A la mémoire
C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de mon ami Jake Dalton. Il est décédé ce mercredi 4 mai 2016.
Repose en paix mon ami. Je ne t'oublierais jamais! Nos échanges de mails quotidiens vont beaucoup me manquer.
Un tout grand merci à Jake Dalton pour avoir accepté de répondre à mes très nombreuses questions! Pour sa gentillesse et sa disponibilité!
Jake C Dalton est né à Rockwood dans l’état du Texas le 14 mai 1925. La famille compte 4 enfants.
« J’ai 2 frères et une sœur – tous plus jeune que moi. Un frère est mort durant la guerre. »
Malgré la grande dépression, Jake eu une enfance heureuse.
« La dépression prenait une grande part de nos vies. Mon père fut métayer dans l’Oklahoma jusqu’au moment où nous avons déménagé en 1937. Après avoir travaillé dans un chantier naval jusqu’à la fin de la guerre, mon père travailla dans une serre à faire pousser des orchidées à Utah. »
Avant son incorporation à l’armée, Jake suivait les cours à l’Université du Colorado pour devenir ingénieur civil. Durant la période entre le Lycée et l’Université, Jake passa quelques mois comme soudeur dans un chantier naval de Portland dans l’Oregon.
A 18 ans, il est donc tout naturellement appelé à servir son pays. Il fut envoyé au Army Induction Center du Fort Lewis dans l’état de Washington.
« Je suis devenus ami avec un autre conscrit de mon âge et après quelques bières, nous avons décidés de rejoindre les parachutistes – aussi bien pour l’excitation que pour la solde supplémentaire (50$). »
Mon ami (Joe Cooley) et moi étions dans la même unité et nous avons suivi l’entraînement de base et aéroportée ensemble et dans la même section de mitrailleuse. »
Malgré une certaine inquiétude, ses parents furent très fiers qu’il devienne parachutiste. Avec 15 autres nouvelles recrues, Jake Dalton est envoyé au Fort Benning en Géorgie. Là, le 513th Parachute Infantry Regiment fut créé. Jake Dalton et son ami Joe se portèrent volontaire pour la section de mitrailleuse du 1er Bataillon.
Ensuite, après l’école de saut, le 513th PIR est envoyé au Fort Bragg en Caroline du Nord pour suivre l’entraînement avancé.
« A cette époque, le Tableau d’Organisation fut revus et inclus un Battalion Intelligence Section, et je fut sélectionné pour devenir un NCO (sous officier) de cette section, et à ce moment, mon réel entraînement commença. »
Jake Dalton est devenus Staff Sergeant du S-2 (Bn Intelligence Section) de la Compagnie de QG du 1er Bataillon du 513th PIR.
Son ami Joe Cooley quant à lui est resté avec le peloton de mitrailleuse.
« Joe et la majeur partie du peloton de mitrailleuse furent capturés durant notre principal contre attaque durant la “Battle of the Bulge”. Joe et moi comme toujours en contact et nous nous voyons de temps en temps – aucun d’entre nous n’a été sérieusement blessé. »
Jake Dalton suivit donc une formation avancée spécial, comprenant de la topographie, de l’analyse de photo aérienne et de carte ainsi que la construction de table de sable qui devait être exposé aux différentes compagnies du bataillon.
« Je n’ai jamais pensé qu’en mars 1945, j’allais construire des tables de sable représentant la zone de saut de notre bataillon en Allemagne à partir de carte et de photo aérienne existante. »
Le 20 août 1944, après avoir participe aux grande manoeuvres dans le Tennessee, le 513th PIR ainsi que toute la division quitte les Etats-Unis pour l’Angleterre.
Jake Dalton se fit prendre en photo lors des manoeuvres dans le Tennessee chez un photographe - 1944
Jake Dalton arrive à Liverpool fin août 1944. Lui et ses camarades furent envoyés dans un village de tente, le Camp Chisledon. Plus tard, ils auront des baraquements.
