR et d’autres éléments de la division constituèrent le 1er RCT, celui qui devait débarquer sur les plages. Le reste du 511th PIR avec le 457th PFAB et un peloton du 221st Medical Battalion firent partie du 2ème RCT.
Le 31 janvier 1944, à 6h30, le convoi arriva sur les côtes méridionales de Luzon. La mer calme et les cieux clair furent vite obscurcis par les tirs de l’armada précédant le débarquement. Il fut suivi par une attaque de 18 A-20 et de 9 P-38 qui mitraillèrent le secteur. A 8h30, le Lieutenant Colonel Ernie LaFlamme, commandant le 1er bataillon 188th GIR, débarqua le premier. Il fut suivi de près par le reste du 188th et du 187th GIR. Ils ne rencontrèrent que très peu de résistance. Ensuite ils combattirent au niveau de la route 17 reliant Nasugbu à Tagaytay le 2 février. Après 4 jours de combats, ils furent bloqués au défilé d’Aga. La 11th étant retardé par la défense Japonaise, le saut du 511th RCT fut reporté d’un jour. Ainsi, le 3 février 1945, à 3h00, les troupes se sont dirigées vers leurs appareils.
En raison du manque d’appareil C47 du 317th Troup Carrier Group du Colonel John Lackey, l’invasion se fit en 3 vagues successives. La première vague regroupait le 2ème bataillon et la moitié du 3ème bataillon du 511th PIR ainsi que le commandant, le Colonel Orin Haugen. Le second apporta le reste du 511th PIR et le 3ème, la 457th PFAB. A 7h00, le 3 février, l’escadrille décolle accompagnée par des P-61 Black Window et des P-38 Lightnings.
L’arête fut une excellente DZ, présentant une zone dégagée de 3700 mètre de long sur 1900 mètre de large. Et le meilleur de tout, la guérilla locale fit le « nettoyage » autour. Les 346 appareils accomplir leur premier saut sans aucun problème. Par contre, les suivants n’eurent pas cette chance. Les 570 paras furent largués 7300 mètre à l’est de la DZ. A 12h10, la dernière vague arriva, 425 paras sautèrent sur la DZ mais 1325 atterrirent à moins de 10 kilomètres ! Mais malgré cela, en 5 heures, le 511th RCT est rassemblée.
A 13h00, le 188th GIR fit sa jonction avec le 511th RCT et le groupe commença à attaquer au sud de Manille. Il y avait vraisemblablement une course entre le Lieutenant Général Eichelberger et le Lieutenant Général Krueger pour le premier qui atteindrait Manille. Un peu avant l’après midi, 17 camion de 2.5tonne arrivèrent au 511th PIR pour les transporter au nord. En tête de ce convoi, le Lieutenant George Skua avec un peloton de reconnaissance monté sur Jeep part pour évaluer la résistance ennemie.
A 23h00, il signale par radio qu’il a voyagé 25km vers Manille sans rencontrer aucune résistance. A 4h00, le 4 février, il signale la route libre jusqu’ Imus, là, les Japonais ont détruit un pont et établit une ligne de défense. Le Colonel Haugen donna l’ordre au Lieutenant Colonel Frank Holcombe du 2ème Bataillon du 511th PIR de se déplacer le long de la route 17 jusque Bacoor. Holocombe envoya la Compagnie D du Capitaine Steve Cavanaugh jusque Imus. A ce moment, la bataille pour Manille pouvait commencer.
Pendant ce temps, à 8h15, le 4 février 1944, les camions furent de retour à Imus et embarquèrent le 3ème Bataillon du Lieutenant Colonel Ed Lahti via la route 17. Pendant ce temps, le 1er bataillon du Lieutenant Colonel Henry Burgess marcha sur Paranaque. Le 4 février à minuit, le 511th PIR avait avancé jusqu’au pont du fleuve de Paranaque sur la frontière méridional de Manille. Au nord, le 187 et 188th GIR livraient de terrible combat. Le 11 février 1945, durant les combats, le Colonel Orin D. Heugen qui commandait le régiment, mourut de ses blessures. Il fut remplacé par le commandant du 3ème bataillon, le Lieutenant Colonel Edouard Lahti qui resta à ce poste jusqu’en août 1947. Avant sa libération, la ville de Manille et sa population souffrait des destructions et des sévices infligés par les japonais. Avant sa libération, Manille comptait 800.000 âmes. Les japonais avait déjà détruit une grande partie de la ville et transformé certaine maisons ou bâtiments en blokhaus. Pendant l’avance des Américains, des Philippins essayèrent de sauver la ville. Les Japonais exercèrent des représailles contre les civils tuant hommes, femmes et enfants. La 11th Airborne fit face à 12.500 marins Japonais qui avaient fortifier le sud de Manille, la ligne Genko.
