506th Parachute Infantry Regiment

  • Edward S. Mehosky

Un grand merci à Ivan Mehosky pour avoir interviewé son papa pour moi. Ivan est aussi webmaster, son site parle du livre qu'il a écrit sur l'histoire de son père: http://www.mehoskybooks.com/

Merci à Edward Mehosky pour avoir accepter de répondre à mes nombreuses questions.

   

Edward S Mehosky est né le 16 novembre 1921 à Reading en Pennsylvanie. Ses ancêtres sont Polonais et Lithuanien.

Edward eu une enfance heureuse. Et fut un athlète durant son adolescence surtout en football et en base-ball. Au lycée il fut d’ailleurs un  sportif connu dans ces deux disciplines. Mais c’est surtout le base-ball qui l’attire. Mais son rêve de carrière se brisera quand il se cassera la jambe.

« Nous n’avions pas beaucoup de nourriture sur la table. C’était l’époque de la grande dépression. Mais malgré tout, j’ai eu une enfance heureuse. »

« Enfant, je jouait beaucoup dans la rue. Plus tard, j’ai joué dans une équipe de base-ball et de football. »

« Au lycée je jouait au base-ball et au football et après avoir terminé mes études, j’ai joué au base-ball en temps que semi professionnel. Je travaillais également dans une usine de montage automobile. »

Le 1er août 1940, Edward S Mehosky se porte volontaire pour l’armée. Il stationna tout d’abord au Arlington Cantonnement en Virginie. Il servit à la 12th Infantry Regiment.

« C’était une bonne formation de base comme militaire au sein de la 12th Infantry attaché à la 4th Motorized Infantry Division. J’ai atteint le grade de Sergent avant d’être sélectionné pour l’Officers Candidate School de Fort Benning en Georgie en 1942. »

« J’ai reçut une bonne formation pour être officier. Je fus diplômé et reçut le grade de Second Lieutenant. »

Edward Mehosky fut assigné à la 85th Infantry Division au Camp Shelby dans le Mississippi comme commandant de peloton. Deux mois plus tard, il se porta volontaire pour les parachutistes Edward Mehosky à 21 ans.

« Le commandant de l’unité à laquelle j’étais assigné et dont j’étais devenus un des officiers m’assigna à une division d’entraînement dans le Mississippi. Mais l’entraînement n’était pas sérieux pour préparer les hommes aux combats, donc, je me suis porté volontaire pour le 506th PIR nouvellement formé à Toccoa en Géorgie en août et septembre 1942. »

« C’était le 6ème régiment de parachutiste américain formé durant la Seconde Guerre Mondial et initialement conçu comme unité indépendante. »

« Ce fut le meilleur entraînement physique et mental reçut avec le 506th. J’ai effectué mais 5 sauts de qualification le même jour et suis devenus parachutiste qualifié. »

« Notre peloton et la formation de notre compagnie fut la meilleure ce qui a fait de nous un des meilleurs régiments de toute la Seconde Guerre. »

« Je fus promu First Lieutenant et reçut le commandement du 1er Peloton de la Compagnie H du 3ème Bataillon du 506th PIR à Toccoa en Géorgie. »

Fin août, le 506th PIR est envoyé à New York. Le régiment embarqua à bord du S.S.Samaria pour arriver à Liverpool le 15 septembre 1943. Ensuite, par train jusque Ramsbury.

Edward Mehosky fut blessé durant un saut d’entraînement.

« C’était un saut de nuit en octobre ou novembre 1943. Il faisait si froid que mes doigts étaient gelés avant de sauter. Quand j’ai atterrit, mon genou c’est tordu arrachant un morceau d’os. Mais au moment du saut sur la Normandie le 5-6 juin 44, il fut complètement guéri et j’ai fait le saut avec mon peloton. »

Comme pour la majorité des parachutistes, son saut ne se déroulera pas comme prévus.

« Tout ce qu’on nous avait appris, tout à été brisé d’en l’enfer qui c’est déclenché à l’approche de la zone de saut au nord-est de Carentan. Un puissant feu anti-aérien c’est déclenché et a dispersé nos appareils. Nous avons été largués loin de la DZ.  Le commandant du 3ème bataillon fut tué. Pour la plupart des unités c’était une question de survie et essayer d’arriver à l’objectif. »

La mission du 3ème bataillon du 506th PIR était de tenir le flanc extrême droit de la 101st Airborne et de sécuriser deux ponts traversant la rivière Douve contre des contre-attaquent ennemis.