« J’ai visité l’Angleterre en 1976, et certaine baraque de la Seconde Guerre étaient toujours debout dans le champ. »
En Angleterre, il poursuivit l’entraînement jusqu’au 20 décembre quand la division fut envoyé sur le continent pour participer à la « Battle of the Bulge », dans les Ardennes Belge pour repousser l’offensive Allemande.
« J’ai eux de la chance, j’ai passé quelques semaines à Londres et j’ai rencontré une Anglaise des WAAF dans un cinémas durant un raid de bombardement de V-1 et elle est devenue ma petite amie durant le temps où je suis resté là-bas. J’ai aussi eu la chance d’être envoyé à l’Army Intellience School de Londres durant deux semaines – et nous étions logés à l’Hôtel Savoy !!! »
Une fois en France, Jake passa une nuit ou deux dans un château et une nuit ou deux dans des baraquements militaires. Puis vint la nuit de Noël.
« Notre repas de Noël était là, nous avons peu choisir parmi des rations C. J’ai choisi « Porcs et haricots ». Durant la nuit de Noël, notre commandant de compagnie (le Capitaine Cosner) est venus à moi avec 6 mitrailleuses Thompson, me demandant de les distribuer à mes hommes.»
« J’avais 21 hommes dans ma Section S-2 à ce moment là. J’en ai gardé un et j’ai distribué les autres aux hommes qui m’ont certifiés avoir reçut un entraînement avec ce type d’arme. Heureusement, ma section logeait au dernier étage d’un bâtiment de deux étages. J’en avais donné un à Kurt Gabel (Autheur d’un livre qu’il écrivit après la guerre : « The Making Of A Paratrooper ») et je l’ai entendu insérer un magasin et déverrouiller l’arme. J’ai hurlé : « Vous ne pouvez pas faire ça Gabel !! »
« Trop tard, il avait déverrouillé, mais comme il était sur la couchette du dessus, les balles n’ont traversé que le plafond. »
« J’ai eu une bonne conversation avec Gabel et le reste de ma section et j’ai été content que chacun voit comment manipuler cette arme, j’ai laissé à Gabel sa Thompson. Après le premier jour de combat, quelques armes furent négociées avec des blessés notamment avec un qui avait une M-1, parce que porté les munitions pour la Thompson étaient une véritable corvée. Comme je peux me souvenir, nous avions 4 ou 5 clips de 20 balles dans nos poches. »
Le matin suivant, Jake et sa section fut transporté par camion à quelques kilomètres du front, dans une petite ville du nom de Neufchâteau. Ensuite, ils marchèrent jusqu’au front. Tout le long de la route, Jake se rappelle de cadavres, aussi bien des GI’s que des Allemands.
Jake Dalton et sa section durant la Bataille des Ardennes.
Jake est au centre de la photo, de face.
« Quand nous sommes arrivés à ce qui devait être nos positions de défenses (un secteur boisé situé en contre bas de la "Dead Man’s Ridge" l’artillerie Allemande ouvrit le feu et nous a donné notre baptême du feu.
Tout ce que je me souvient, c’est qu’il faisait très froid, qu’il y avait de la neige mais quand vous essayez de creuser dans un sol gelé et que vous entendez les sifflements des obus, le temps n’a pas beaucoup d’importance.»
Leur principale mission était de bloquer l’avance Allemande et de se préparer à contre attaquer. L’attaque initiale était prévue pour le 3 ou 4 janvier. Mais pour une raison ignorée par Jake, elle fut reportée au 7 janvier. Durant cette attaque, le 513th PIR perdit près de la moitié de ses forces.
« Comme je vous l’ai dit, mon meilleur ami, avec la moitié de notre peloton de mitrailleuse et la plupart des hommes des compagnies B et C furent capturés. Ces dates ne sont pas rappelées par tout le monde de la même façon. »
Mais Jake Dalton fut chanceux, il ne reçut aucune blessure qui du être soigné.