Le 6 février 1945, le 511th PIR donna l’assaut dans la banlieue méridionale de Manille.
Le 7 février 1945, le 188th attaqua dans le secteur de la ligne Genko pendant que le 511th combattait de rue en rue pour déloger les japonais des maisons.
Malgré tous les efforts, la situation ne changea pas sur la ligne. Le 11 février 1945, les 187th et 188th passèrent à l’attaque conjointement. Les combats furent très violents, souvent au corps à corps. Au soir, la 187th et 188th avaient dégagé la plupart des positions, prochain objectif est le Fort McKinley. L’attaque débutât le 17 février et concerna tout le 188th, le 2ème bataillon du 187 et le 511th PIR. Ils devaient se réunir à la porte « Caribon » du Fort McKinley. Malheureusement, personne ne savait alors que les « jardins » entourant le château était truffé de mine et de grenades sous-marines. Les marins Japonais firent sauter les charges à l’approche des paras ce qui causa énormément de mort et de blessés. Mais malgré ça, le 1er bataillon du 188th pénétra dans le fort et rejoint le 511th PIR. Les restes de l’ennemi prirent la fuite vers l’est. Malgré ces exploits, toute résistance à Manille ne cessa que début mars. D’ici là, la 11ème division occupa la ville, un des deux objectifs qui lui fut assignés par McArthur. Le deuxième objectif fut la libération d’un camp de prisonnier guerre à Los Banos.
Depuis le début de la campagne des Philippine, c’est une priorité pour le général McArthur, de faire libérer les civils et les soldats tenu dans un camp. Ce camp regroupait plus de 2000 personnes de toute nationalité et de tous âges qui furent capturés pendant l’invasion Japonaise. Cette libération impliquait l’envoie de la 11th Airborne, 65km à l’arrière des lignes ennemies. De plus, le camp était à 90minutes de la zone de largage. Enfin, il est tenu par 9000 hommes de la 8ème Division Japonaise plus connue sous le nom de « Division du Tigre ». Pour avoir un plan et une vue d’ensemble du secteur, le Sergent John Fulton du 511th Signal Cie. Se porta volontaire pour rejoindre les guérilleros Philippins dans le secteur. Pendant quelques semaines, il vécu avec eux et transmis les informations au QG de la 11ème. Il prit également contact avec des jeunes hommes qui sortaient la nuit du camp pour trouver de la nourriture.
Ainsi, un plan fut conçu pour prendre les gardes par surprise, sont succès dépendant de leurs routines. Il fut développé en 4 phases :
Phase 1 : Un peloton de reconnaissance sous les ordres du Lieutenant George Skua accompagné de 20 guérilleros Philippins traverse le lac Laguna deux nuits avant le début de l’opération. Ils sont chargés de marquer la DZ et de neutraliser les gardes dans les périmètres du camp.
Phase 2 : La Compagnie B, le 1er bataillon du 511th PIR mené par le Lieutenant John Ringler, avec l’appui d’un peloton de mitrailleuse du Lieutenant Walter Hettinger est parachuté dans une petite zone à côté du camp et neutraliserait les gardes dans le camp et rassembleraient les internés.
Phase 3 : Les véhicules amphibies du 1er Bataillon démarre à 4h00, traverse le lac Laguna et arrive via les pistes au camp. Arrivé programmé pour 7h00.
Ensuite, après avoir embarqué les rescapés, doivent se diriger vers le village de Mamatid.
Phase 4 : Cette phase fais entrer en scène le 188th GIR (sans son 2ème bataillon) et la compagnie C du 673th Tank Destroyer Battalion ainsi que des éléments des 472nd et 675th PFAB. Ils ont pour mission d’engager les combats avec la 8ème Division Japonaise pour créer une diversion et permettre le sauvetage.
Sous le couvert de l’obscurité, le 21 février 1945, le Lieutenant Skua et son peloton traversèrent le lac Laguna dans trois embarcations. Une fois de l’autre côté, ils rencontrèrent d’autres guérilleros et quelques évadés du camp. Dans la nuit du 22, ils firent mouvement vers la DZ par différent chemin pour éviter que l’ennemi ne les suive à la trace.
