508th Parachute Infantry Regiment

  • William "Bill" Ryan

A la mémoire

C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de William Bill Ryan. Il est décédé ce lundi 23 février 2015.

Nous ne t'oublierons jamais, Bill, repose en paix, merci pour tous.

Un tout grand merci àEarlpour avoir accepté de répondre à mes très nombreuses questionset pour m'avoir fournit les liens Internet pour compléter mes notes. J'espère te voir en Normandie, en 2014 pour les cérémonies des 70 ans.


William « Bill » F Ryan est né le 3 décembre 1924 à Boston, Massachusetts. Il est de descendance Irlandaise. Son papa, William T Ryan est électricien dans la Navy. Il finira sa carrière en 1945 avec le grade de Lieutenant de Corvette. Sa maman s’appelait Theresa Madden. Bill a une sœur, Peggy, qui à 3 ans de plus que lui. Bill à 12 ans quand sa maman décède.  Le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent Pearl Harbor. L’Amérique entre en guerre. Beaucoup de vie vont soudainement être bouleversés. Bill Ryan n’est âgé que de 16 ans. Comme beaucoup de jeunes Américains, Bill s’est dit au diable l’école, sa place était dans l’US Army.  Mais il n’est alors âgé que de 16 ans.

« Je ne vais pas entrer dans l'histoire longue et ennuyeuse sur la façon dont j'ai essayé de m'enrôler dans l'armée américaine, avec un faux certificat de naissance, et comment ils m'ont attrapé et recommandé de me joindre à la marine marchande. »

Les forces armées donnaient la priorité aux hommes âgés de 17 ans et plus. La marine marchande connu alors une grande pénurie de main d’œuvre. Du coup, la Commission Maritime autorisa l’embauche de jeune garçon âgé de 16 ans avec la permission de leurs parents.

« J’ai été me renseigné sur le travail au matin, j’ai passé un rapide examen physique et on m’a dit de revenir dans l’après midi. Quand je suis revenu on m’a donné trois tickets de Cost Guard, nettoyeur, aide à la cuisine ou marin ordinaire. J’ai choisi d’être nettoyeur. On m’a donné un bous de papier avec le nom du bateau et sa localisation. Je me suis présenté au rapport, au bateau, immédiatement. Pas d’entraînement, pas de tirs, pas d’uniforme, juste un bous de papier.

Je me suis présenté à bord de ma nouvelle maison autour des 4 heures de l’après midi. Une chance, le premier marin que j’ai rencontré, était un pompier watertender. Il me montra où se trouvait ma cabine, le mess, la passerelle qui menait à la salle des machines. Il me dit de faire mon lit et de me présenter au rapport à la salle des machines 8h00 heures, le lendemain matin. Plus tard, cette nuit-là, j'ai été rejoint par deux autres nettoyeurs, qui comme moi, étaient seulement âgés de seize ans. Aucun de nous n'avait reçu aucune formation, et n'avait jamais été en mer où du moins pas la haute mer.

Après le déjeuner, tout les trois, nous nous sommes présentés à la salle des machines. Tandis que nous attendions que quelqu’un nous dise ce qu’on attendait de nous, le télégraphe sonna et l’ingénieur en chef commença à enclencher des vannes et des leviers et nous avons tous réalisé que nous prenions le large. Pour où, seul Dieu le savait. »

Bill Ryan fut donc marin et participa à trois convois pour le nord de la Russie au port de Mourmansk et d’Arkhangelsk. Le premier voyage dura 4 mois et demi. Durant ce voyage, Bill fut nommé Pompier Watertender.

« Durant ce voyage, je fus sélectionné pour être pompier parce qu’un marin avait quitté le navire à Glasgow, Ecosse. »

A la fin du dernier convoi, une fois de retour aux Etats-Unis, Bill reçu une permission de 30 jours. Quand sa permission fut terminée, il se rendit à l’Union Hall pour que l’on complète son dossier de service en précisant qu’il était devenu pompier de bord.

