508th PARACHUTE INFANTRY REGIMENT

  • Création:

Roy E. Lindquist

(en uniforme de Colonel)

Le 508th PIR fut officiellement créé le 20 octobre 1942 au camp Blanding en Floride sous les ordres du Major Roy E. Lindquist. Début septembre de cette même année, le Major Lindquist avait demandé à recevoir le commandant d’un régiment. Le régiment se compose principalement d’homme venant du 502th PIR et de la 26th Infantry Division et de l’école des troupes aéroportées. Fin octobre, début novembre, plus de 4500 hommes se présentent. La plupart viennent directement des centres de recrutement. De ce nombre, il n’en restera que 2300 choisi. A la mi-décembre, le 508th PIR atteint son effectif au complet au Camp Blanding en Floride.

Rapidement, Roy E. Lindquist est promus au grade de Lieutenant Colonel. Les cours de base de l’infanterie sont entrecoupés par des exercices d’alerte, des courses, des grimpés de corde. Des concours sont organisés au niveau des compagnies pour sélectionner le meilleur tireur, le meilleur ordre serré ainsi que les meilleures prouesses physiques. C’est au cours d’un concours que le Sgt Andrew J Skilvis propose comme emblème du régiment un diable rouge équipé d’un parachute, avec comme cris de guerre « Diabolo ! ». A partir du jour où les premières recrues sont arrivées, l’unité ne travail que dans le but de suivre les cours aéroportés.

Le 3 février, le 1er bataillon est le premier à quitté le Camp Blanding pour Fort Benning. Après 2 semaines, le jour du premier saut arrive. Le Lt. Col. Lindquist est promus Colonel à la fin du mois de mars.

Après Fort Benning, le régiment est envoyé au Camp Mackall en Caroline du Nord. Les apprendront leur première leçon qui deviendra une habitude par la suite, construire ces propres quartiers. Les 6 semaines passées au camp serviront à étudier les problèmes d’une unité dans les marais et les sables.

Le 21 mai 1943, le régiment est transféré à Cheraw pour participer à ses premières manœuvres, comme unité d’infanterie au sol contre la 101st Airborne. Pour le 508th PIR c’est un grand succès. Il pleut toute la semaine. Et les mots d’ordres sont « agressivité, mobilité et précision ». Les hommes vont devoir se déplacer toute les nuits de 21 km. Les mois de juin et juillet serviront d’entraînement tactique à la foi au sol mais aussi en aéroporté. Des marches commando et des exercices d’infiltrations sont aussi organisé. Fin août, le commandement distribue des permissions à tous le monde. Après cette période de repos, le 508th PIR est transféré à Taylorsville dans le Tennessee pour participer à des manœuvres au sein de la 2nd Army.

Le 5 octobre, un saut de nuit est programmé. Mais en raison d’une erreur de navigation, le 1er bataillon est largement dispersé. Par contre, pour le reste du régiment c’est un succès, toutes les missions sont accomplies. Directement après, d’autres manœuvres suivent. Ensuite, le 508th PIR est renvoyé au Camp Mackall pour se préparer à embarquer outre-mer. Le 20 décembre, le régiment est envoyé au Camp Shanks près de New York. Le jour de Noël, le régiment est mi en alerte, les hommes subissent un dernier examen. Le 27 décembre 1943, le 508th PIR embarque à bord de l’USAT James Parker. Tôt le 28, les hommes regardent la statue de la liberté.

Le 8 janvier, le 508th PIR débarque à Belfast. Premier logement : le Comté d’Antrim. Après 2 mois, le 508th PIR est rattaché à la 82nd Airborne. Le régiment est envoyé via la mer d’Ecosse puis par train dans la cité de Nottingham en Angleterre. Le camp se trouve à 10 minutes de la ville. Le régiment s’entraîne au sein de la division et se prépare à la future mission.