A 4h00, le 23 février, le 1er bataillon du 511th PIR (moins la Compagnie B) embarqua dans 54 Amtracs. Ils traversèrent le lac Laguna sans alerter l’ennemi. Puis se dirigèrent vers le camp. La Compagnie B du 511th PIR avec un peloton de mitrailleuse légère passa la nuit au Camp Nichoals, attendant le moment du décollage. Ils grimpèrent dans 9 C-47 appartenant au 75th Troop Carrier Squadron sous les ordres du Major Don Anderson.
Le vol fut très court et sans aucun problème (ni appareil ennemi, ni défense aérienne) et ils arrivèrent à destination à 7h00. La DZ était clairement balisé par les fumées du peloton de reconnaissance. Une fois au sol, ils rejoignirent le peloton de reconnaissance qui avait déjà engagé les combats. L’heure fut choisi parce qu’a cet heure là, les gardes font leurs exercices gymnastiques et donc, ils se trouvent loin de leurs armes.
Après quelques échanges de tirs, les gardes se rendirent. Les prisonniers, heureux d’être libérés furent déplacé rapidement jusqu’au point de rendez-vous avec les Amtracs. Les blessés, les femmes et les enfants furent chargés sur les véhicules, les autres, pouvant marcher suivaient. Ils furent conduits tout d’abord vers les plages et la tête de pont de San Antonio. Pendant leurs voyages ils entendirent les tirs de la contre attaque Japonaise. Les bruits qu’ils entendaient provenaient de la « Soule Task Force ». Cette force de diversion sous les ordres du Colonel Soul comprenait le 188th GIR (sans son 2ème bataillon) et la compagnie C du 673th Tank Destroyer Battalion ainsi que des éléments des 472nd et 675th PFAB. Ils traversèrent le fleuve San Juan. Malgré l’opposition Japonaise près des collines de Lecheria, ils dégagèrent un secteur et marchèrent vers Los Banos coupant la trajectoire des « Tigres » de la 8ème Division des réfugiés. Grâce à une hauteur, le Colonel Soule vit la colonne de réfugié se dirigé vers la plage de Mamatid. Il donna l’ordre à ses troupes de se retirer et d’établir une tête de pont sur les rives du San Juan. Travail accomplis.
Le résultat de l’opération fut un énorme succès ! Et non pas par le nombre d’ennemis tués ou le terrain conquis, mais par le nombre de prisonnier libéré sans égratignures. Il y eu des pertes dans les rangs de la 11ème mais beaucoup moins que prévus compte tenu de la dangerosité de la mission.
Le déploiement rapide des paras fut un facteur décisif quant à la victoire. Le générale McArthur, pour remercier la 11th fit parvenir ce message : « Nothing could be more satisfying to a soldier’s heart than this rescue. I am deeply grateful. God was certainly with us this day. »
En 1945, les Forces Alliés repoussèrent de toute part l’invasion Japonaise. A Luzon, la poussée implacable au nord forçait le Général Yamashita à concentrer les 150.000 hommes de sa 14ème armée japonaise en trois positions de défense dans le nord. À ce jour, il s'est rendu compte que la guerre était perdue et que tout ce qu'il pouvait faire c’est de retarder le progrès allié aussi longtemps que possible dans l'espoir d’un miracle. Pour lui répondre, la 6th Army sous les ordres du Général Krueger avait engagé 4 divisions d’infanterie, un groupe de blindé, une force de guérilleros et une RCT séparé du reste du groupe. Ainsi, à la mi juin 1945, le Général Krueger estima que si la 37ème Division pouvait continuer au nord de poussée vers la vallée de Cagayan et l'extension Aparri, il pouvait mettre un terme à la campagne de Luzon.
Le 17 juin, la 37th entama donc sa progression via la route n°5 vers la vallée de Cagayan. Mais deux jours plus tard, elles étaient bloquées par la résistance Japonaise. Et des combats sanglants débutèrent.
Le 21 juin 1945, le Général Krueger donna l’ordre au Générale Swing de déployer une RCT près d’Aparri, au nord de la 37th Infantry Division. L’objectif était de rejoindre la 37ème et isolé la vallée de Cagayan et la partie nord de Luzon, le seul secteur toujours infesté d’ennemis aguerris. La date pour le saut est fixée au 25 juin 1945 mais pour des raisons de rapidité, elle fut avancée au 23 juin. La mission fut assignée au 511th RCT sous les ordres du Lieutenant Colonel Henry Burgess. La Task Force comprenait, le 1er bataillon et les compagnies G et I du 511th PIR, la Batterie C du 457th PFAB, d’un peloton de la compagnie C du 127th AEB, le 2ème peloton du 221st Medical Company, une équipe du 511th Signal Company, un détachement de traducteur et la 11th Parachute Maintenance Company soit un total de 1030 hommes.
