A la mémoire
C'est avec beaucoup de tristesse que je vous fait part du décès de mon ami Clancy.
Il s'est éteint le lundi 19 mars 2012. Si vous passez par ici, arrêtez vous 5 minutes et pensez à ce que Grand Monsieur fit pour vous.
Un Grand merci à Filip Willems pour toute l'aide apportée, ainsi c'est grâce à lui si j'ai peu entrer en contact avec "Clancy". Merci à "Clancy" Lyall pour avoir accepter de me répondre! Enfin, grand merci à Célia pour les traductions.
Clarence « Clancy » Lyall est né le 14 octobre 1925 à Orange au Texas. Clancy a du sang Indien de part sa mère qui est de la tribut des Cherokee. Fils unique, ces parents tenaient une ferme durant la période de la dépression. Une enfance heureuse mais beaucoup de travail.
Il entre à l’armée en 1942 à l’âge de 17 ans à Indiantown Gap en Pennsylvanie. Malgré qu’il n’avait pas l’âge, sa grande taille ne le remis pas en cause.
« Ma véritable date d’anniversaire est le 14/10/25, je suis entré à l’armé le 17 novembre 1942. Ma maman ne voulait pas que j’y aille mais comme tous mes amis y allaient plutôt, elle m’a laissé y aller. »
Il est envoyé pour sa formation de base au Camp Blanding en Floride en 1943. Il se rappelle bien du Drill Sergeant et des punitions comme, par exemple, nettoyer les chiottes avec une brosse à dent ! Après 22 semaines d’entraînement de base, il se porte volontaire pour les troupes aéroportés.
« Pour être le meilleure! Etre avec les meilleures, mes amis les paras et combattre pour mon pays ! Mais parents n’ont rien dit, ils étaient OK.»
Il suivit ensuite une formation en communication et ensuite une formation de démolition avant d’être assigné au deuxième bataillon du 506th PIR en mai 1944. Durant cette formation de démolition, il apprit à détruire des maisons et des bunkers. De sa traversée de l’Atlantique, il en garde un souvenir très mauvais, il avait le mal de mer. Il apprécia beaucoup son séjour en Angleterre et la gentillesse des Anglais.
Le 5 juin 44, Clancy attend sur l’aérodrome d’Uppodotty à grimper dans le C-47 qui le conduira en Normandie. L’embarquement se fera à 00h15. Son saut sur la Normandie qui ne dura que deux minutes fut effrayant.
« Ce fut les deux minutes les plus effrayantes de toute ma vie. Ce n’est pas le saut qui m’a fait peur mais les tirs de l’artillerie qui montait vers moi.
Les choses de se déroulèrent pas tout à fait comme prévus, la plupart des pilotes de C-47 n’avaient jamais volé lors d’une mission de combat.
« Nous en avons perdus 4 à peine après avoir traversé le Channel. J’ai faillit être dans un de ces avion. »
Les C-47 volaient trop vite et trop bas rendant le saut encore plus dangereux. En raison de cette vitesse et du choc provoqué par l’ouverture du parachute, les hommes perdirent la plupart de leurs équipements. Quand Clancy atterrit, il ne lui restait plus que son M-1 Garand, sa gourde d’eau et son couteau. Tout le reste fut perdu. Il atterrit dans un arbre dans le secteur de la 82nd Airborne Division à 3km Sainte-Mère-Eglise. Il fut donc attaché à la B Company du 508th PIR durant 3 jours avant de rejoindre son unité à Carentan. Il participa à la libération de Carentan.
Après la Normandie, il fut de retour en Angleterre, à Aldbourne. Là, il fut affecté à la E Company. Quelque jour plus tard, il du se préparer à sauter sur la Hollande. Il n’atterrit pas loin de Son. Il du, dès son atterrissage faire taire un canon de 88mm qui tirait sur leur zone de rassemblement.
Les 18 et 19 septembre, il participa à la libération de Eindhoven. En contact avec un jeune résistant, Peter Van Val, il commença à nettoyer les maisons et capturer les Allemands qui s’y réfugiait. Ensuite avec Mike Massoconni (de la même unité) il mi en batterie une mitrailleuse .30 dans un bâtiment et ainsi défendre la ville contre toute avance Allemande. Par bonheur pour lui, ils se trouvaient juste au dessus d’une brasserie Heineken ! C’est sans doute ce qu’il lui fait dire qu’il garde de la Hollande un excellent souvenir !
