506th Parachute Infantry Regiment

  • Gerald L. Counts

A la mémoire

C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de Gerald Counts. Il est décédé paisiblement ce 30 avril 2014. N'oublions jamais ce que ce monsieur a fait pour nous. Repose en paix Gerald, merci pour tous.

Un très grand merci à Carolyn Gillum pour m'avoir permis et surtout aidé à réaliser cet article sur son papa. Merci à Gerald Counts pour m'avoir livré ses souvenirs, quelques fois douloureux.

 

Gerald Counts est né le 13 avril 1924 à Wise County dans l’état du Texas.

Ses parents, Lawrence Earl et Mattie Lorene étaient des fermiers, ainsi durant la Grande Dépression, ils ne souffrirent pas de faim.

 « Durant la dépression, ils souffrirent de beaucoup de chose mais pas de faim parce qu’ils cultivaient et faisaient poussés toute leur nourriture. »

Gerald est l’aîné d’une famille de 3 enfants.

« Il a un jeune frère, Jimmy Pat et une jeune sœur, Joy Counts. »

Gerald fut diplômé de la High School de Perrin dans l’état du Texas. Ensuite, il entra à l’Université : Texas A & M University. Mais après un semestre, il arrête et commence à travailler.

Il fut enrôlé quelques temps après, en Mai 1943. Alors qu’il avait terminé sa formation de base au Camp Roberts en Californie, quelqu’un, un recruteur, est venu expliqué ce qu’était les troupes aéroportées. Gerald Counts s’y porta volontaire attiré par les 50$ supplémentaire.

 « Comme beaucoup d’homme, Gerald rejoignit les aéroportées parce qu’il allait toucher plus d’argent par mois. »

A cette époque, Gerald avait 19 ans, depuis ses 18 ans, ses parents le laissaient prendre ses choix. Ils n’ont, par conséquent rien eu à lui dire quand ils apprirent la nouvelle. En plus, les 50$ supplémentaire étaient une bonne nouvelle pour leur fils.

Ensuite, toutes les nouvelles recrues suivirent la formation de bases et la formation aéroportée. Cette période dura 16 semaines. Après cela, c’est 4 semaines d’entraînement et de formation pour devenir parachutiste. La première semaine se passa simplement avec des exercices physiques. La deuxième semaine, est venus s’ajouter le saut d’une maquette représentant une porte d’un C-47. Ils sautèrent aussi d’une tour équipé de câble. La 3ème semaine la tour mesura plus de 800 mètres et muni d’un faux parachute.

La 4ème semaine fut consacré aux sauts d’avion proprement dit.

Du lundi au jeudi, le saut était de jour, les vendredi et samedi, il effectua son saut de nuit. Le samedi, il fêta avec ses camarades l’obtention de leurs ailes et la paye supplémentaire !

 « De son premier saut, il raconta qu’il était mort de trouille, mais quand il est arrivé au sol, il pensa que ce n’était pas si difficile de sauter d’un avion. Cependant, le jour suivant, il fut aussi effrayé au moment de sauter que l’ors du tout premier saut. »

Gerald fit partie de la Compagnie C du 506th Parachute Infantry Regiment, 101st Airborne Division

Au alentour du 10 au 15 janvier 1944 (Gerald ne se souvient plus bien de la date exacte) Gerald Counts et ses camarades quittèrent les Etats-Unis pour l’Angleterre.

Le convoi pris la direction de Belfast en Irlande du Nord. Son navire était un ancien bateau de croisière converti.

 « Il resta dans le Nord de l’Irlande 3 à 4 semaines, au Camp Clandeboy (Je ne sais pas si l’orthographe est correcte – près de la ville de Newtury (je ne suis pas sûr non plus de l’orthographe) c’était une ville côtière. De là, il passa en Angleterre, en Ecosse à bord d’un ferry qui s’arrêta à Glasgow et ensuite pour le sud de Londres à Swindon en train. »

De son séjour en Angleterre, Gerald Counts se rappelle de l’accueil de la population. A Ramsbury, il logeait dans une étable pendant que les officiers logeaient dans le manoir même.

 « Le manoir avait un portier qui fermait l’entrée à chaque couché du soleil, donc si vous étiez dehors au moment du couché du soleil vous deviez grimper la barrière et passer devant le portier. Le portier était une personne gênante, c’était un ancien Amiral à la retraite. »

Une semaine avant le D-Day, son unité est envoyé bivouaquer autour de l’aérodrome où ils allaient prendre leur départ.

Gerald Counts se rappelle bien ce moment.