« Un jour, alors que notre bataillon était en tête de l’attaque et que je reçut l’ordre de partir en éclaireur en tête le long d’un secteur composé d’une rangée de haie qui nous cachait partiellement notre objectif, on me fit passé le mot comme quoi je devais attendre le Commandant du Bataillon.
Le Sergent qui était deuxième de la colonne avança jusqu’à la route et quand il atteignit les arbres délimitant la routes, il mis le pied sur une mine. L’homme qui le suivait marcha sur une autre nous avons perdus comme cela 2 ou 3 hommes dans la précipitations. Encore un signe que j’étais chanceux !! »
Après la “Battle of the Bulge”, Jake Dalton et ses camarades sont envoyés au Luxembourg. Jake arrive à Wiltz où il peu prendre sa première douche chaude et son premier repas chaud depuis longtemps.
« Nous avons reçut des vêtements propres, Ce fut le temps le plus long que j’ai passé avec les même vêtements sans prendre de bain. Durant la période du « Bulge », Il y avait de la neige et il faisait froid et nous portions toujours nos bottines normales bien que quelques unités reçurent des chaussures de neige. »
De Wiltz, Jake Dalton et les hommes du 513th furent transportés dans une petite ville à quelques kilomètre à l’Ouest de l’Oure où, avec le 507th PIR ils alternèrent les tentatives de passages de la rivière. A cette époque, l’Our était en crue à cause du dégel.
« J’ai établi un Post d’Observation sur une hauteur surplombant la rivière, et j’ai perdu un tué et un blessé suite à des tir de l’artillerie. J’y ai perdus la moitié d’un talon d’une de mes bottes, mais heureusement, le jour suivant, nous avons reçut nos chaussures de neige. »
Pour finir, le 507th et un bataillon du 513th traverse la rivière. Un bataillon poussa jusqu’à la ligne Siegfried. Lors de l’attaque suivante, son bataillon avait à peine progressé de 1500 mètres que le Commandant du bataillon ordonna de faire demi-tour.
« Un de nos avions d’observation pour l’artillerie vit cette masse d’homme et pensa que c’était des Allemands qui se repliaient et il ordonna un tir de barrage. Nous avons perdus plus d’homme par la faute de notre artillerie que lors de l’attaque. Je me rappelle d’avoir vu l’avion à une altitude de 500 pieds au dessus de moi et dans la minute qui a suivit les obus commencèrent à tomber. »
Quelques temps plus tard, le 513th PIR est retiré du front et envoyé près de Nancy en France pour se rééquiper et se préparer au saut sur le Rhin.
« Après avoir été regroupé et avoir été remis en forme physiquement et mentalement, nous avons fait un saut à partir d’un C-46. Avant cela, tous nos sauts ce faisait à partir de C-47. Le C-47 avait une porte d’entrée et de sortie du côté gauche de l’avion. »
Ce saut à partir d’un C-46 fut un peu troublant pour les hommes. En effet, lors de leur formation, ils apprirent à bien se positionner pour sauter du côté gauche ! Là, les mouvements à faire était inverse. Mais l’avantage du C-46 c’était de pouvoir transporter plus d’homme et de les larguer plus rapidement.
« Si vous étiez dans le stick sur le côté droit de l’avion, vous deviez retenir de faire l’inverse de ce qu’on vous avait appris après environs 15 sauts de pratiques. »
Quelques semaines avant le début de l’opération Varsity ; chaque Bn. S-2 furent envoyés dans un secteur, une cité de tente, près d’un aérodrome avec tout le nécessaire pour préparer l’opération.