« Notre bataillon avait été si dispersé, capturé ou abattu que seulement un groupe d’à peine la taille d’une compagnie atteignit l’objectif le 1er jour ! Moi avec d’autres hommes suis arrivé le 2ème jour. Ensuite, chaque jour nous étions un peu plus nombreux. »

« Malgré tout, nous avons tenu notre objectif et empêcher l’ennemi d’attaquer et de pénétrer dans notre flanc. »

« A ce moment, je n’avais plus mon peloton, je servais comme officier exécutif, assistant le commandant pour le mieux et prenant le commandement d’autres pelotons durant les phases d’attaques. »

Durant cette période en Normandie, Edward Mehosky fut blessé une fois, il fut décoré de la Purple Heart.

« J’ai été blessé un peu après mon atterrissage dans champs entourés de haies. Deux autres paras d’un régiment différent me rejoignirent. Nous nous déplacions quand nous nous sommes heurtés à un nid de mitrailleuse Allemande. Nous avons ouvert le feu. Un éclat de la mitrailleuse a tué un des soldats à côté de moi et m’entailla la jambe.

Pour finir, une grenade détruisit la position ennemie.

Ensuite, nous avons encore rencontré 12 autres soldats au bord d’une haie et continués notre chemin vers les lignes amies. »

Edward Mehosky fut décoré également de la Bronze Star.

« C’était durant la bataille pour Carentan, alors que nous attaquions des positions Allemandes à l’ouest de la ville. Nous nous sommes retrouvés face au feu ennemi à découvert dans un vaste champ face à des haies. »

« C’est à ce moment que j’ai sauvé la vie de deux soldats blessés. Je les ai couverts pendant qu’ils reculaient à couvert. »

« Chaque homme au combat a peur. Mais le tout est de trouver l’équilibre entre cette peur et le travail pour lequel vous avez été envoyé et donner toute son énergie à ce travail. Prendre toujours en compte le bien être de vos hommes et l’objectif à accomplir.

Penser à l’action et aux autres avant d’agir sont la clef d’un bon leader et cela aide à surmonter la peur. »

Edward Mehosky ne participa pas au saut sur la Hollande. Il sortait juste de l’hôpital.

Il rejoignit le 506th en Hollande au mois d’octobre 1944.

« Quand j’ai finalement rejoint mon unité, elle tenait le secteur sud de la rivière Neider Rijn entre les villes de Wageningen et Arnhem. »

« Une nuit, j’ai prit la tête d’une patrouille et traversé la rivière pour pénétrer dans les lignes ennemies à Wageningen. Nous avons tiré dans un club NCO Allemand. Ensuite nous nous sommes repliés sans incident. »

« Deux ou trois jours plus tard, on m’a donné le commandement de la Compagnie C du 1er Bataillon du 506th PIR. »

« A la mi novembre, nous avons quitté la Hollande pour se reposer en France. »

Cette période de repos ne sera que de courte durée, à l’aube du 16 décembre, les Allemands lancent leur ultime offensive.

« Aucun d’entre nous n’a pensé que la guerre serait finie avant décembre 44. »

« En France, nous avons été réorganisé, recevant un nouvel équipement et une formation pour la prochaine mission qui viendrait plus tard. »

« Mais nous ne nous sommes pas attendu à une contre-attaque Allemande en Belgique, dans les Ardennes en décembre 44 ! »

En fait personne ne s’y attendait, ce fut une surprise pour tout le monde. La 101st revient de 70 jours de combat en Hollande. Les paras avaient besoin de repos. Malheureusement, l’alerte fut donnée, les hommes durent se préparer et furent envoyés en Belgique.

« Nous nettoyons toujours nos armes, nous venons de recevoir l’équipement d’hivers et nous n’avions pas de munitions. »

Une fois entré en Belgique, la 101st reçut l’ordre de se diriger vers Bastogne et de tenir la ville à tout prix.

« Nous avons formé un périmètre défensif autour de la ville avec nos 4 régiments : le 501st, 502nd, 506th et le 327th GIR. Une unité de la 10th Armored était déjà dans Bastogne et avait envoyé des pelotons de chars et de tank destroyers en dehors de la ville. »

Une fois entré dans Bastogne, le 1er bataillon reçut l’ordre de se diriger vers le nord et le village de Noville pour renforcer un peloton de la 10th Armored qui était en contact avec l’ennemi.

« Nous avons reçut des munitions sur la route de Noville avec les remerciements du 10th Armored supply officer. »

« Ma Compagnie C continua à marcher vers le nord. Aussitôt arrive, nous avons attaqués les hauteurs de l’autre côté de la ville. Mais nous avons été repoussés par une contre attaque Allemande. Nous avons formé un nouveau périmètre défensif autour de Noville. »

« Après deux jours de dur combat, nous sommes revenus à nos lignes. »

« Le 1er Bataillon et l’équipe Desorby, la 10th Armored, ont perdu 13 officiers et 199 hommes, tués, blessés ou disparus à Noville contre l’avance Allemande. »

« Les Allemands ont payés un lourd prix : ils ont perdu 31 véhicules blindés et un bataillon complet du 3ème Régiment de Panzer à été décimé. »

Ensuite, l’unité d’Edward Mehosky fut placée en réserve. Le 20 décembre, Edward apprit que les Allemands avaient complètement encerclés Bastogne.