Le 21 juin, les Pathfinders avec des éléments de la guérilla Philippine sous les ordres du Colonel Volckmann. Ils traversèrent la rivière Cagayan fans la nuit du 22 juin pour allez marquer la DZ à Camalaniugan. Pendant ce temps, les préparatifs étaient en cours sur le terrain d’aviation de Lipa. Les appareils qui vont les transporter font partie du 317th Troop Carrier Group. Il y a 54 C-47, 13 C-46 et utilisé pour la première fois sur le théâtre du Pacifique, des planeurs, 6 CG-4A et 1 CG-13 plus grand. Ils commencèrent à embarquer le 23 juin à 4h30 et décollèrent à 6h00. L’armada se dirigea d’abord au nord de Lipa vers le point de contrôle de Santa Lucia sur la côte occidental de Luzon ensuite, direction la DZ de Camalaniugan. Avant le grand saut, d’autres appareils larguaient des bombes fumigènes pour faire écran de fumée à l’est et au sud.
Le 23 juin, à 9h00 précise, les Pathfinders placèrent les fumigènes pour signaler la DZ. Et les premiers paras sautèrent. A cause du vent et du terrain rocailleux, il y eu 70 blessés lors de l’atterrissage, ce qui représente 7% de la force d’attaque. Une fois le RCT rassemblée, il se dirigea vers la 37ème par la route 5 et le fleuve Cagayan. Militairement, il n’ y eu que de très rare combat, la résistance japonaise étant très faible. Les Blockhaus Japonais furent dégagés aux lance-flammes. Par contre, la chaleur et l’humidité ne facilitaient pas la longue marche des paras.
Le 26 juin, la pointe de la 511th RCT fit contact avec les premiers éléments de la 37ème près du fleuve Paret à 56km au sud de la DZ. Les jours suivant, le 511th RCT fut rapatrié à Lipa où ils sont restés cantonnés. La 11th Airborne absorba d’autres éléments indépendants. Les prochaines opérations devaient visées le Japon. A cet effet, la 11th Airborne fut remaniée, les 188th et 674th devenant des régiments de parachutistes et les régiments de planeurs passant à trois bataillons. Ils se préparèrent pour l’opération "Olympique" l’invasion des îles Japonaises Puis, la décision d’employer la bombe A sur le Japon allait changer le cours de l’histoire. Il fut estimé que, en cas d’invasion du Japon, et connaissant la résistance acharné des soldats Japonais, les Etats-Unis perdraient, approximativement, un million d’hommes. Il fut malgré tout deux bombes atomiques pour mettre le Japon à genoux. La 11ème ne combattra plus.
La 11th Airborne fut choisi par le Générale McArthur pour mener les forces alliées à occuper le Japon. Cet honneur vient des longs combats que menèrent la 11ème dans les Philippines. De plus, le général se sentait beaucoup plus en sécurité avec la présence de la 11ème autour de lui. Donc, le 10 août 1945, la division part pour Okinawa. Le premier des régiments à débarquer sur le sol japonais fut le 188th avec 1096 hommes. Ils furent suivis par le 187th et 1257 hommes et le 511th avec 1165 hommes. Il n’y eu aucune résistance, la population suivant l’exemple de la conduite de leur vénéré Empereur.
Le 30 août 1945, elle débarque à Atsugi Airdrome près de Tokyo et occupe un secteur autour de Yokohama. Elle y resta jusqu’à la mi-septembre 45 date à laquelle elle fut envoyée dans le nord du Japon pour assurer l’occupation d’Akita, de Yamagata, de Miyagi et d’Iwate. Plus tard, elle occupa Amori, Hokkaido, Fukushima, presque la moitié de l’île d’Honshu et toute l’île d’ Hokkaido. A la stupéfaction de la 11th, l’occupation du Japon se révéla tout à fait paisible.
En janvier 1948, le Générale Swing laisse sa place aux commandes de la 11th Airborne au Major General William Miley. Swing prit la tête de la 8th Army.
L’occupation du Japon dura jusqu’en 1949. A ce moment, la 11th Airborne fut relevé et renvoyée chez elle, au Camp Campbell dans le Kentucky.
Il fallut 7 années au Japon pour devenir une démocratie.