En Angleterre, les commandements des différents bataillons sont attribués, le Lt. Col. Herbert F Batcheller pour le 1er, le Lt. Col. Thomas J.B. Shanley au 2ème et le Lt. Col. G. Mendez au 3ème. Le 28 mai, les Diables Rouges sont transférés sur les aérodromes les plus proches. Le 2ème bataillon ainsi que le QG régimentaire se dirigent vers l’aérodrome de Saltby. Les 1er et 3ème bataillons se dirigent vers l’aérodrome de Folkingham. Les deux terrains se trouvent dans le secteur de Nottingham-Leicester. Commence à partir de ce moment là, l’attente, avec les dernières vérifications, de jour comme de nuit. Le 5 juin 22h30, les C-47 se font entendre. Les hommes embarquent pour leur premier saut de combat. Ils montent dans des bus formant 3 convois, un par bataillon.

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Ces deux paras sont équipés des sacs "Griswold Bag" servant à transporter le fusil M1 "Garand" démonté.
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Colonel Roy Lindquist (à gauche) qui commande le 508ème PIR et le Major Thomas Shanley, qui commande le 3ème bataillon de ce régiment.
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Lieutenant Malcom Brannen à Nottingham peu de temps avant le jour J.
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Le Colonel Roy Lindquist inspecte des sauts d'entraînement à Fort Benning.
16may44inspECTUON
Le 16 mai 1944, le Général Eisenhower passe en revue les paras du 508th PIR.
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Parachutistes du 508th PIR en Angleterre avant le saut du 6 juin 1944.
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Ces paras de la Compagnie D attendent d'embarquer à bord de leur C-47.
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Ces paras attendent d'embarquer à bord de leur C-47 avec un café.
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Dernière vérification avant le grand saut pour ces paras du 508 PIR.
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Les paras du 508ème PIR dans un C-47 avant le décollage vers la Normandie.
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Les paras du 508ème PIR dans un C-47 avant le décollage vers la Normandie.
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Le sergent frank Stapples de la compagnie D du 508ème PIR est prêt pour le grand saut en Normandie.
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Le para Robert White examine un sniper allemand qu'il vient d'abattre, après que celui-ci ne l'ai manqué de peu. Remarquez le trou laissé par la balle dans la manche de son uniforme.

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Ces paras se repose au pied de l'église de Saint Marcouf le 6 juin 44.
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Ce para armé d'un bazooka, se repose quelques instants.
CAPITAINE ABRAHAM
Photo du Cpt Abraham avec un civil français en Normandie; Juin 1944.
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Paras du 508th en Normandie. Juin 1944.
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Paras du 508th en Normandie. Juin 1944.
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Services religieux pour ces paras du 508th PIR.
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Ces paras du 508ème PIR marchent vers leur nouveau QG installé dans le ville de Holzheim.
Belgique - 30 janvier 1945.
  • D-DAY - Opération NEPTUNE - Normandie - France - Juin 1944

L’opération « NEPTUNE » fut la phase aéroportée de l’opération « OVERLORD ». Le 82nd Airborne fut une des composantes principale à l’opération. Etant amputé de son 504th PIR, le 507th et le 508th lui furent attachés pour cette opération. La mission du 82nd était de détruire les principaux ponts allemands qui étaient essentiels pour leur approvisionnement, contrôler les chaussées menant aux plages à travers les terres inondées. Plus de 10.000 paras de la 82nd atterrirent en Normandie par parachutes ou planeurs le 6 juin 44. Le 508th était responsable du secteur sud-ouest de la 82nd Airborne. Leurs objectifs étaient des ponts traversants la Douve situés à Brienville et à Beuzeville-la-Bastille. Le régiment est transporté par les C-47 des 313rd et 314th TCG. A l’origine, les paras devaient atterrirent sur la DZ « N » au Nord de Picauville en quatre groupes. Malheureusement, cette DZ était en plein secteur de la 91ème Division de la Wehrmacht. Les Pathfinders qui précédèrent la force d’invasion furent cloué au sol par l’ennemi. Ils réussirent à positionner une balise EUREKA et deux lampes de signalisations. La formation des appareils fut brisée par les nuages et la FLAK Allemande. Le 6 juin, entre 2h08 et 2h20, le 508th atterrit en Normandie. Les paras furent largement dispersés, la majorité des hommes atterrirent à l’est de la DZ et au dessus du Merderet. Certains atterrirent à 9 km de Cherbourg. Seulement 17 sticks sur 132 atterrirent sur ou près de la DZ, 16 à plus de 1500 mètres, 30 autres dans un cercle de 3000 mètres. Le régiment sera divisé en 4 groupes principaux. Le 1er est commandé par le Col. Lindquist. Le 2ème commandé par le Major Warren (à l’origine, il devait être commandé par le Lt. Col. Batcheler, qui commandait le 1er bataillon, mais il sera porté disparus le 6 juin. Il sera découvert mort.) Le 3ème est commandé par le Lt. Col. Shanley. Le dernier groupe se compose de la Compagnie G sous les ordres du Capitaine Novak, renforcé par un petit groupe composé de 25 hommes commandés par le Capt. Simonds. Dans chaque groupe on retrouve des hommes des 505th PIR, 507th PIR et 508th PIR et même d’unités de la 101st Airborne. Après avoir touché terre, les paras cherchèrent à se regrouper pour commencer leur mission. En raison de la grande confusion, les unités restaient en nombre réduites et en sous nombre que pour occuper la rive ouest de la Douve. A la place, les paras se sont réunis le long d’un remblai de chemin de fer de la ligne Cherbourg-Carentan.