« Quand ils ont demandés à voir mon certificat de US Coast Guard, qui me qualifiait FWT, tout ce que j'avais était le papier de démobilisation du navire, où il y avait inscrit mon travail de pompier-watertender. Parce que je n’avais pas le diplôme des Coast Guard, comme FWT, je devais me présenter au rapport de l’US Maritime Training Station situé à Sheepshead Bay, New York.»

Durant cette période, il reçu un week-end de permission. Avec 4 camarades, il se rendit au Parc d’attraction de Coney Island.

Tour parachute à Coney Island

« Dans le parc il y avait une tour de parachute de 250 pieds. Je me souviens que le siège était un morceau de bois avec un dossier et une ceinture de sécurité. Le parachute était envoyé en haut de la tour, et une fois en haut, vous redescendiez en suivant le câble. Le parachute pouvait s’arrêter à 60 cm du sol. Quand nous sommes arrivés à la tour, personne ne voulait essayer. Comme j’étais la star locale, parce que j’avais participé à des convois dans le Nord de la Russie, ils m’ont poussé à faire le saut. Si je me souviens, le prix était de 5 cents. Je dois admettre que j’avais un peu peur, même si j’avais vus des gens qui avaient fait le saut repartir avec le sourire. Je ne vais pas vous dire comment je me sentais bien, non pas à la monté, mais à la chute. J’ai passé un bon moment. J’ai donné au préposé une autre pièce, et j’étais prêt pour mon second saut. »

Après la marine marchande, en mai 1943, Bill Ryan est engagé dans l’armée régulière. Il suivi les 17 semaines d’entraînement standard d’infanterie au Camp Blanding en Floride. Durant cette période, une équipe de recruteur de l’aéroporté vint faire une démonstration. Bill, jeune tête brûlée décide de ce porter volontaire. En octobre 1943, il est envoyé à Fort Benning en Géorgie.

« A Fort Benning, nous avons reçu une carte où nous devions noter si on avait sauté en parachute, avec la date, l’heure, l’altitude, le temps et des remarques éventuelles pour chaque saut que vous aviez fait. Venant d’une grande ville de « malin », j’ai écrit sur ma carte les deux sauts que j’avais faits à Coney Island. Et j’ai fait l’erreur de la donner à un sous-officier instructeur à qui j’ai dit que j’étais prêt à être qualifié parachutiste et à qui j’exhibais ma carte. A cette époque les sous-officiers instructeur étaient de bon vieux gars du sud, et vous pouvez imaginer, il ne nous aimait pas beaucoup, nous les Yankees.  Après avoir fini de lire la carte, il me demanda : « Où diable c’est Coney Island ? ». Moi, imbécile, j’ai commencé à lui raconter toute l’histoire. Il me dit ensuite : « Après ici, présentez-vous au rapport à mon bureau. »

Pour faire court, ce fier sudiste me dit qu’il allait faire de moi un exemple, pour les autres futés. Chaque fois que nos chemins se croisaient, il me donnait l’ordre d’effectuer 25 pompes, et après chaque rassemblement du soir, je devais me présenter au Mess où j’allais bientôt connaître intiment la « trappe à graisse ». J’ai u cette obligation chaque nuit, jusqu’au jour où j’ai été breveté. Une bonne chose, il n’a jamais compté le nombre de pompe comme certain sous-officier instructeur faisait. Vous comprenez pourquoi, maintenant, j’étais bon en pompage. En plus des pompages, j’ai aussi eu du mal à bien exécuter les atterrissages en roulé boulé. On devait exécuter des sauts depuis une plateforme (je ne me souviens plus de la hauteur) et quand on touchait le sol, il fallait immédiatement rouler, à droite ou à gauche, c’est que nous appelions le PLF (Parachute landing Fall). Je n’avais aucune difficulté à roulé-boulé sur la droite, mais de toute ma vie, j’avais des difficultés de roulé-boulé sur le côté gauche. Comme par hasard, le sous officier instructeur était le même qui m’avait donné des corvées supplémentaire, qui s’occupait de ça. Je suis sûr qu’il a eu pitié de moi, il ne dit rien. Je n’ai aucun commentaire spécial à propos de mon entraînement de parachutiste, j’ai vraiment adoré ça.  Notre classe fut un peu différent parce qu’on a fait deux sauts de nuit au lieu d’un seul standard. J’ai découvert plus tard, qu’ils savaient que le saut en Normandie se ferait de nuit, donc ils ont cherchés à être sûr qu’ont étaient qualifiés pour faire des sauts de nuit. »