 « Le 5 juin, il se souvient ce moment, la compagnie C était à l’aérodrome depuis une semaine. Des fils barbelés cernaient l’aéroport et tout leur équipement était prêt. Il supposa qu’il allait sauter avec le 2ème Squad, mais à la dernière minute on l’averti qu’il sauterait avec le 3ème Squad parce qu’il avait besoin d’un coursier pour le Lieutenant Kennedy. Il fut chanceux parce que l’avion transportant le 2ème Squad fut abattu et tous les membres tués. On leur donna quelques chose à prendre avant de monter dans l’avion contre le mal de l’air, il raconta qu’ils étaient tous groggy. Ils connaissaient tout le monde dans son avion et dans sa compagnie. »

Son vol se passa bien jusqu’au moment de survoler la péninsule de Cherbourg (pour ne pas survoler la Navy). A ce moment, là, il survolait le territoire ennemi.

La porte fut ouverte et les hommes s’attachèrent dans le cas où ils leur fallaient sauter en urgence.

A ce moment, les batteries de DCA entrèrent en action. Il fut largement réveillé ! Il se rappelle que son voisin dans l’avion fut tué par un tir de la DCA.

Au moment où ils s’approchèrent de la zone de saut supposé, il sauta. Ces tirs de DCA lui rappelèrent les feux d’artifice du 4 juillet. Avec des couleurs bleus, jaunes, rouges, partout ! Au départ, il pensa que le pilote avait éteint un des moteurs de l’avion pour le ralentir, mais non.

Il atterrit à quelques kilomètres de Ste Marie du Mont.

Il était totalement seul. Il rencontra un peu plus tard un soldat d’une autre compagnie, ensuite, ils rencontrèrent un officier et d’autres gars de compagnie différente.

A cet endroit, il y avait un tas de type de différentes unités (même de la 82ème), ils avaient été complètement dispersés.

Peur, oui, à chaque instant. Il était prêt à ce mettre à couvert au moindre tir.

Gerald Counts se souvient très bien d’avoir participé à la libération de Carentan.

A la mi-juillet, la 101ème est renvoyée en Angleterre en repos. Gerald reçoit le grade de Private First Class.

En septembre 1944, Gerald Counts participe à l’opération Market Garden sensé ouvrir le chemin des forces Alliés vers le cœur de l’Allemagne.

Le 17 septembre 1944, Gerald Counts participa à son second saut de combat. Il saut près du village de Zon.

 « Son avion fut touché au moteur droit. Sur l’ensemble, le saut fut très rapide. Le pilote réussit à garder le vol droit de son appareil pour que tous les parachutistes puissent sauter. Ensuite, le pilote c’est crashé avec son avion. Mon papa me raconta qu’il y avait beaucoup de flak et qu’il fut touché par des éclats de plexiglas provenant de l’avion. »

L’objectif de son unité était la prise du pont à l’extérieur de la ville de Zon. Mais les Allemands le firent sauter.

Ensuite, il participa à la libération d’Eindhoven. Il s’y battu durant 3 à 4 semaines. Durant cette période, Gerald Counts fut fait Caporal.

 « Le moment le plus « critique qu’il vécu en Hollande fut dans la ville d’Opheusden. Ils étaient encerclés par les Allemands et plusieurs de ses camarades furent tués et blessés. Seulement 50 on peu s’enfuir l’ors d’une escapade nocturne. »

Gerald Counts se souvient aussi de la population Hollandaise.

 « C’était les meilleurs et les plus gentilles personnes rencontrés durant toute la guerre. Une nuit, il était occupé à chauffer son café dans une tasse sur le réchaud de ses rations K quand un Hollandais s’est approché. Il a dit quelque chose que mon papa ne comprit pas. Il lui prit sa tasse et revint plus tard avec un café chaud et un morceau de tarte aux pommes. Il m’a dit qu’il faisait toujours des choses gentilles pour les soldats. »

Après la campagne de Hollande, Gerald Counts et son unité fut envoyée en repos à Mourmelon en France. Ils devaient en théories recevoir du nouveau équipement. Gerald reçut une permission de 48 heures pour Paris.

Mais après deux semaines, ils reçurent à nouveau leurs vieilles armes et devaient être prêt pour combattre. Les Allemands avaient lancés leur dernière grande offensive.

Le 18 décembre, la 101st est envoyé à Bastogne. Lors de l’attaque pour prendre Foy, Gerald Counts est blessé. Il est évacué vers le poste médical.

Le 20 décembre, les Allemands lancent une attaque qui aboutir à la capture de la Médical Company ainsi que les équipes chirurgicales y compris tous les blessés qui s’y trouvaient à l’ouest de Bastogne. Gerald Counts en faisait partie.