Lt. Col. Shanley

Le Lt. Col. Shanley commande un groupe composite à l’ouest de Ste Mère Eglise dans le village de Caponnet à Picauville. Il tient la seule tête de pont sur la rivière Merderet contre une forte concentration ennemie. Le Capt. Jonathan E Adams commandant la compagnie A dispose d’un groupe du 1er bataillon au sud de la position de Shanley. Ils commencent à exécuter son premier objectif, la prise du pont au dessus du Douve à Pont L’Abbe. Le groupe de Shanley rencontra une forte résistance Allemande avant d’atteindre la ville. Les Allemands avaient ordre de contre-attaquer et de repousser les américains. Le Lt. Col. Shanley comprit qu’il ne ferait pas le poids vu le nombre d’homme qu’il avait avec lui. Il ordonna un repli sur une colline, la n°30. Là il a ordonné à ses hommes de se retrancher. Pendant 2 jours, l’unité subit assaut sur assaut allemand tentant de déborder sans aucun succès. Cette action fut considéré comme décisive, elle permit aux troupes aéroportés d’établir une solide tête de pont près de Merderet Le Caporal Ernest T. Roberts, le Pvt. Otto K. Zwingman et le Pvt. John A. Lockwood furent cités pour leur courage durant ces combats. Ils observèrent une formation combinée d’infanterie et de panzer se préparent à attaquer. De leur poste d’observation situé dans un bâtiment à Haut Gueutteville ils contenir l’assaut allemand pendant 2heures le temps que les forces du Lt. Col. Shanley puisse établir une défense circulaire sur la colline 30. Le Col. Lindquist regroupe tout les hommes du 508th à l’est du Merderet à Chef-du-Pont, et les diriges de l’autre côté de la rivière pour soutenir les positions du Lt. Col. Shanley.

Au matin du 6 juin, le Lt. Malcom D Brannen du 3ème bataillon tue le Major Général Falley lors d’une rapide escarmouche, près de son QG de Picauville, il était le commandant de la 91ème division chargé de défendre les plages.

Dans la nuit du 12 juin, le Lt. Goodale mène la Compagnie F à travers la Douve à Beuzeville la Bastille après un tir de barrage préliminaire de l’artillerie de la 82nd Airborne. Le reste du régiment suit en colonnes, et traverse la rivière. Ensuite, chaque bataillon part de son côté avec une mission bien précise. Le 1er bataillon se déplacé à Coigny comme unité de réserve au régiment. Le 3ème bataillon s’établit en îlot défensif à environ 4 km au sud de la Douve. Le 508th PIR fait sa jonction avec les forces de la 101st Airborne via une chaussée à Baupte au dessus de la Douve.