En décembre 1943, Bill Ryan, jeune parachutiste est envoyé avec ses camarades en Angleterre.

« Quand je suis arrivé en Ecosse le 23 décembre 1943, avec 200 parachutistes, je fut assigné à une compagnie de garde, localisé à Merryhill Barracks, à Glasgow, en Ecosse. Parlez d'une surprise, comme vous le savez tous, j'ai fait quelques voyages à Glagow, je n’avais aucune idée de ce que nous gardions, tout ce que je savais c’est que j'étais au paradis, et la guerre était la dernière chose auquel je pensais. Je savais que ça ne pouvait pas durer, et en mars 1944, nous étions tous transféré dans un Remplacement Depot, situé à Tidworth Barracks, dans le sud l’Angleterre. A cause du grand nombre de perte, que la 1st Infantry Division subit, durant les combats en Sicile, elle fut la priorité des remplacent. Malgré le fait que nous étions tous qualifié Airborne, nous étions encore classifiés Fantassin. Je fus assigné à la compagnie I, 16th Infantry Regiment, Après quelques mois d’entraînement intensif, dans l’après midi du 3 juin 1944, nous avons commencé à charger les transports de troupe. Le bateau fut amarré au large du port de Weymouth, à cause du grand nombre de transport et d’autre barge de débarquement dans la région. Nous étions transportés du dock au bateau avec les barges de débarquement. C’était un bon souvenir, nous ne devions pas nous battre pour grimper le filet en corde avec tout notre équipement. Il y avait deux passerelles pour embarquer qui rendirent l’embarquement très facile. Nous avons été assignés à un compartiment, et nous avons commencé à nous battre pour obtenir une couchette. Comme je me souviens, il y’avait 4 couchettes sur une hauteur. Comme j’étais un vieux marin de la marine marchande, j’ai opté pour une couchette du haut, j’étais à l’abri de tous ces Gis, que je savais, allaient être malade. Et bien sûr, j’ai eu raison.»
















Dans l’après-midi du 4 juin, le LSI, HMS Empire Anvil quitta la protection du port de Weymouth. La manche était très houleuse, beaucoup d’hommes commencèrent à être malade. L’invasion prévue pour le matin du 5 juin fut post-posé au 6 juin à cause du mauvais temps. La plupart des hommes restèrent dans les compartiments.

« Moi, je suis allé sur le pont,et je suis resté là, aussi longtemps que c’était permis. Je ne voulais pas retourner dans ce compartiment puant »

Tard cette soirée là, ils reçurent leur repas qui ressemblait à celui d’un condamné précise Bill. Ensuite, ils reçurent l’ordre de retourner dans les compartiments et d’attendre d’être appelé sur le pont extérieur. Bill se souvient :

« Oubliez tous ces GI qui eurent le mal de mer, essayez d'imaginer ce qui se passait dans l'esprit des troupes. Nous étions sur le point de faire notre premier contact avec l'ennemi. Je dois donner beaucoup de crédit, aux vieux de la vieille, qui avait déjà été en Afrique et en Sicile, ils ont fait de leur mieux, pour motiver les hommes, et ils ont essayé de les calmer. En attendant l'appel, la plupart des hommes se moquait de rencontrer les Allemands, ils étaient tellement malades, après avoir été balancé et rouler durant plus de deux jours, ça ne les intéressent pas de savoir s’ils allaient mourir. »

Enfin, les hommes reçurent l’ordre de monter sur le pont. Une bonne surprise les attendait, les barges de débarquement, LCA n’était pas à l’eau. Elles étaient pendues accrochés sur les côtés du bateau. Les hommes n’avaient qu’à grimper dedans, s’asseoir et attendre que la barge soit descendue.