Ensuite, sa compagnie se déplaça à Uden le 22 septembre, là, ils furent encerclés. Ils finirent par se dégager et rejoindre Veghel.
Ils durent constamment défendre la route de l’enfer contre les attaques Allemandes.
Il fut blessé le 21 Octobre alors qu’il tenait une position sur une digue. Lors d’une contre attaque, il fut touché à sa jambe droite par un éclat de mortier. Evacuer, il ne revint à sa compagnie qu’en novembre, à Mourmelon en France.
Ensuite, ce fut la Bataille des Ardennes, Clancy, ainsi que toute la 101st fut envoyé à Bastogne. Sa compagnie du défendre une ligne allant de Foy à Bastogne.
Ils subirent de nombreuse attaque.
« J’y ai perdu mon ami Gordon. »
Le 2 janvier, il participa à une attaque pour dégager le Bois Jacques. Cette attaque fut particulièrement sanglante ! De plus, après l’attaque, ils furent de retour sur leur position. Là, les Allemands les bombardèrent. Il fut à nouveau blessé.
« Mais sans un endroit pour me faire soigner, je suis resté sur ma position. Un infirmier est venu s’occuper de moi. Il faisait vraiment très froid ! »
Le 9 janvier, ils attaquent Recogne. A nouveau de nombreuse perte. Mais après ça, le E Company devient unité de réserve pendant 2jours.
Le 13 janvier, il participe à l’attaque qui vise à libérer Foy, ensuite, ce fut autour de Noville.
« C’est là que j’ai eu le plus peur. »
Le 17 et 18 janvier, la 101st est relevé par la 17th Airborne. Ils se dirigent vers Haguenau en Alsace-Lorraine, il ne s’y passe pas grand-chose, les journées son rythmée par les patrouilles. Ensuite, la division est de retour à Mourmelon. Ensuite, le 1er avril, il part pour l’Allemagne avec la 101st, pour fermer la poche de la Ruhr.
« Nous sommes parti après cela pour Berchtesgaden, ce fut le dernier ordre de combat, prendre le nid d’aigle d’Hitler. »
Sur le chemin de Berchtesgaden, Clancy Lyall fit la découverte des camps de concentration à Memmingen en Bavière le 28 avril.
« J’y ai vu là-bas, la plus horrible des choses de toute ma vie ! »
Proche de Berchtesgaden, sa compagnie fut arrêtée par des ponts détruits. Le Génie les reconstruisit, et ils purent entrer à Berchtesgaden le 5 mai.
Le 8 mai, c’est l’annonce de la fin de la guerre. La 506ème fut envoyée en Autriche à Zell am See avant la désactivation de la division en novembre 1945. Clancy Lyall fini la guerre avec le grade de Sergeant. Après la guerre, et contrairement à d’autre, Clancy se réengage dans l’armée. Il rejoint le 508th PIR de la 82rd Airborne à Francfort en Allemagne. Le 12 janvier 1946, il participa au défilé de la victoire sur la 5ème avenue de New York.
Il est de retour au Fort Bragg en 1948, ensuite, il va suivre une formation de commando Ranger au Camp Hale dans le Colorado puis au Camp Blanding en Floride. En 1950, il est assigné au 187th PIRCT (Parachute Infantry Régiment Combat Team)
Il fera la guerre d’Indochine, il sautera sur Suchon le 20 octobre 1950 et Munsan-ni, en Corée le 16 mars 1954.
En 1952, il est ré assigné à la 101st, pour participer en 1954 à des patrouilles afin de recueillir des informations pour le 8ème Bataillon Parachutistes de Choc Français à Dien Bien Phu.
Il quitta la garnison deux semaines avant que c’elle-ci ne tombe. En 1955, il est à nouveau affecté à la E Company du 506th PIR au Fort Campbell dans le Kentucky. Clancy Lyall se maria en 1945 avec Isabel et eu 6 enfants.