Le 15 juin, le régiment est relevé de son secteur. Le 3ème bataillon est relevé et transféré près de St Sauveur le Vicomte sur le flanc droit de la division. Les 1er et 2ème bataillon sont placé en réserve au nord-ouest d’Etienville puis en position de réserve au sud et au sud-ouest de St Sauveur le Vicomte. La mission du 82nd Airborne à ce moment est de couvrir les positions au sud pour permettre aux forces Alliés de couper la péninsule du Cotentin, isolé Cherbourg puis prendre le port. Alors que les GI du 357ème régiment traverse ses positions, le 3ème bataillon est placé en alerte et déplacé au sud de la Douve pour élargir la tête de pont. Le 19 juin, les hommes traversent la rivière dans un assaut amphibie et avance au sud sans rencontrer de résistance. Des observateurs ennemis, situé en haut du clocher de l’église de Vindefontaine, dirige le tir de mortiers sur les paras. Mais les « Reds Devils » bousculent les positions allemandes et après avoir subit quelques pertes, attaques le village de Prétot le lendemain matin. La compagnie H qui mène l’attaque en tête est arrêtée dans son élan par le feu de l’ennemi. Le Capt. Hillman C Dress, commandant la compagnie, sort à découvert pour faire bouger ses hommes. Le Col. Mendez, lui-même, motive ses hommes en prenant la tête de l’attaque, il sera d’ailleurs décoré de la Distinguished Service Cross. La péninsule du Cotentin est à ce moment quasi libérée. La 3rd Army du Général Patton est arrivée en Normandie et s’apprête à lancer sa grande offensive vers le sud. Mais, une série de crêtes à la base du Cotentin sert de poste d’observation à l’ennemi. Avant d’effectuer la percée, les Alliés doivent prendre ces hauteurs. Durant la dernière partie du mois de juin, le régiment reste au sud de la Douve en position de défense.

Le 3 juillet, au matin, le 2ème et 3ème bataillon traversent les positions du 1er bataillon dans le bois de Limors et montent à l’assaut de la colline 131, le point le plus haut du Cotentin. L’assaut démarre bien, vers midi, le régiment  a envahi les premières positions ennemies et opère sur les arrières. Au soir du 3 juillet, la colline 131 est prise. Les paras ont avancé de 5 km, sous une pluie constante. Le 508th PIR est en position d’attaque de la colline suivante au nord de La Haye-du-Puits attendant l’ordre d’attaquer en direction de la colline 95.

Le 4 juillet à 7h40, les ordres arrivent. Un barrage d’artillerie devant précéder l’attaque débute à 8h00. Au début de l’attaque, l’unité d’artillerie bombarde les hauteurs où le 1er bataillon a prévu de se déplacer, laissant juste un étroit couloir pour progresser. Le 1er mais aussi le 3ème progressent dans ce couloir quand le tir de soutient s’arrête. A ce moment, les Allemands déclenchent un tir de barrage aussi bien sur le flanc que de front. Les 2 bataillons subissent de lourdes pertes et sont forcés de se replier temporairement. Cette situation rejette le poids de l’attaque sur les hommes du 2ème bataillon. Avançant sur le flanc droit du régiment, le bataillon attaque la colline 95 par le nord-est. Malheureusement, tous les accès à la colline sont des espaces à découvert qui permettent à l’ennemi d’observer l’approche des paras. Le Capt. Chester Graham doit prendre le commandement du bataillon après que le Lt. Col. Alexander ait été blessé. Les hommes sont sous les bombes de l’artillerie ennemie. Il donne l’ordre à la compagnie F de se déplacer sur la droite à la base de la colline alors que la compagnie D prend position sur la gauche. Mais la force du bataillon n’est pas suffisante pour nettoyer le haut de la crête boisée. Un plan pour isoler l’ennemi est mis en place avec des tirs croisés et l’envoi de sections sur la crête. Le Capt. Royal B Taylor assure le commandement dans la soirée, et sous le couvert de l’obscurité, le bataillon se déplace sur la colline. A 5h00, le lendemain matin, le 2ème bataillon fini de nettoyer la crête. Les mouvements ennemis sont encore très importants mais l’artillerie américaine n’a de cesse que de les bombarder. Le Lt. Lloyd Pollette, commandant la compagnie F reçoit malheureusement un grand nombre d’obus de l’artillerie américaine. Mais malgré cela, sa compagnie a atteint ses objectifs et les a tenuut. Le 508th PIR reste sur ses positions jusqu’à l’arrivée de la 8th Infantry Division dont l’objectif est la prise de La Haye-du-Puits. A ce moment là, les paras n’est plus en contacts avec l’ennemi.

