507th Parachute Infantry Regiment

  • Leslie E. Neiman

Un tout grand merci à Hazel Muller, fille de Leslie Neiman qui a accepté de répondre à mes très nombreuses questions sur son papa.

 

Leslie E. Neiman est né le 19 avril 1923 à Tyler dans le Minnesota. Son papa était William Neiman d’origine Allemande et sa maman était Thora Jacobson Neiman, elle était d’origine Danoise. Il avait 2 sœurs et deux frères plus âgés. Son père travaillait dans les chemins de fer et donc, la famille vécut dans différente villes du Minnesota et du Dakota du sud.

« C’était un bon chasseur quand il était jeune. Il a eu son premier fusil très tôt. Il aimait chasser le canard et les oies. Je pense que la famille eu quelques durs moments. C’était la Grande Dépression. Il disait qu’il n’a jamais eu de beaux vêtements. »

Avant la guerre, Leslie était au lycée où il était très fort en sport.

« C’était un très bon joueurs de Basket-ball et de base-ball. »

Il fut enrôlé le 19 février 1943. Leslie Neiman se porta volontaire pour les troupes parachutistes.

« Il choisit les parachutistes parce que le salaire était bien meilleur! Il a été envoyé au camp de Walters au Texas, puis au Fort Benning en Géorgie. Il a effectué cinq sauts à partir d'un C 47 et a gagné ses ailes en argent. »

Leslie Neiman fut incorporé au 507th PIR où il rejoint la Compagnie G.

Petit garçon avec son premier fusil.

Leslie Nieman et son ami Jack Lay à Alliance dans le Nebraska.

Une fois brevetée parachutiste les hommes du 507th vont participer, à partir du 6 mars 1943 à 12 jours de grande manœuvre avec la 3rd US Army en Louisiane. Ensuite, le régiment est envoyé à Alliance dans le Nebraska pour un entrainement conjoint avec des Troops Carriers.

« Le 507th effectua de nombreux saut quand il était stationné au Camp Alliance et dans toute la région. Ils sautèrent notamment pour la collecte de sang pour les blesses et aussi pour des obligations pour financer la guerre. L’entraînement était très dur avec des marches de 18 à 20 miles complètement équipés. Des marches de nuit comme de jour avec seulement une heure de sommeil. »

A la fin de l’été, le régiment est mis sous l’observation de quatorze officiers de l’Airborne Command. Enfin, le dernier mouvement aux Etats-Unis est un séjour dans les Black Hills dans le Dakota du Sud. Enfin, le 23 novembre 1943, le régiment est transféré au Camp Shanks et à Fort Hamilton dans l’état de New York avant d’embarquer sur le HMS Strathnaver et le Libertyship Susan B Anthony direction l’Irlande du Nord. Là, le régiment fut officiellement attaché à la 82nd Airborne. L’entrainement sur place dura 3 mois. Puis les hommes prirent le train pour Tollerton Hall à Nottingham en Angleterre.

« Il racontait qu’ils étaient à 3 miles de la ville. Qu’ils vivaient dans une cité de tentes. Il a écrit qu’il pleuvait tout le temps. »

Dans la nuit du 5 au 6 juin, le 507th PIR effectua son premier saut de combat et aussi baptême du feu.

« Il ne parlait pas de la guerre. Dans les lettres qu’il a envoyé à ma mère durant cette période, il ne dit rien sauf : « Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien. » Il dit aussi qu’il a perdus beaucoup de bon copain. »

Le 507th combattit en Normandie jusqu’au 12 juillet 1944. Elle retourna en Angleterre. Durant les 36 jours de combats, le régiment compta 938 pertes, tués, blessés e disparus. En Angleterre, le régiment fut assigné à la nouvelle 17th Airborne Division fraichement débarqué des Etats-Unis. En Angleterre, l’entrainement reprend et notamment plusieurs sauts en parachute. La 17th Aéroportée sous les ordres du Général Miley ne participa pas à l’opération Market Garden. Elle fut tenue en arrière comme unité de réserve. Le 507th PIR fut envoyé à Barton Stacy dans le Sud de l'Angleterre. L'entraînement reprend avec l'espoir de pouvoir fêter Noël dans le camp. Mais les Allemands vont en décider autrement. Le 16 décembre 1944, les Allemands lancèrent une offensive par les Ardennes Belge surprenants les Alliés.

