506th Parachute Infantry Regiment

  • David K. Webster

Un grand merci à Kenyon Webster, l'un des fils de David. Je tiens également à remercier sa mère pour l'aide et le soutien qu'elle m'a apportés.

Je voudrais aussi remercier Célia et Hélène pour les traductions.

David Kenyon Webster naquit le 2 juin 1922 à New York.

Il fait de brillante étude de 1937 à 1940 à l’Université d’Harvard où il sort major de sa promotion.

Il entre comme volontaire à la 101st Airborne; il est incorporé à la compagnie F de la 506st Parachute Infantry Regiment en 1942.

Passionné de littérature Anglophone, ayant un grand talent d’écrivain, il rêvait d’ailleurs d’être romancier, David « croqua » l’armée son environnement ainsi que ces compagnons. On sait que David détestait l’armé, son langage grossier ne lui plaisait pas. Mais il s’y habitua malgré tout.

Le jour J, Webster sauta sur la Normandie en compagnie de la Headquarters Company du 2ème bataillon, il servit principalement à réapprovisionner les autres en munitions. Il fut blessé quelques jours plus tard et fut renvoyée en Angleterre. Guéri, il retourna à Aldbourne avant ses camarades… Il fut choqué de voir le nombre de manquant dans les rangs de ses compagnons. Il avait donc une furieuse envie de se battre. Il demanda pour réintégrer le 506th et « participer à la mise à mort ». Il fut incorporé à la Compagnie E.

    Le 17 septembre, il sauta sur la Hollande (Opération Market-Garden). Saut impeccable, Webster dans une lettre à ses parents compara la Hollande à un « vaste terrain de saut ».

Tout se passa bien au début, puis le 22 septembre, les Allemands lancèrent une contre attaque en direction de Veghel. Webster y était. Au début il trouva refuge avec d’autres compagnons dans une cave avec des civils. Ensuite, après l’arrivée du Colonel Sink, il du prendre position dans un verger et y creuser son foxhole avant que les Allemands ouvrent le feu avec leur artillerie.

L’offensive Allemande dura toute la nuit et le début de la matinée suivante jusqu’a ce qu’un soutient aérien ne les repousse définitivement

Le 5 octobre, Webster participa à une contre offensive menée par le Capitaine Dick Winters. Cette contre-offensive mi en déroute deux compagnies de SS qui se préparaient à attaquer le QG de la 506st PIR. Lors de cette attaque Webster et Christienson firent prisonnier 11 allemands qui se terraient dans les hautes herbes. Reprenant la suite de la fusillade, Webster fut touché à la jambe. La balle traversa le mollet sans toucher l’os.

Il du retourner à pied à l’infirmerie. Traversant un champ à découvert, il fut pris à partie par l’artillerie Allemande.

Rampant tout le long du champ il rejoint des gars de la compagnie F qui l’aidèrent à rejoindre l’infirmerie.

Il fut envoyé à l’Hôpital Américain situé en Angleterre près d’Oxford. Il fit un passage vers un centre de rééducation puis fin décembre il fut envoyé au 12ème Camp de transit de Tidworth en Angleterre.

Il fut de retour dans sa compagnie vers la mi-janvier 45.  

« C’était bon d’être de nouveau avec des gars que je connaissais et en qui je pouvais avoir confiance. En écoutant les conversations dans les camions, je me suis senti bien et détendu, comme un enfant qui a fini par regagner sa grande maison brillamment éclairée et pleine d’amour après s’être perdu et avait erré dans la forêt froide et sombre. »

     Le 5 février, la 101st arriva à Haguenau. La ville était divisé en deux par la Mode un affluant du Rhin.

Webster et 5 hommes de la 1er section prirent possession d’un immeuble remplaçant 18 Gi’s de la 79 Infantry Division.

L’essentiel de leur temps tournait autour de la nourriture et l’observation des lignes ennemies juste en face.

Un soir Webster accompagné par le soldat Bob Marsh reçurent l’ordre de mettre leur mitrailleuse en batterie sous le porche de leur immeuble pour pouvoir fournir un tir de couverture à une patrouille.

Ils savaient que s’ils ouvraient le feu, ils se feraient immédiatement repéré par l’ennemi.

Ils étaient pourtant bien décidés à le faire.

« Parce que la vie d’une vingtaine d’hommes dépendaient de nous. C’était une de ses occasions où j’était prêt à jouer les héros, même si cela signifiait risquer ma vie. »

    Le 25 février, les hommes de la 101ème quittèrent Haguenau. Ils prirent le train pour Mourmelon, dans un camp de tante. Mais au lieu d’être au repos, ils suivirent un entraînement très strict. Webster en avait tellement marre qu’il lui arrivait parfois « dans des moments d’oubli, de souhaiter retrouver la relative liberté du combat ».

Webster assista avec d’autres au décollage de la 17ème Airborne pour l’opération Varsity.

« Je les ai regardés disparaître au loin avec un vrombissement sourd et soudain, je me suis senti seul et abandonné, comme si j’avais raté le départ et qu’ils étaient parti sans moi. »

Fin mars la 101ème est renvoyée au front, Webster était à la foi content et heureux de quitter Mourmelon et inquiet et excité de retourner au combat mais déçut de ne pas le faire en C-47.