« Quand toutes les embarcations furent chargées, nous nous sommes mis en formation pour parcourir les 19 kilomètres qui nous séparaient de notre section d’Omaha Beach. Une fois que nous avons quitté le côté à l’abri du bateau de transport, nous étions ballotté comme un bouchon dans une baignoire.  Tous ceux qui n’ont pas été malade, le sont devenus immédiatement. Je pense que je fus le seul dans mon bateau qui ne fut pas malade. C’est dû à ma période de service au sein de la Marine Marchande, avant que je ne sois engagée dans l’Armée.

Sur le chemin de la plage, nous avons perdus deux bateaux qui furent submergés par de hautes vagues. Les barreurs des quatre bateaux restants furent désorientés, en raison de l’absence du patrouilleur qui était censé assurer que nous étions sur la bonne voie, pour notre zone affectée. En plus, la plage était recouverte de brume et de fumée à cause du bombardement effectué plus tôt, ce qui rendit toute identification ou repérage impossible. Ceci ajouté à un fort courant, qui força à déporté notre bateau sur trois kilomètres vers l’est. Au moment où nous avons repris notre chemin, nous avons vus que deux compagnies qui étaient supposés débarquer sur notre flanc droit (Easy red), avaient débarqué sur notre plage (Fox Green). Leurs engins de débarquement souillaient notre plage, donc, nous avons été incapables de débarquer. Après avoir tourné devant la plage, comme des canards flottant sur une mare, nous avons finalement pris le trajet de la plage. A ce moment, les Allemands tenaient la plage sous un feu puissant. Nos quatre derniers bateaux souffrir beaucoup durant les derniers mètres nous séparant de notre plage. Le bateau transportant le commandement toucha une mine et fut incendié par les tirs d’une mitrailleuse, les deux autres bateaux reçurent des tirs (ou touchèrent une mines), et le quatrième bateau fut accroché par un obstacle de plage et par les tirs de mitrailleuse. Les pertes étaient élevées. Quand mon bateau fut touché, j’ai été assommé. On m’a dit plus tard que deux gars de mon bateau me tirèrent jusqu’à la plage et m’installèrent contre un petit talus à la base d’une colline. Je suis resté à cet endroit jusque dans la nuit, quand les blessés furent évacués vers l’Angleterre. Tout au long de la journée du 6 juin, j’étais au première loge, observant toute la confusion organisée / désorganisée qui se passait, non seulement sur ​​la plage, mais aussi sur l'eau. Si seulement j'avais eu un magnétophone ou une caméra. Un incident me reste gravé après toutes ces années. Je me souviens très bien d’un US Navy destroyer s’approchant le plus près de la plage qu’il pouvait sans s’échouer. Il tourna pour se positionner de flanc et commença à ouvrir le feu sur les différents bunkers, canons et emplacement de tranché et tout ce qui n’avais pas été détruit par l’Air Corps et la Navy durant le bombardement précédent l’invasion. Ces positions clouaient au sol nos troupes. Ce destroyer fut bientôt rejoint par d’autres bateaux. Je crois sincèrement que la puissance de feu de ces petits bateaux, transforma Omaha Beach de défaite en victoire. J’ai lu après la guerre, que le capitaine de ce premier destroyer avait reçu l’ordre de revenir en haute mer, dans une position plus protégé. Il a refusé, et dit qu’il ne quitterait cette position que quand les troupes ne seront plus clouées sur la plage. C’est seulement un des nombreux actes d’héroïsme qui se déroulèrent durant les premières heures à Omaha Beach. »

Photos prisent par Robert Capa. Nous sommes devant Easy Red. Ce sont des hommes du 16th Infantry Regiment qui se ruent sur la plage. Omaha Beach, on D-Day, June 6, 1944.