Le 13 juillet 1944, les « Diables Rouges » embarquent sur deux LST à Utah Beach. Sur un effectif de départ de 2056 parachutistes, 307 furent tués et 754 blessés. Le 15 juillet, ils retournèrent via Southampton, à leur camp de base de Nottingham. 

  • Opération MARKET GARDEN - Hollande - Septembre 1944

Après 5 jours de permission en Angleterre, l’entraînement reprend. Des remplaçants arrivent aussi au régiment et il faut les intégrer. Le 29 août, un saut d’entraînement est prévu. Il sera annulé à la dernière minute. Quelques temps plus tard, les paras reçoivent l’ordre de préparer des containers d’équipements et de munition. Mais après quelques jours dans l’attente du saut sur Tournai, en Belgique, la mission fut annulée grâce à la rapidité des troupes de Patton.

Le 9 septembre 1944, Le British Field Marshal Montgomery proposa un plan baptisé Market Garden destine a fixer une tête de pont jusqu’au Rhin. L’opération fut une combinaison entre un assaut aéroporté pour prendre et tenir les routes et ponts principaux de Hollande et une avance motorisé. Mais moins d’une semaine plus tard, les C-47 sont de nouveau chargés. Les Paras s’envolent pour la Hollande. Le 17 septembre, les « Diables Rouges » sont largués au-dessus de Nijmegen. La situation est totalement différente de leur saut sur la Normandie. C’est dans un ciel sans nuage que volent les escadrilles d’appareils transportant le régiment. Ils arrivent sur la zone de saut quand la lumière verte s’alluma. Les pertes sont très légères, le tir de la FLAK ne retentit qu’à la toute fin du vol. En raison de la profondeur de la pénétration dans les lignes ennemies, la surprise est totale. La résistance au sol, sur la DZ est faible.

Le 18 septembre, à la mi journée, l’ennemi se reprend. Il donne l’assaut sur Nijmegen par tous les côtés. La route principale traversant le couloir est coupé à sa base empêchant les forces britanniques de tenir une tête de pont au-dessus de Neder Rijn, au nord de Nijmegen. Une section de la compagnie A, sous les ordres du Capt. Jonathan E Adams détruisit un post ennemi chargé de la démolition du pont de Nijmegen. Le reste de la compagnie A sous les ordres du Lt. John P Foley retint l’équivalent d’un bataillon ennemi. La bataille sera baptisé « La colline des Diables ». Le 18 septembre également, le 1er bataillon aidé par la compagnie D entreprennent le nettoyage de la zone d’atterrissage pour les planeurs. Les premiers planeurs arrivent quand les paras repoussent les derniers Allemands. Le 3ème bataillon combattra durant 24 heures pour la maîtrise de du village de Beek. Le village changea de main à plusieurs reprises, coûtant de nombreuse vie.

Le 23 septembre, le 3ème bataillon entre en Allemagne par les plaines à l’est de Nijmegen avec le soutien de tank Britannique. Le 24, le régiment est relevé par le 504th PIR. Les « Diables Rouges » sont envoyés près du village de Berg-en-Dal au sud de Nijmegen pour se réorganiser. Le 508th PIR reste sur place jusqu’au 6 octobre, le 2ème bataillon en profite pour attaquer le secteur de Voxhil sur les plaines.

Le 1er octobre, un peu avant minuit, les Allemands déclenchent un impressionnant tir de barrage d’artillerie. La profondeur est telle que le QG du bataillon est touché et que toute communication avec le bataillon est rompus. Ensuite, après minuit, les Allemands lancent l’offensive. Les premières lignes des paras sont submergées. L’objectif des Allemands est la ville de Groesbeek, à 3km au sud-ouest des positions du second bataillon. La prise de la ville serait une catastrophe pour les Alliés. Ils seraient forcés de replier leurs forces situées à l’est de Nijmegen. Mais grâce notamment au courage des hommes de la compagnie F sous les ordres du Lt. Polette, les positions sont rétablies.