« Il n’a jamais parlé de cette époque. La seule chose que je sais c’est grâce à des lettres qu’il a écrit à ma mère. Et la seule chose qu’il raconta c’est qu’il faisait froid et qu’il est arrivé là au moment de Noël. Il a aussi dit qu’il faisait partie de la 17th Airborne Division. Et que des avions Allemands les ont mitraillés alors qu’ils progressaient en Belgique. Quand il écrivait après une bataille, il disait toujours : ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien. »

Les combats vont durer jusqu’au 10 février 1945 quand le régiment sera relevé par la 6nd Armored Division. Les hommes sont envoyés en repos à Châlon sur Marne en France. La campagne des Ardennes aura duré 45 jours et perdit 741 hommes, tués, blessés et disparus.

« Mon père a écrit qu’il a perdu beaucoup de bon copains. »

Durant la période de repos en Angleterre, le 507th PIR fut rattaché à la 17th Airborne Division fraichement arrivé.

« En Angleterre, mon père c'est cassé le poignet dans un accident de jeep. Ce doit-être en novembre 1944. »

Cette période de repos ce termine brusquement en décembre 1944. Les Allemands lancent leurs ultimes offensives dans les Ardennes Belges. Quelques temps plus tard, la 17th Airborne est envoyé rejoindre la 3rd Army du Général Patton pour participer à la contre-offensive.

« Dans une lettre que mon père a écrit à ma mère, il explique qu’il était à Wilshire, en Angleterre jusqu’au 24 décembre 1944 et qu’ils sont partit pour Chartre en France pour le jour de Noël. Ensuite, ils ont été transportés par camion pour aller en Belgique et combattre avec la 3ème Armée. Il a écrit que lors d’un déplacement en Belgique, des avions Allemands les ont mitraillés. »

Photo prise en Allemagne en avril 1945.

Le 2 Janvier, le 507th a été envoyé dans la région de Bastogne, près de Chenet. Le régiment a été maintenu comme réserve au cours des trois jours suivants en prévision d'une contre-attaque allemande. Malgré l'absence de combat, les hommes ont dû se battre contre le froid et l'humidité. Ils n’étaient pas équipés pour ce genre de temps! Cependant, une fois que la 17th Airborne ait fini de nettoyer le secteur ouest de Bastogne, le 507th PIR fut envoyé attaquer au Luxembourg pour prendre position de défense le long de la rivière Our. La bataille a duré jusqu'au 10 Février 1945, le régiment fut relevé par la 6nd Armored Division. Les parachutistes furent envoyés en repos à Chalon sur Marne en France. La campagne des Ardennes a duré 45 jours. Le Régiment compta 741 hommes tués, blessés et disparus. A Chalon, des remplaçants arrivèrent pour compenser les pertes.

"Il a écrit qu'il était de retour en France et que c'était un camp de repos et que le temps était nuageux et pluvieux. Et il a dit que maintenant qu'il n’était plus au front, il avait l'intention d'aller en ville plus souvent.  Il n'avait pas eu de permission depuis Décembre ".

Pendant cette période, les parachutistes de la 507th se préparèrent et s'entraînèrent pour une nouvelle mission, l'opération Varsity. L'objectif était de sauter de l'autre côté du Rhin en Allemagne pour préparer l'avancée des troupes britanniques et américaines près de Wesel.

"Ce qu'il a écrit avant Varsity: Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien. Aucune chance d'écrire, je pense qu’au moment où vous obtenez cette lettre, vous saurez que nous avons sauté en Allemagne avec la 17th Airborne. Les nouvelles de la guerre sont bonnes. Ça ne devrait plus être long avant que les Boches ne s’épuisent."