Évacué en Angleterre, Bill Ryan fut d’abord envoyé dans un hôpital à Southampton et après quelques jours, il fut envoyé au 316th General Hospital situé à Glasgow en Ecosse.

Quand il fut déclaré apte au service, en juillet 1944, Bill s’est présenté devant l’officier s’occupant du personnel pour recevoir sa nouvelle affectation.

« Après qu’il ait checké mon dossier,  l’officier me demanda si je voulais être affecté à une unité airborne. Imaginez, j’ai tout juste 19 ans, je viens juste d’être décoré de la Purple Heart et du Combat Infantry Badge. J’ai leva ma voix et j’ai dit : "Bien sûr que je veux être affecté à une unité aéroportée, pourquoi diable pensez-vous que j'ai suivi toute cet entraînement. » Croyez-le ou pas, mon emportement n’eu aucun effet sur cet adjudant. Le jour suivant, je fus transféré au 508th Parachute Infantry Regiment, qui était stationné dans la ville de Nottingham. »

Bill Ryan fut affecté à la Compagnie I du 508th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division. Il suivi un entraînement au combat très dur et fit quelques sauts d’entraînement. A plusieurs reprises, les paras reçurent l’ordre de se préparer pour un saut de combat mais qui fut annulés à cause de la progression des forces Alliés. Mais finalement, le dimanche 17 septembre 1944, il embarqua pour son premier saut de combat à l’occasion de l’opération Market Garden.

« Mon stick atterrit au environ de 13h30, un jour parfait, le soleil brillait et pas de vent. Nous avons sauté à une altitude de 700 pieds, pour être sûr que les Allemands n’ai pas assez de temps nous tirs dessus alors que nous sommes encore en l’air. Comme je me souviens, quand mon parachute s’est ouvert, j’ai eu deux oscillations et j’ai touché le sol. Je me suis immédiatement débarrassé de mon parachute, pris des munitions supplémentaire, et j’ai bondit vers les lignes d’arbres. Je rends grâce à Dieu, durant environs 4 minutes, nous n’avons pas reçu le tir d’ennemi. Tandis que je courais vars la ligne des arbres, un grand groupe de civile Hollandais arrivèrent sur notre Drop Zone. Nous leur avons dit de se mettre en sûreté dans le bois. C’était à ce moment là, que je me suis rendu compte que beaucoup d’entre eux  parlaient parfaitement anglais. Ils ont voulus nous dire où se trouvaient les Allemands et à partir  de ce moment là j’ai eu beaucoup de respect pour les Hollandais. Notre objectif était un carrefour à l’extérieur d’un petit village de Beek. Nous avons atteint le carrefour, avec un minimum de combat et bientôt, nous avons envoyé un groupe de reconnaissance de l’autre côté d’une petite rivière. Ils ont traversés, mais ont été pris sous le tir de 88mm venant de la forêt, qui était à environ six cents mètres de la rivière. Nous n'avions pas d'artillerie, ou des chars, nous avons dû reculer. Nous sommes restés retranchés, jusqu’au moment où nous avons lancé une grande offensive pour traverser la rivière, qui fut retardé en raison du manque de bateau gonflable, et les Britanniques étaient incapables d'obtenir les bateaux sur cette sacré route à deux voies. (Hells Highway) Après nous avons quitté la Hollande, j'ai entendu l'histoire, au sujet de la traversée de la rivière, et je suis très heureux que le 508th n’ai pas eu cet honneur. Nous avons finalement traversé la rivière, par route via un fameux pont ferroviaire. Nous avons avancé sur la route principale vers Arnhem, et ensuite, nous avons reçu l’ordre de nous retrancher. Nous étions assis, attendant que le 3rd British Corps traverse nos lignes. Malheureusement, cela ne s’est jamais produit et les troupes aéroportées Britannique à Arnhem durent se rendre, à cause du grand nombre de perte qu’ils avaient, et du manque de munition. Ma compagnie était au avant-poste, lorsque les quelques survivants sont venus à travers nos lignes. Nous les avons nourris, vêtus et prit soin d’eux, leur administrant les premiers soins. En conséquence, les hommes du 508th PIR, ont été faits « paras » d’honneur dans l'armée britannique. A ce jour, je porte leurs ailes avec fierté. »