Le 6 octobre, le régiment est détaché de la 82nd Airborne pour être attaché à la 50ème Division Britannique dans un secteur au nord de « l’île » Arnhem-Nijmegen. Du 6 octobre au 11 novembre, le 508th PIR le régiment reste en position défensive avec seulement deux courtes périodes de repos dans la ville. Malgré qu’il n’y ai pas de grosse offensive, chaque nuit, plusieurs patrouilles s’enfoncent profondément en territoire ennemi. Certaines d’entre elles y restent parfois de 24 à 48 heures et systématiquement sous le feu de l’artillerie.

Le 11 novembre, le régiment est envoyé à Oss en Hollande. Le voyage se fera à pied à cause du manque de moyen de transport soit 30 km. Le 14 novembre, le 508th PIR arrive à Sissonne leur nouveau camp de base situé en France. Les pertes pour la campagne de Hollande s’élève à 146 tués, 469 blessés et 66 disparus, soit une perte de 681 hommes sur un effectif de départ s’élevant à 2000. En France, la plupart des équipements sont remplacés. Après un moment d repos, l’entraînement reprend. Des parades sont organisées. Des équipes de sport créées. Bref, il semble évident pour les hommes qu’ils auront une longue période de repos.

  • Opération BATTLE OF THE BULGE - Belgique - Décembre 1944

Le 16 décembre 1944, les Allemands lancèrent une offensive par les Ardennes Belge surprenants les Alliés. La 82nd Airborne est mise en alerte au soir du 17 décembre. A l’aube le 18, les « Diables Rouges » sont prêts, aussi bien qu’ils le peuvent. Mais ils manquent de vêtements d’hiver, les hommes embarquent dans des camions avec les équipements les plus chauds qu’ils possèdent. Deux jours plus tard, la 82nd fut envoyé pour bloquer l’avance allemande.

Le 19 décembre au matin, la 82nd entrait en Belgique et se dirigeait vers le nord pendant que la 101st fut envoyé à Bastogne. A l’aube du 19, les paras débarquent des camions à Werbomont en Belgique. L’avance allemande sépara les deux unités aéroportées.

Le 18 décembre le 508th est envoyé prendre position à proximité de Chevron qu’elle atteindra le 19. Jusqu’au 23 décembre, le régiment n’a pas de contact avec l’ennemi. Une position de défense est établie le long de la crête de Thier du Mont à l’ouest de la Salm. La 82nd Airborne à été placé pour formé un couloir de réapprovisionnement pour les 106th Infantry Division et la 7th Armored Division qui furent enfoncés par l’attaque Allemande. Les positions de la 82nd ressemble à un « doigt » avec au bout, le 508th PIR. 

Le 21 décembre, il neige, les Allemands lancent une petite attaque dans le secteur du 508th. La plus grande unité à être évacuée est la « TASK FORCE JONES » composés d’éléments de la 7th Armored (400 hommes). La position fut tenue jusqu’au 24 décembre, date à laquelle il reçut l’ordre de se replier sur une autre ligne de défense. Le 508th commence son repli à 21h00. Pendant la retraite, il laisse des unités en couverture de la taille d’une section par compagnie. La plupart de ses sections pourront se replier sans difficultés sauf ceux du 1er bataillon qui sont attaqués par deux bataillons ennemis juste avant minuit.

C’est sans doute les combats les plus féroces que l’unité ait connu. Le Lt. Lamm, de la compagnie A conduit sa section dans un incroyable combat. De temps en temps, durant la nuit, certaines de ses sections sont submergées. L’assaut est maintenu tout au long de la nuit pour permettre au régiment de rejoindre ses positions et aux unités restées en arrière de se replier.

Le jour de Noël, vers 7h00, les sections qui ont couvert le retrait rejoignent les lignes avec assez peu de pertes. Au soir, les Allemands arrivent sur les nouvelles lignes tenues par les compagnies A et D. Après de lourd combat, les Allemands se replièrent laissant derrière eux la plupart de leurs équipements.