Leslie Neiman combattit encore près de deux mois au sein du 507th PIR jusqu'à la fin de la guerre le 8 mai 1945.

« Après la guerre, je pense qu'il était à Épinal, France. Certains des soldats eurent assez de points pour rentrer à la maison. Lui fut envoyé au 505th. Ils ne savaient pas encore quand ils allaient partir à Berlin. Ils eurent une inspection en Juillet et je pense qu’ils ont paradés devant le général Ridgeway. Il a écrit qu'il obtient une permission pour la Suisse de 7 jours. Ce fut en Juillet que le Col Raff leurs dit qu'ils allaient s’installer près d'un lac avant d’aller à Berlin. Howard Huebner m'a dit qu'ils sont restés près d'un lac près d’une autoroute et ils sont allés directement jusque​l'autoroute et puis à la Porte de Brandebourg. Mon père a écrit en Août qu'il leur a fallu quatre jours en car pour se rendre à Berlin ".

Il est resté à Berlin jusqu'en Décembre 1945, où il se méfiait des Allemands.

"Il a dit qu'ils ne pouvaient pas parler aux allemands. Il a dit que les Boches n’étaient pas bons. Il a expliqué que quand ils laissaient tomber une cigarette par terre, les Allemands couraient les ramasser."

Bien que la ville a subi des dommages important durant la guerre, ils vivaient à l'époque dans de belles maisons.

"Il a écrit que les cigarettes se vendaient pour 100,00 $ par carton et les Russes pouvaient acheter une montre pour 200,00 $. Il a dit qu'ils ne pouvaient pas envoyer de l'argent à cause du marché noir ".

Enfin, en Décembre 1945, il est rentré chez lui.

Photos prisent par Leslie Nieman à Berlin en 1945.

"Ses papiers de démobilisation mentionne la date du 19 Décembre 1945 au Seperation Center, le camp McCoy dans le Wisconsin. Ses papiers de démobilisation mentionne les campagnes suivantes : Normandie, Ardennes, Rhénanie et en Europe centrale. Je ne sais toujours pas pourquoi il a été malade en rentrant chez lui. Je pense d’épuisement parce qu’il était dans un état lamentable. Il avait dit à ma mère qu'il n'a jamais eu un verre de lait tout le temps qu'il était partit jusqu'à ce qu'il en obtienne à New York à l'Armée du Salut qui en a distribué aux hommes. Ma mère a dit qu'il était réellement mince en rentrant chez à la maison et que ses oreilles résonnèrent à cause de l’utilisation durant des années des armes à feu, il demandait toujours si elle pouvait entendre la sonnerie ".

Pendant près d'un an, Leslie Nieman est resté à Tracy, Minnesota, où vivaient ses parents. Il ne travailla pas tant il était épuisé. Après un an, il a travaillé avec son père à la compagnie de chemin de fer. Il aimait aussi pêcher et chasser avec son père et ses frères. Il ne parlait jamais de la guerre. Le seul moment où il en a parlé c’était lors d’une conversation privée avec son père.

"C’était également un bon joueur de base-ball et il a rejoint une équipe quand nous vivions à Tracy. Il était très bon dans tous les sports et était un bon lanceur de fer à cheval. Il a joué au lancé de fer à cheval et au baseball quand il était en Angleterre."

Leslie Nieman a épousé Margaret Jean King en Août 1943, quand il était à Camp Alliance dans le Nebraska et il a eu son premier fils en Octobre 1946, puis il a eu trois filles en 1948, 1949, 1952. En 1956, il est devenu assistant ingénieur dans le comté de Marshall au Minnesota et 59 ans plus tard, il a pris sa retraite.

Il a continué contacté par écrit beaucoup de ses anciens frères d'armes, mais il ne les a jamais revus. Leslie Nieman est mort le 6 octobre 1990.

"Le jour même qu’il attendait le plus! L'ouverture de la saison de la chasse au canard."

 

Photo prise en Angleterre.