Pont de Nijmegen

Le 11 novembre 1944, les hommes de la 82nd Airborne furent relevés par des unités de l’armée Canadienne. En chemin, ils croisèrent de nombreux convois de camion de 2 tonnes ½ transportant les troupes Britanniques et Canadiennes se dirigeant vers les premières lignes.

« Nous, nous étions un groupe de paras, frigorifié, suant, sale et très fatigués »

Quand ils arrivèrent au camp de repos, localisé en France, les rumeurs coururent. La meilleur était que le 508th allait retourner à Nottingham en Angleterre pour attendre sa prochaine mission.

« Après quelques jours, nous savions tous que ça ne se produirait jamais. Le commandant de la division, le Général Gavin, fit passer le message que la 82nd Airborne Division devait encore se préparer aux combats. On nous a remis a été réalisé sur l'ensemble de nos armes Nous avons tous été informés de ce que nous étions censés transporter avec nous, si on nous donnait une nouvelle mission. À la suite de la prévoyance du Général Gavin, la 82e division aéroportée fut la seule division en réserve prête aux combats. »

Durant cette période, des permissions furent distribuées pour l’Angleterre, pour Paris. Bill n’ayant aucune petite amie qui l’attendait en Angleterre décida d’aller à Paris.

« J’ai rejoint un groupe de paras, qui s’était battus en Normandie, car ils m’ont fait croire qu’ils savaient où aller. Faux, je me trouvais bientôt à trouver seul mon chemin, à l’exception de mon chef de section. Le premier jour j’étais à Paris, j’ai rencontré une charmante française, qui venait de l’île de Corse. Avant que je ne m’en rende compte, mes trois jours étaient passés, typique pour un soldat, j’ai décidé de traîner à Paris quelques jours de plus. Une nuit, je me dirigeais vers l’Opéra, et malheureusement, le côté de la rue était interdit. J’ai été immédiatement appréhendé par la Police Militaire. J’ai été emmené dans une très vieille prison française, qui était situé sur l’île de St Germain, au milieu de la Seine.

Durant une conversation avec des camarades prisonniers, ils me dirent de ne pas dire dans quelle unité j’étais. Le raisonnement était, qu’ils ne pourraient pas me renvoyer au front. Comme vous pouvez l’imaginer, la plupart de ces prétendus soldats n’étaient pas des paras, où des fantassins. En d’autre terme, c’était des héros de l’arrière, que nous fantassins avait en horreur.

Quand on m'a sorti de là, je leur ai directement dit que j'étais du 508th PIR. Cela a semblé les impressionner parce que j'ai eu ce que nous appelons un laissez-passer provisoire, et ils m’ont dit que je devais me présenter au rapport ASAP. Soit, j’ai bien pris mon temps,  et comme pour résultat, j’ai été parti durant une période de 7 jours. Avouons-le, j'ai dû faire du stop tout le chemin de Paris à Reims, France. »