Le 28 décembre, vers 1h15, ils frappent à nouveau. Le matin suivant, devant les lignes des compagnies G et F se trouvent des Waffen SS. Le Capt. Russel C Wilde de la compagnie G informe son chef de bataillon que ses lignes sont attaquées quand un barrage d’artillerie coupe les lignes de communication. Le Lt. Col. Mendez prit son opérateur radio pour organiser un plan de bataille. Des sections sont encerclées. Mais grâce aux obusiers de 155mm qui fut attaché au 508th PIR le matin précédent. En utilisant les observateurs du secteur du 3ème bataillon, ils tirs avec une remarquable précision sur les Allemands. Vers 4h00, l’ennemi se replie.

Le 3 janvier, une grande percée organisée par la 1st Army dans les Ardennes. A cette date et jusqu’au 7 janvier, le 508th PIR est mis en réserve.  Le 7 janvier, le régiment lança une attaque en compagnie du 504th PIR pour reprendre la crête de Thier-du-Mont laissée une semaine auparavant. La compagnie G est à la pointe de l’attaque. Le terrain est à découvert. Le reste du régiment, suit en colonne. Toutes les unités marchent vers leurs objectifs. Les 88 Allemands déclenchent soudainement leurs tirs. La compagnie G est lourdement touchée alors qu’elle est à moins de 500 mètres de son objectif. Mais elle sait que si elle s’arrête, elle se fera massacrée. Elle fonce dès lors sur l’ennemi subissant de lourde perte.

Le 10 janvier, le régiment est relevé par des unités de la 75th Infantry Division et déplacé près de Chevron pour se reposer. En même pas un mois, plus de 900 hommes sont manquants dont 40% victimes du froid et des conditions climatiques.

Le 21 janvier, le 508th PIR est de retour au front pour trois jours. Le régiment se rend à Deidenberg. Il sera relevé par des unités de la 2nd Infantry Division.

Le 28 janvier, la 82nd Airborne lance une offensive visant le Coeur de l’Allemagne. Les premiers objectifs sont les défenses de la ligne Siegfried. Durant cette période les conditions climatiques sont terribles ! Chaque hommes savaient qu’une blessure et c’était la mort assurée avant d’être évacué !

Leonard A. Funk Jr

Le 29 janvier, à l’aube, le 1er bataillon engage le combat de tous les côtés du petit village de Holzheim. Une patrouille du 2ème bataillon est capturée et amené au centre du village. La compagnie B attaque le village par le nord, la C par le sud-ouest. Le village est rapidement prit avec 80 prisonniers. Mais grâce à une ruse, un allemand parlant anglais réussi à libérer les 80 prisonniers et de faire prisonnier les 4 gardes. Le First Sergeant Leonard Funk Jr., patrouillant autour du bâtiment eu la surprise de sentir le canon d’une mitrailleuse poussé dans ses reins par un officier allemand. Feignant d’obéir à l’ordre de se rendre, il chargea lentement sa Thomson et dans un mouvement rapide tua l’officier. Ensuite, il libéra ses hommes en tuant 21 soldats. L’action du sergent permis aux hommes de reprendre rapidement les choses en main. Pour cette action, le First Sergeant Leonard Funk fut décoré de la Medal of Honor.

Le 1er février 1945, les « Diables Rouges » ont atteints leurs objectifs. Le 4 février, la 99th Infantry Division entre en Allemagne et envahit le secteur. Le régiment est envoyé à Rencheux pour quelques jours de repos. Ensuite, l'unité se déplace près de Aix-La-Chapelle en Allemagne. Le régiment constitue le fer de lance d'une avancée sur les rives ouest de la rivière Roer qui constitue le dernier obstacle avant que les tanks puissent foncer dans les plaines de Cologne.