« Mon travail en tant que S-2 était de préparer une table de sable représentant la DZ du 1er Bataillon. Pour ce faire, on me donna une carte d’Etat-major avec la DZ choisie entouré d’un cercle et plusieurs photos de reconnaissance à basse et haute altitude. Nous l’avons réalisé sur un panneau de contre plaqué de 15 ou 20cm remplis d’environs 10cm de sable. La tente dans laquelle nous avons construit notre table était assez grande pour contenir deux ou trois sections, nous pouvions donc comparer les apparences et demander des explications si nécessaires. »
« Une des caractéristiques que je me souviens était une ligne à haute tension qui pouvait être visible du sol et de l’air et qui devrait beaucoup aider à s’orienter. Et devinez quoi? Nous avons été largués à 1 km au Nord-ouest de notre DZ. Donc la table ne nous a pas beaucoup aidé. En plus de cela, la flak et les tirs anti-aériens ont fait que la priorité numéro 1 était d’atterrir n’importe où et dans n’importe quelle condition ! »
« Tandis que nous étions dans le secteur de rassemblement, j’ai entendu dire que quelqu’un était partit sans autorisation, qu’il s’était enivré et qu’il avait parlé de notre prochaine opération. Je ne sais pas si c’est comme cela que c’est arrivé mais je sais que les Allemand savaient où et quand Varsity allait se dérouler et il nous y attendait. »
Le matin du 24 mars 1945 fut un jour idéal pour sauter, ciel dégagé, soleil et visibilité impeccable.
« J’ai raconté la différence entre le C-47 et le C-46. Bien sûr, je fus du mauvais côté de l’avion et j’ai donc dû me souvenir de faire les choses différemment. »
Par habitude, au bataillon S-2, l’officier était en tête du stick.
« J’étais le deuxième de mon stick, quand nous nous sommes levés pour nous attachés, j’ai peu voir le Rhin en dessous de nous et les tirs des canons anti-aériens ainsi que les nuages de l’obus qui explose en dessous de nous et autour de l’avion. Nous étions debout devant la porte, l’avion rebondissait littéralement et nous étions secoués par les canons anti-aériens et d’autres armes anti-aériennes. »
Jake Dalton sauta juste après son officier. Il atterri à moins de 5 mètres de lui. Tout autour, des obus de 20mm explosaient.
« Après maître libéré de mon parachute, les 20mm tombaient toujours autour de moi et j’ai rampé vers mon Lieutenant qui n’avait pas bougé. »
« Il était sur son dos et couvert de sang. Donc, j’ai zigzagué en dehors de cet enfer, j’ai trouvé un infirmier et je l’ai dirigé vers la bonne direction. »
C’était son troisième officier. Le premier fut promus commandant de la Compagnie A après la première attaque durant la Bataille des Ardennes. Le second fut tué au combat durant la bataille des Ardennes. Le 4ème arriva après la prise de Munster.
Des 72 appareils, C-46 qui transportèrent le 513th PIR, 22 furent abattus.
« Je pense que la plupart des hommes ont peu sortir à temps. Les pilotes de ces avions étaient de véritables héros. »
« De nouveau, notre mission était de nettoyer notre DZ de la présence ennemie, pour que les planeurs puissent atterrir en toutes sécurités. »
« Mais nous n’étions pas dans notre DZ, nous avons dû nous battre pour revenir là où on supposait qu’on devaient être. Certaine unités de planeurs passèrent un mauvais moment. »
Je me rappelle l’odeur de chair brûlé quand on s’approchait de certain planeur abattus et ça, je n’oublierais jamais. »
Jake Dalton se souvient aussi d’un de ses amis au Bataillon, un Sergent d’opération qui, quelques jours avant l’opération Varsity, après avoir bu quelques verres pleuraient en disant qu’il n’en reviendrait pas vivant. Jake le retrouva plus tard, après le saut, pendus par son parachute à un arbre. Mort.
Une fois que la zone fut nettoyée et que les unités soient réunis, la 17th Airborne ainsi que les forces alliés commencèrent leurs avance en Allemagne. Le 513th se dirigea assez facilement vers Munster ne rencontrant qu’une faible opposition en compagnie de char Britannique.