 Quand je me suis présenté au rapport à ma compagnie, l’officier me demanda si j’ai eu du bon temps ? Il m’a dit de me présenter au rapport à ma compagnie parce que j’étais transféré. A l’origine, je devais être transféré de la 82ème à la 101ème Division., de retour en Angleterre, et d’être prêt pour un autre saut de combat. Ils ne veulent pas de jeunes paras avec eux. En outre, les divisions d’infanterie de première ligne étaient courtes en remplacement, à cause des durs combats dans la forêt d’Huertgen et la capture de la ville Allemande d’Aix la Chapelle. Un grand nombre de paras furent envoyés dans différentes divisions d’infanterie. Comme par hasard, j’ai été assigné une nouvelle fois à la Big Red One. Quand je suis arrivé au dépôt de remplaçant de la 1st Infantry Division, on m’a dit que j’étais assigné au 26th Infantry Regiment, pas mon vieux 16th. A ce moment, j’étais un vieux vétéran, j’ai essayé de me plaindre, mais on m’a dit en des termes non équivoques, que je devais obéir aux ordres. Je fus assigné au QG du 2ème bataillon du 26th Infantry Regiment. Je dois admettre, ce fut mon meilleur travail, conducteur de l’officier S2 (Renseignement).

Le 16 décembre 1944, mon régiment était retranché dans et autour d’une place appelée la crête d’Elsenborne, qui était au centre des positions de défense de la 1st Infantry Division qui devait renforcer le secteur nord de la pénétration Allemande. Une anecdote marrante s’est déroulée un jour. Nous nous passions nos boites de ration K d’un foxehole à l’autre en les lançant. En face, les Allemands les visaient comme au ball-trapp. A chaque fois qu’ils en touchaient, nous les insultions. Je suis heureux de rapporter, que la 1st Division n’a pas perdus un seul pouce de terrain. Certes, l’attaque principale se situait dans le sud, cependant, nous avons eu notre lot de combat. Comme vous le savez, nous avons repoussés l’attaque Allemande, et en quelques mois, nous nous sommes retrouvés en Tchécoslovaquie. » Durant la Bataille des Ardennes, Bill Ryan fut blessé pour la seconde fois. « Lors d’une patrouille, un homme a marché sur une mine, bouncing-betty. La mine, sauta mais explosa un peu de travers. Je fus touché au genou et à la jambe. Mais je n’ai rien senti, c’est quand j’ai retiré ma chaussette que j’ai vus le sang. »

A la fin de la guerre, Bill n’avait pas assez de point que pour être démobilisé, il lui en manquait 2 sur les 80 nécessaires. Par conséquent, lui et 20 de ses camarades furent assignés au 264th Infantry Regiment, 66th Infantry Division qui se trouvait à Marseille. La division allait être envoyée au Japon. Mais l’explosion de la bombe Atomique mis fin à la guerre. « Quand la guerre dans le pacifique fut finie en août, cette division était à bord des bateaux de transports. Ce qu’il s’est passé à cette date, je ne m’en souviens plus, mais nous nous sommes dirigés vers l’ouest et non vers l’est. Quand nous avons passé le détroit de Gibraltar, nous avons appris que nous rentrions à la maison. Ce fut une affaire de quelques semaines avant d’être démobilisé de l’armée. Tous mes copains étaient encore en Allemagne, avec plus de 100 points et attendaient de rentrer. » Bill Ryan fut démobilisé en octobre 1945. Mais il n’était pas fais pour la vie civile, le 26 décembre 1945, il se réengage dans l’armée contre l’avis de son père.


Ces différentes assignations furent :

De 1946 à 1948 : QG, 2nd Bataillon, 26th Infantry Regiment, en Allemagne

De novembre 1948 à mai 1949 : 64th MP Platoon, Governor’s island, NY city. Patrouille sur Time Square.

De mai 1949 à février 1952 : 1st Infantry Division Band, Company I, 16th Infantry Regiment, en Allemagne

De février 1952 à avril 1954: Guerre de Corée. I Corps Artillery

D’avril 1954 à mars 1955 : Battery C, 16th AAA Bn (90mm) à Medford, MA

De mars 1955 à janvier 1956 : 15th Air Defense Regiment, Fort Banks, MA

De janvier 1956 à mars 1957 : 68th AAA Bn (90mm), Corée (2 Battle star)

De mars 1957 à Février 1962 : Battery A, 3rd Msl Bn, 5th ADA Regt, Lincoln, MA

De Février 1962 à Octobre 1963 : battery A, 6th Msl Bn, 71st ADA Regt, Fort Bliss, TX