 « Les prisonniers furent transportés dans des camions durant 2 jours jusqu’au Stalag 12A – Limburg (orthographe ?)en Allemagne. Ils étaient environs 1200 prisonniers dans des baraquements à Limburg. Ils ont été bombardé par les britanniques le jour du réveillon de Noël. Les bombes tombèrent là où étaient emprisonnés les officiers – officier et homme de troupe étaient séparés. Mon père aida à enterrer les officiers. Ils restèrent là environs deux semaines, puis ils furent envoyés à bord de vrais petits wagons à Stektine (orthographe) près de la Baltique à la frontière Polonaise. Pour le trajet, ils reçurent qu’une miche de pain pour 4 hommes. Ils attrapèrent de la neige à l’extérieur du train et la firent fondre pour avoir de l’eau potable. Le voyage dura 8 jours. Ensuite, ils furent conduits au Stalag 10C à Hambourg/Brenham. Ils y restèrent jusqu’en mars. Ils vécurent dans des étables.  »

Gerald Counts croisa sur sa route des civiles. La population était vindicative envers les prisonniers, leur lançant des pierres, de la neige et de la nourriture avariée et en les traitants de « Schweinehund » ou chien de porc. Ne sachant pas où il était et avec des civiles non amicale, Gérald ne tenta jamais de s’évader.

Ils n’avaient pas d’occupation dans les camps.

 « Ils marchaient beaucoup en rond. Au  Stalag 10C ils passèrent beaucoup de temps à s’enlever des poux sur eux même et sur leurs affaires. Une fois par jour, l’eau était activée pour qu’il puisse se laver. Habituellement, ils parlaient juste de ce q’ils pouvaient manger. Ils en avaient assez de la « soupe d’herbe » qui les rendaient malade. »

Au Stalag 10C ils étaient 4 Britanniques, 2 Français, 2 Algériens et 1 Autrichien qui fut, d’après Gérald mieux traiter que les autres prisonniers. Les autres prisonniers étaient tous Américains. Les Britanniques étaient là depuis longtemps, certains avaient été capturés à Dunkerque, d’autres n’étaient plus rentrés chez eux depuis 5 ans.

Au début du mois de mai 1945, le calvaire de Gerald prend fin. Les prisonniers sont libérés par les troupes Britanniques.

Ils furent emmenés en avion jusque Bruxelles. Là, leurs uniformes furent brûlés pour éliminer les vermines comme les poux. Ils reçurent à la place des vieux uniformes Britanniques tout usés. Ensuite ils reprirent l’avion.

 « Avant qu’il ne remonte dans l’avion, les Britanniques les pulvérisèrent encore contre les poux. »

Il fut envoyé au Camp Lucky Strike au Havre en France. Ensuite, il fut renvoyé aux Etats-Unis.

Gerald Counts fut démobilisé en octobre 1945.

Après la guerre, Gerald Counts ne reprit pas des études comme beaucoup de ses camarades. Il travailla d’abord à la Texas Highway Patrol.

 « Ensuite, il a travaillé pour le Rock Island Railroad où il fut propriétaire de son entreprise. Il possédait et exploitait des épiceries, des laveries et avait un magasin Western Auto. Il est maintenant retraité et vie à Bridgeport Lake à Runaway Bay au Texas. Il a aussi une petite ferme à quelques kilomètres de sa maison de Lake où il a des vaches et des ânes ainsi qu’un potager sur cette ferme. »

Gerald Counts avait épousé son amour d’école, Maureen Mask le 5 mai 1942. Ils eurent deux filles Donny et Carolyn qui épousèrent deux frères.

Gerald à deux petits enfants, issus du mariage de Carolyn, Brent et Heather. Il a 9 arrières petits enfants : Caitlin, Cassidy, Braedan, Gabby, Grant et Matthew (enfants de Brent) et Jax, Jace et Ellison Caroline (enfants de Heather) Sa fille Donny eu un enfant mais qui perdit la vie dans un accident de voiture à l’âge de 21 ans.

Gerald Counts participait jusqu’il y a quelques années au réunion de sa  Charly Compagnie. Mais beaucoup depuis disparurent où étaient en mauvaise santé de tels sortent qu’ils décidèrent de ne plus avoir de réunion formelles.

Gerald Counts ne possède plus son uniforme puisqu’il fut brûlé en Belgique à sa libération. Il possède ses décorations.

Gerald fut décoré de deux Bronze Star (une pour son saut en Normandie et une pour son saut en Hollande), d’une Purple Heart, de la Presidential Unit Citation, de la Good Conduct Medal, de la médaille des prisonniers de guerre et des médailles pour les campagnes auxquels il a participé.

Gerald Counts et sa fille Carolyn lors d'une réunion d'ancien du 506th PIR

Gerald Count chez lui, devant ses cadres souvenirs.