« Quand notre Bataillon était l’unité d’attaque, nous quittions parfois les chars même durant la nuit jusqu’au moment où nous rencontrions une opposition. »
« Quand nous atteignions un point de résistance, il était de mon devoir d’organiser des postes d’observations et d’hommes jusqu’au moment où on nous disait d’avancer de nouveau. »
Jake n’a pas beaucoup de souvenir des combats vers Munster, par contre, un fait est encore très vif à sa mémoire.
« Un souvenir qui est encore vif dans ma mémoire c’est passé le Dimanche de Pâques 1945. Nous étions échelonnés, marchant sur une route quelque part entre Haltern et Munster quand un avion Allemand, un Messerschmitt est sorti de nulle part et nous a mitraillé. »
« Certain d’entre nous ce sont jeté dans le fossés sur le côté gauche de la route et certains sont restés sous les arbres du coté droit. »
«Je me suis abrité derrière un arbre sur le côté de la route et j’ai peu voir un de nos appareil l’abattre alors qu’il amorçait un virage pour revenir vers nous. Ce fut le seul appareil Allemand que j’ai vu durant Varsity. »
Cette photo fut prise lors du passage du Messerschmitt qui mitrailla la route. Comme le dit Jake, il est debout derrière l'arbre.
Dans la plupart des cas, Jake organisait les postes d’observations la nuit, tendant les fils pour les communications avec le poste de commandement du bataillon. Une fois, il est arrivé que le poste d’observation se situe dans une ferme.
« Quand je suis arrivé en Jeep pour checker le poste qui était un peu en avant de la ligne de front, j’ai du abandonner la jeep et courir pour arriver au poste parce que nous étions sous le feu des Allemands qui battaient en retraites. »
« Nous avions marchés vers la ferme durant la nuit et nous ne nous sommes pas rendus compte qu’il y avait des Allemands derrière nous. »
Jake Dalton et son unité son entré dans Munster, des drapeaux blancs fais de draps pendaient aux fenêtres. Arrivés au cœur de la ville, l’unité subit quelques tirs sporadiques. Jake participa aux nettoyages des bâtiments qui n’étaient plus que décombres.
« Quelques part près du centre ville il y avait un abris en béton qui semblait être presque aussi grand qu’un terrain de football. Notre compagnie, une partie de celle-ci, moi y compris, avons reçut l’ordre de vérifier l’identité de tous les hommes dans celui-ci. »
« Je me souvient que nous avons découvert quelques soldats Allemands mélangés à la foule. »
Après Munster, le 513th fut envoyé à Duisburg dans la région d’Essen pour nettoyer la poche de la Rhur et servir de troupe d’occupation jusqu’en août.
« Mon travail était de rencontrer le Bourgmestre une fois par semaine avec les commandants des camps pour personnes déplacés pour synchroniser les commandes de nourritures et de provision pour chaque camps. Un des camps étaient Russe et le 1er mai, le commandant me rappela que c’était un grand jour de fête en Russie et qu’ils désiraient de la vodka, de la vodka et encore de la vodka. »
Il y avait un camp Russe, un Polonais et un Tchèques.
Le 8 mai 1945, le jour de la victoire, le commandant de compagnie réquisitionna du schnaps dans une distillerie. Des camions furent chargés et ramenés à l’unité.
« Je peux vous dire que la plupart d’entre nous n’as plus jamais bu de schnaps vert depuis !! »
Peu de temps après le 8 mai, un officier eu l’idée de rétablir les exercices et les entraînements. Il y eu de nouvelles recrues pour combler les trous laissés par les combats. Il fallait des manuels d’entraînements. Jake Dalton fut un des chanceux pour allez les chercher à Nancy, au camp de base, en France. Il fut accompagné d’un 2nd Lieutenant du QG du bataillon et de deux autres vétérans des combats. Ils en profitèrent pour prendre un peu de bon temps à Liège. Quelques temps après être rentrés à Essen, Jake appris que chaque vétéran se voyait offrir une permission d’une semaine. Les destinations aux choix étaient Londres, Paris ou la Riviera.