D’octobre 1963 à mai 1965 : Battery C, 3rd Msl Bn, 5th ADA Regt, Corée

De mai 1965 à septembre 1965 : 18th Airborne Corps, République Dominicaine

De septembre 1965 à mai 1968 : QG, 24th ADA Group, Coventry, Irlande

De mai 1968 à janvier 1970 : Guerre du Vietnam. (6 Battle Star) Bill Ryan eu différente affectation :

QG, 6th Msl Bn, 56th ADA Regt

QG, 97th ADA Group

125th Transportation Command situé à Saigon

De janvier 1970 à décembre 1973: 24thh ADA Group, Coventry, Irlande

 

En décembre 1973, l’armée met Bill Ryan à la retraite après 30 ans et 3 mois au service de son pays avec le grade de Command Sergeant Major.

Bill Ryan épousa Lorrène avec qui il eut 4 enfants, 3 garçons et une fille. Quand il fut retraité de l’armée, il vendit sa maison de Rhodes Island et il prit son bateau pour la Floride. Depuis il vit paisiblement là vivant de sa pension de militaire.

« Aujourd’hui, au crépuscule de ma vie, je regarde en arrière et sans aucune hésitation je peux dire que ma chance ne m’a jamais quitté. J'ai ma santé, un grand bateau, un mode de vie reposant. Mais plus que tout, depuis mon retour en Russie en 1991, je suis devenu ami avec un grand nombre de bons copains.

En juin 1994, 50 ans plus tard, je suis revenu à Omaha Beach. Quand j’y pense, j’ai été stationné en Allemagne durant 7 ans après la fin de la Guerre, c’était mon premier retour pour visiter Omaha Beach. Durant la période du 18 au 22 septembre 2003, j’ai rejoint les membres d’une association de Airborne Britannique, et je suis revenu et j’ai fait un voyage de retour à Arnhem, Nimègue, et la zone environnante. Nous avons passé la plupart du temps, dans et autour de Arnhem, cependant, car j'étais le seul yankee dans le groupe, on a passé  heures, à Nimègue et ils ont arrêté le bus, au carrefour de Beek, afin que je puisse prendre quelques photos. En septembre 2006, J’ai effectué un autre saut, avec des paras Canadien de la Seconde Guerre Mondiale. Tout mes copains sont au courant que finalement, je me suis blessés le plat du pied durant ce saut. Avec pour conséquence que j’ai décidé d’arrêter toute activité aéroportée. Mon score est donc de 14 sauts. » 

CSM William « Bill » Ryan revient presque chaque année en Normandie, en Belgique et en Hollande. Il participe notamment à la remise des diplômes d’adoption au cimetière d’Henry Chapelle.

J’ai eu la grande chance de rencontrer « Bill » chez mes amis Mathilde et Marcel du musée « Remember Museum », le 14 septembre 2013. Il venait d’arriver en Belgique depuis chez lui en Floride. Tout de suite je fus fort impressionné par la prestance de l’homme, son allure martiale. Malgré qu’il soit âgé de près de 88 ans, il en parait 15 ans de moins. L’homme est d’une gentillesse et d’une patience incroyable, prenant le temps et n’hésitant pas à répéter  cause de mon pauvre anglais. Un homme exceptionnel avec une vie exceptionnelle.

 

Les décorations du Command Sergeant Major William F Ryan :

- Legion of Merit

- Bronze Star (three oak leaf clusters)

- Purple Heart (one oak leaf cluster)

- Meritorious Service Medal

- Air Medal

- Army Commendation Medal for Valor (one oak leaf cluster)

- American Presidential Citation

- Korean Presidential Citation

- Vietnam Presidential Citation

- Combat Infantry Badge

- Parachutist Badge

- Air Assault Badge

- British Parachutist Badge

- Plusieurs médailles Russes

Bill Ryan, Michaël et moi lors de notre rencontre le samedi 14 septembre 2013