Le 10 février, à 2h00 du matin, le 1er bataillon engage le combat. La compagnie C subit de très lourdes pertes quand elle pénètre dans un terrain miné et sous le tirs de mitrailleuse et de mortier. La compagnie est retiré et rattachée à la compagnie A. La compagnie A va également s'enfoncer dans le champ de mine et malgré les détecteurs, subirent des pertes. Les mines sont en bois, les détecteurs ne peuvent rien faire. A 9h30, la percée réussit grâce au 2ème bataillon. A la tombée de la nuit, toute résistance à l'ouest de la Roer est éliminée. Le régiment reste sur place jusqu'au 18 février.

Le 18 février, la 78th Infantry Division traverse la Roer, les "Diables Rouges" sont envoyés à nouveau près d'Aix-La-Chapelle. De-là, ils embarquent dans des wagons pour leur camp de Sissonne.

  • Allemagne - Avril 1945

De retour au camp Sissonne, les paras peuvent se détendre jusqu'au mois d'avril. Le camp Sissone fut transformé en hôpitaux. Les paras logeront dans un camp de toile juste à côté. Certains chanceux bénéficient de permission pour Bruxelles, Paris ou l'Angleterre.

Les 14 et 15 mars, l'ensemble du régiment effectue un saut d'entraînement. Celui-ci terminera mal pour certain paras. Le dernier appareil est pris dans des turbulences heurtant plusieurs paras.

Le 3 avril, les "Diables Rouges" sont détachés de la 82nd Airborne pour être attaché à la 1st Allied Airborne Army et mis en alerte. La mission était un saut en territoire ennemi afin de libérer des prisonniers de guerre menacés d'âtre exécutés ou déplacés loin des lignes américaines. Mais l'annonce de l'armistice intervint alors que les paras s'apprêtaient à embarquer. Ce fut la plus belle journée pour les paras. Des permissions sont de nouveau accordées.

Le 508th resta à Chartres jusqu’à la fin mai 1945. Après un bref séjour à Sissonne, le 508th fut envoyé à Frankfort-Am-Main pour occuper la ville et servir de garde d'honneur au Général Eisenhower commandant le  SHAEF. Les hommes vont vivre dans des appartements confortables avec les services spéciaux. La meilleure affectation de tout le théâtre d'opération. Le 508th reste à Frankfurt jusqu'en novembre 1946. Le 24 novembre, les "Diables Rouges repartent pour Camp Kilmer dans le New-Jersey où le régiment fut désactivé le 25 novembre 1945.

  • Décoration & Récompenses

United States :

- Presidential Unit Citation (Army) avec cravate Cotentin Peninsula (période 6-9 juin 44)

WD GO 76, 1944 attention lors de son obtention la PUC est la Distinguished Unit Citation
France :
- Croix de guerre française WW2, avec palme pour Ste Mère Eglise (période 5-6 juin 44)

décision 159 du 6/04/46, du Président du gouvernement provisoire de la République Française et validé par les USA suivant le DA GO 43, 1950
- Croix de guerre française WW2, avec palme pour Cotentin (période 6-20 juin 44)

décision 160 du 6/04/46, du Président du gouvernement provisoire de la République Française DA GO 43, 1950
- Fourragère, 2 citations, aux couleurs de la Croix de guerre française WW2

décision 161, du Président du gouvernement provisoire de la République Française 6/04/46 et validé par les USA suivant le DA GO 43, 1950
Pays-Bas :
-Ordre Militaire de William (Degré de chevalier de 4e classe) pour Nijmegen 1944 (période 17 sept – 4oct 44) décret ministériel des Pays Bas du 8/10/45, publier dans le GO 125, HQ 82nd AB Div. le 12/10/45 et validé par les USA suivant le DA GO 43, 1950
- Corde orange des Pays Bas (période 17 sept – 4oct 44)

décret ministériel des Pays bas du 8/10/45 et validé par les USA suivant le DA GO 43, 1950
Belgique :
-Fourragère Belge 1940 (pour les périodes 17-31 déc. 44 et 1-23 janv. 45)

décret du ministère de la défense national Belge n° 1034 du 4/10/45 publier dans le GO 123, HQ, 82nd AB Div. le 8/10/45 et validé par les USA suivant DA GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action dans les Ardennes, DA GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action en Belgique et Allemagne, DA GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action à St Vith, DA GO 43, 1950