« J’ai choisi la Riviera. Nous avons été hébergés dans un hôtel de première classe, où nus avons reçut trois repas par jour durant tout le séjour. Un belle vie sans rien dépenser ! »
« Au bout des 7 jours nous devions nous réunir à un aéroport pour prendre un C-47 et retourner en Allemagne mais le pilote dit que quelques choses n’allait pas avec l’appareil, et nous avons reçut 3 jours supplémentaires. Nous savions que l’avion était OK !! »
Jake Dalton prit en photo sur la Riviera dans le Sud de la France
Pour finir, Jake retourne à son unité. Au mois d’août 1945, la 17th est dissoute. Les hommes qui n’ont pas assez de point sont partagés entre les autres divisions aéroportées. Jake Dalton quant à lui fut assigné au 517th PIR pour être redéployé dans le Pacifique. Les hommes attendaient encore au Havre pour embarquer que l’annonce fut faite qu’une bombe avait été largué sur le Japon suivi d’une autre et d’enfin la capitulation du Japon. Jake Dalton retourna donc aux Etats-Unis. Il resta encore 4 mois avec le 517th PIR au Fort Bragg. Il fut assigné en tant que Sergeant Platoon pour la section de mortier de 81mm.
« Je fus démobilisé le 20 décembre 1945 après 4 mois d’attente au Fort Bragg. »
Après la guerre, Jake Dalton bénéficia de la GI Bill ce qui lui permis de reprendre des études. Il devint « Land Surveyor ».
« J’avais passé deux semestres de classes dans le Génie Civile à l’Université du Colorado avant d’être mobilisé à l’âge de 18 ans.
Après la guerre, j’ai refait 3 semestres à l’U.C. Berkeley de février 46 à juin 47. »
Il y travailla durant 36 années. Son travail était de surveillé la phase initial et la phase final de toute construction aussi bien au niveau de la construction que de la topographie général. En Europe, nous appelons ça un géomètre.
« Après avoir pris ma retraite, j’ai travaillé pour une agence de voyage en tant que directeur de tour spécialiste en Golf Tour et ce durant 18 années. J’ai pris ma retraite complète à 76 ans et depuis 8 ans, je profite du golf et de ma famille. »
Jake Dalton se maria en 1947 et ils eurent 3 garçons et une fille. Ils ont maintenant 5 petites filles et un arrière petit-fils.
« Nous vivons dans la Baie de San Francisco, une région de la Californie. »
Jake Dalton participe aussi aux organisations de vétérans et aux réunions de la 17th Airborne Association.
De cette période, Jake Dalton a encore sa Ike Jacket.
« Je ne sais plus la mettre maintenant. J’ai aussi un couteau et un Lüger prit à un Allemand lors de la Bataille du Saillant. Je les ai donnés à mes fils. »
Jake Dalton fut décoré de :
3 campaign ribbons (Ardennes, Rhineland, and Central Europe.), Paratrooper wings with 3 arrows, Combat Infantry Badge, Combat Leader Bar, Bronze Star, and the Belgian award: Décoration militaire pour service exceptionnel ou acte de courage ou de dévouement 2ème classe.
Jake Dalton est revenus sur les traces de son histoire deux fois, en 1974 et en 1976.
« Pour trois semaines en 1974, en France, Belgique, Luxembourg et en Allemagne et en 1976 en Angleterre, Belgique, Hollande et en Allemagne. Je n’ai aucun projet pour y revenir encore une fois. »
De son expérience de la guerre, Jake retient deux bons souvenirs:
« Ce fut les 10 jours de permission à la Côte d’Azure et les deux semaines à l’Intelligence School de Londres. Nous étions logés à l’hôtel Savoy. »
Durant les combats, Jake détestait les Allemands.