    Le 2 avril 1945, la 101ème est envoyée en Allemagne. Ils furent envoyés sur les bords du Rhin près de la Ruhr. Pour la première fois, Webster eu ainsi que tout les hommes de la 101ème eurent contact avec les civils Allemands. Il éprouvait des sentiments mitigés, il n’aimait pas les Allemands. Il pensait que c’était tout des nazis mais restait persuadé que les histoires concernant les camps de concentration et autres atrocités n’étaient que de la propagande.

Malgré lui, il était attiré par ce peuple : « ils sont propres, compétents, respectueux des lois… Très pratiquants. »

Il reste malgré tout très lucide : « Lorsque l’on cherche à expliquer les raisons de l’engouement superficiel du GI pour les Allemands, il ne faut pas oublier le confort matériel dont il a joui dans le pays de ses ennemis et nulle part ailleurs. »

    Il est clair aussi qu’à la mi-avril 45, les grandes villes étaient écrasées sous les bombes, mais à la campagne, seul les carrefours routiers importants avaient un peu souffert.

La plupart des maisons étaient intactes et bénéficiaient d’un confort dont la plupart pensaient qu’il n’existait qu’aux USA.

Lors de se séjour, ils découvrirent un camp de travailleur déplacé. La fréquentation de ces personnes amena Webster à haïr les Allemands. « Pourquoi ces gens étaient-ils là ? Froidement, et de façon délibéré, les Allemands avaient réduis les peuples d’Europe en esclavage. »

La garde du camp ne dura que peu de temps. La 101st est retournée s’installer sur les bords du Rhin.

Par après, elle fut envoyée dans les Alpes. Il admira le paysage « Nous étions émerveillés par la stupéfiante beauté de l’Allemagne ».

    Progressant vers le sud-est, le convoi repris contact avec l’ennemi. Mais au lieu de combattre se sont des armées entières qui cherchaient à se rendre.

Sur l’autoroute conduisant à Munich, les deux chaussées étaient occupées par le convoi militaire, la bande médiane était occupée par les soldats ennemis qui se dirigeaient vers l’Est et la captivité.

Pour Webster ce fut « un spectacle à donner le frisson. »

Les GI s’adonnèrent au pillage en Allemagne, Webster ne fit pas exception à la règle : « La plupart des Allemands prennent ça plutôt bien, mais de temps à autre, nous tombions sur un individu qui ne veut pas se laisser soulager du poids de sa montre. Heureusement un pistolet braqué en pleine figure est un argument très persuasif. »

       Le 8 mai, ils firent mouvement vers leur zone d’occupation : la région de Zell am See en Autriche. La Webster se baigna énormément. L’alcool coulait aussi à flot. « Depuis notre départ de Berchtesgaden nous avons pris une cuite chaque soir »

Se séjour fut pour Webster « la vie rêver d’un soldat. »

En vue d’un déploiement dans le Pacifique, l’entraînement repris « Ainsi vont les choses et moi avec de plus en plus écoeuré »

Mais avec le largage sur Hiroshima, la division ne fut jamais envoyé au combat.

Le 30/11/1945, la 101ème fut mise en inactivité.

    David Webster, ne pouvait concevoir qu’on puisse rester dans l’armée. Il désirait être écrivain. Il s’est installé en Californie où il a fait un tas de petits boulots tout en écrivant des articles et un livre sur ses expériences de guerre.

Il publia beaucoup de ses articles, certain même au Saturday Evening Post

Ensuite il est devenus journaliste au Daily News de Los Angeles puis pour le Wall Street Journal.

En 1951, il épouse Barbara Stoessel, une artiste peintre de cette union naquit 3 enfants.

Sa passion pour les requins aura raison de lui. Le 9 septembre 1961, il disparaît en mer au large des côtes Californienne à l’occasion d’une pêche de ces terribles poissons. Il laisse une épouse et 3 enfants.

Webster c’était fait une règle de ne jamais agir de sa propre volonté durant le temps qu’il était appelé sous les drapeaux.

Il voulait continuer à vivre sa vie sous les drapeaux de l’intérieur.

    Il fut l’un des rares du camp Toccoa à ne pas devenir sous-officier.

Plusieurs officier ont voulu le nommer chef de groupe mais il a toujours refusé. Il était là pour faire son devoir et il l’a fait, il n’a jamais laissé tomber un compagnon, mais il ne s’est jamais porté volontaire pour une action et a rejetée toute promotion ainsi, il finira la guerre au rang de Private First Class.

Comme décoration, il obtiendra une Purple Heart (Market Garden), la Victory Medal et la Presidential Unit Citation ainsi que pour sa participation au jour-J et à Market Garden, une Bronze Star.

Sa passion pour les requins aura raison de lui. Le 9 septembre 1961, il disparaît en mer au large des côtes Californienne à l’occasion d’une pêche aux terribles poissons. Il laisse une épouse et 3 enfants.

Photo de David Webster prit en Hollande durant l'opération Market Garden en septembre 1944.