Le 21 décembre, il apprit que l’ennemi avait percé les lignes entre les secteurs du 501st et du 506th. Un secteur boisé le long d’une ligne de chemin de fer. Le 1er bataillon du 506th PIR reçut l’ordre d’éliminer la menace.

« Le 22 au matin, ma compagnie est entrée dans le bois à l’est de Foy. Ma compagnie et la compagnie A firent le contact avec l’ennemi et l’attaquèrent. Leurs feux bloquèrent mon avance, j’ai donc déployé mon peloton pour les prendre de flanc. Les Allemands ont été repoussés. Nous avons tués plus de 85 ennemis et capturés 165 autres. Ils étaient de la 26ème Volksgrenadier. »

Durant tout le mois de janvier 1945, la situation resta stable dans le secteur de la compagnie d’Edward Mehosky.

« Nous repoussions l’ennemi, nous battre avec le froid, la pluie et la neige, rapiéçant en hauts nos bottes quand elles étaient pourries.

On devait aussi garder au sec nos chaussettes pour éviter les gelures qui étaient notre ennemi numéro 2. »

Après cette phase « défense », la 101st a démarré une phase « d’attaque ».

« Nous avons poursuivit les Allemands jusqu’à la frontière. Il se retournait souvent pour nous tirer dessus avec leurs chars quand nous étions dans nos secteurs pour la nuit. »

« Un des barrages d’artillerie les plus importants que j’ai rencontrés durant la guerre se produisit durant ce temps. »

En février 1945, l’unité d’Edward Mehosky se déplaçât dans le sud, en France le long de la frontière Allemande dans la région d’Alsace-Lorraine près du village de Pfaffennhofen.

« C’était un secteur calme, caractérisé par de forte patrouille. J’ai été promus Capitaine durant cette période et on me donna le commandement de la compagnie C. »

En mars, le 101st est de retour à Mourmelon pour se reposer, se rééquiper et se préparer pour la poussée finale sur l’Allemagne.

« Durant cette période d’entraînement, ma blessure s’est enflammé et infecté. J’ai du être évacué, d’abord en Angleterre et ensuite aux Etats-Unis pour me faire opérer.

Après avoir récupéré, j’ai été déchargé de l’armée en décembre 1945. J’ai donc raté l’entré en Allemagne avec le reste de mes hommes. Ce fut ma partie dans la guerre. »

Après la guerre, Edward Mehosky s’est réengagé dans l’armée, et en 1951, Il pris le commandement de la compagnie A du 508th Regimental Combat Team à Fort Benning en Georgie en tant que Capitaine et participa à l’entraînement et à la préparation des hommes aux futures combats.

Quand la Guerre de Corée a débuté, Edward Mehosky se porta volontaire pour combattre. Il fut assigné à la 40th Infantry Division et reçut le commandement d’une compagnie de mitrailleuse et fit face sur une crête aux positions Chinoises.

Ensuite, Edward Mehosky fut promus Major. Il retourna aux Etats-Unis où il fut assigné à la 11th Airborne Division au Fort Campbell dans le Kentucky. Il était à l’Intelligence Officer.

La 11th Airborne fut déployé en Allemagne où Mehosky fut plus tard assigné au 502nd Battle Group de l’Intelligence Officer.

Durant un exercice de combat, en 1957 contre une unité d’élite des Béret-Verts, Edward Mehosky choisi des hommes, réussis à capturer l’unité et à briser leur plan de contre insurrection pour l’Allemagne du Sud.

En 1963, Edward Mehosky est au Pentagone, promus Lieutenant Colonel, il fut assigné comme consultant au Vietnam.

De 1964 à 1966, le Lt. Col. Mehosky reçut le commandement du 16th Battalion de la 4th Training Brigade à Fort Knox dans le Kentucky où il entraîna des hommes pour combattre aux Vietnam.

De 1966 à 1967, il est au Fort Ritchie dans le Maryland avec l’Alternate Military Command Center en temps que Chiefs of Staff. Edward Mehosky est promus Colonel. Il fut plus tard assigné à Mildenhall, en Angleterre comme chef d’équipe du Alternate Airborne Command.

Le Colonel Mehosky prit sa retraite en 1971 après 31 ans de service consacré à son pays.