« Mais ensuite, je me suis rendus compte qu’ils ont été trompés et la population défendait sa cause un peu comme nous défendions la notre. Actuellement, il y a des personnes qui sont trompés par George Bush et son invasion de l’Irak.»
« Je n’ai aucune rancœur envers le peuple Allemand. »
Pour finir, Jake retourne à son unité. Au mois d’août 1945, la 17th est dissoute. Les hommes qui n’ont pas assez de point sont partagés entre les autres divisions aéroportées. Jake Dalton quant à lui fut assigné au 517th PIR pour être redéployé dans le Pacifique. Les hommes attendaient encore au Havre pour embarquer que l’annonce fut faite qu’une bombe avait été largué sur le Japon suivi d’une autre et d’enfin la capitulation du Japon. Jake Dalton retourna donc aux Etats-Unis. Il resta encore 4 mois avec le 517th PIR au Fort Bragg. Il fut assigné en tant que Sergeant Platoon pour la section de mortier de 81mm.
« Je fus démobilisé le 20 décembre 1945 après 4 mois d’attente au Fort Bragg. »
Après la guerre, Jake Dalton bénéficia de la GI Bill ce qui lui permis de reprendre des études. Il devint « Land Surveyor ».
« J’avais passé deux semestres de classes dans le Génie Civile à l’Université du Colorado avant d’être mobilisé à l’âge de 18 ans.
Après la guerre, j’ai refait 3 semestres à l’U.C. Berkeley de février 46 à juin 47. »
Il y travailla durant 36 années. Son travail était de surveillé la phase initial et la phase final de toute construction aussi bien au niveau de la construction que de la topographie général. En Europe, nous appelons ça un géomètre.
« Après avoir pris ma retraite, j’ai travaillé pour une agence de voyage en tant que directeur de tour spécialiste en Golf Tour et ce durant 18 années. J’ai pris ma retraite complète à 76 ans et depuis 8 ans, je profite du golf et de ma famille. »
Jake Dalton se maria en 1947 et ils eurent 3 garçons et une fille. Ils ont maintenant 5 petites filles et un arrière petit-fils.
« Nous vivons dans la Baie de San Francisco, une région de la Californie. »
Jake Dalton participe aussi aux organisations de vétérans et aux réunions de la 17th Airborne Association.
De cette période, Jake Dalton a encore sa Ike Jacket.
« Je ne sais plus la mettre maintenant. J’ai aussi un couteau et un Lüger prit à un Allemand lors de la Bataille du Saillant. Je les ai donnés à mes fils. »
Jake Dalton fut décoré de :
3 campaign ribbons (Ardennes, Rhineland, and Central Europe.), Paratrooper wings with 3 arrows, Combat Infantry Badge, Combat Leader Bar, Bronze Star, and the Belgian award: Décoration militaire pour service exceptionnel ou acte de courage ou de dévouement 2ème classe.
Jake Dalton est revenus sur les traces de son histoire deux fois, en 1974 et en 1976.
« Pour trois semaines en 1974, en France, Belgique, Luxembourg et en Allemagne et en 1976 en Angleterre, Belgique, Hollande et en Allemagne. Je n’ai aucun projet pour y revenir encore une fois. »
De son expérience de la guerre, Jake retient deux bons souvenirs:
« Ce fut les 10 jours de permission à la Côte d’Azure et les deux semaines à l’Intelligence School de Londres. Nous étions logés à l’hôtel Savoy. »
Durant les combats, Jake détestait les Allemands.
« Mais ensuite, je me suis rendus compte qu’ils ont été trompés et la population défendait sa cause un peu comme nous défendions la notre. Actuellement, il y a des personnes qui sont trompés par George Bush et son invasion de l’Irak.»
« Je n’ai aucune rancœur envers le peuple Allemand. »