82nd AIRBORNE DIVISION

  • L'Emblème:

Le blason de la 82nd représente un double « A » inscrits en blanc dans un cercle bleu superposé à un carré rouge. Ce symbole signifie « All América » (toute l’Amérique). Son origine remonte à la première guerre mondiale en France, la 82nd division d’infanterie est alors composé de soldats venants de chaque état de l’Union. Quant la division devint une division aéroportée, un croissant avec inscrit « airborne » en blanc sur fond bleu est placé au dessus.

  • Origine:

L’origine de la 82nd remonte à la Première Guerre Mondiale, une 82nd Infantry Division est formée avec des soldats originaires de Géorgie, d’Alabama et du Tennessee. Elle s’entraîne au Camp Gordon en Géorgie. La division fut envoyée en France  Ils combattent dans l’Argonne, dans les secteurs de Toul et de Marbach puis lors de l’offensive de Saint-Mihiel. Du 10 au 31 octobre 1918, la division gagna du terrain de chaque côté de l’Aire à l’Est de St Juvin. Ce fut la division qui resta le plus longtemps au front.

Omar Bradley

C’est le 25 mars 1942 que la 82nd est re-créé au camp de Clairborne en Louisiane sous le commandement du Général Omar N. Bradley. Au début, cette division est une division d’infanterie.

Il faut attendre le 15 août 1942 pour qu’elle reçoive ses ailes et devient ainsi la première division aéroportée américaine commandé alors par le Major Général Matthew B. Ridgway.

Dans le même temps, des membres de la 82nd quittèrent la formation pour partir former une deuxième unité aéroportée, la 101st. La 82nd perd le 327th Glider Infantry Regiment GIR ainsi que les 321st et 907th Glider Field Artillery Battalion GFAB. Par contre, sera formé le 80th Airborne Anti Aircraft Battalion AAAB.

Matthew Ridgway

    En octobre, la division est envoyée à Fort Bragg en Caroline du nord pour poursuivre sa formation et son instruction de saut. Le 14 octobre, le 504th Parachute Infantry Regiment PIR qui avait été formé le 1er mai au Fort Benning en Géorgie rejoint la 82nd. Avant de partir outre-mer, la division comprenait le 325th GIR et les 504th et 505th PIR. Au Fort Bragg, les hommes s’entraînaient durement ; les parachutistes sautaient d’avion, des C-47 et les planeurs s’entraînent avec des WACO-CG4A de 15 hommes remorqué par des avions de transports.

Au printemps 1943, le 82nd « AA » est devenus la première division aéroportée envoyée outre-mer. Le 10 mai 1943, ils ont débarqués par bateau à Casablanca en Afrique du Nord. De-là, ils ont été envoyés par train dans la région poussiéreuse de Oujda-Marhnia pour une période d’entraînement. La vie durant cette période fut rythmé par des entraînements mais aussi par des défilés pour des Généraux comme Eisenhower, Patton ou Clark ou pour le Gouverneur Générale du Maroc Espagnol. Des obusiers de 105mm Howitzer furent pour la première fois transportés par planeur. Ensuite, la division fut envoyée à Kairouan en Tunisie. Ce sera le point de base de leur prochaine mission, la libération de la Sicile.

  • Opération HUSKY - Sicile - Italie - Juillet 1943

James Gavin

C'est la première offensive aéroportée de l'histoire militaire des Etats-Unis d'Amérique. Après la victoire en Afrique du Nord, les forces alliées pensent à l’avenir pour un équilibre en Europe.  La planification de l’invasion en Europe s’est déroulée en janvier 1943 pendant une conférence entre Roosvelt et Churchill. Le but du plan était de faire pression dans le ventre de l’Europe dans un effort à forcer les Allemands à disperser leurs troupes. Le plan visait la Sicile en première partie. Le nom de l’opération est l’Opération HUSKY. L’opération aéroportée se divisait en deux parties, la première pour les forces anglaises, la deuxième pour les forces américaines. La première vague est menée par le Colonel James M. « Slim Jim » Gavin, commandant le 505th PIR renforcé par le 1er bataillon du 504th PIR. Ils furent organisés en équipe régimentaire de combat (Regimental Combat Team ou  RCT). Ils furent parachuté dans un secteur autour de Gela sur les rives méridional de la Sicile, leurs objectifs étaient de contrôler les routes menant aux plages de débarquement de la 1st Infantry Division « Red One » et de contrôler la zone de largage pour de futur opération. Ils devaient aussi s’occuper de  16 blockhaus qui étaient occupés par des artilleurs allemands et qui par leurs feux contrôlaient tous les mouvements sur les routes voisines. 

Blockhaus

C’est sous une lune presque pleine que les parachutistes ont survolés la côte sicilienne dans les délais et ont sauté sur leur DZ le 9 juillet 1943 sur une zone de 80km2. Le 505th PIR et la compagnie B du 307th sauta sur la Sicile le 10 juillet. Le 11 juillet, un groupe d’ingénieur devait être envoyé sur la ligne Biazza. Mais ils furent parachutés trop loin derrière les lignes ennemies. Mené par le Lieutenant Colonel Arthur Gorham, qui fut tué durant le combat, une partie du 1er bataillon du 505th PIR accompli la majeure partie de la mission. Plus au Nord, le Lieutenant Colonel Charles W. Kouns fut capturé après avoir vaillamment résisté avec des hommes de son 3ème Bataillon du 504th PIR à Niscemi. Le Capitaine Edwin L. Sayre, prit la tête d’un petit groupe et attaqua une ferme dans laquelle c’était retranché 60 Italiens armés de mitrailleuses. 6 grenades lancées par le S/Sgt Oscar L. Queen, conclu l’affaire. La prise de Comiso, Noto et Raguse furent permis par des opérations aéroportées. Pour se transporter, les paras utilisèrent en plus de leurs pieds, des bicyclettes, des mules et des chenillettes Italiennes. Mené par le Gavin, 300 hommes, 3 obusiers de 75mm Howitzer et 2 canons anti-chars firent face à une importante contre-attaque venant de la crête de Viazza. La contre-attaque arriva jusqu’à 15 mètres du QG de Gavin avant d’être enfin repoussé par l’artillerie et le courage des hommes.

Reuben Tucker

Après des jours de dur combat, Patton décida de renforcer son centre avec plus de 2000 parachutistes des 504th PIR, 376th PFAB et la compagnie C du 307th. La deuxième vague est composée des 1er et 2ème bataillons du 504th, menés par le Colonel Reuben H. Tucker. Ils décollèrent de Kairouan en Tunisie. Approchant de la côte Sicilienne, la formation de C-47 se trouva soudainement sous le feu de la DCA amie… En effet, Pendant toute la journée, l’activité allemande fut très intense, les servants de DCA étaient sur les nerfs. Les officiers de la marine et de l’armée de terre ont pourtant été soucieux de prévenir tout le monde du passage des C-47. Mais malgré ça, ils ouvrirent le feu sur les appareils. Il fut dévastateur, 37 des 144 appareils furent touchés 23 furent détruits. Les forces aéroportées ont eu 10% de pertes. 81 parachutistes ont été tués, dont l'assistant du Commandement Divisionnaire, le Brigadier Général Charles Keerans. L’avion du Colonel Tucker, après avoir survolé deux fois le long de la côte sicilienne et avec plus de 2000 impactes dans son fuselage a finalement atteint la zone de largage près de Gela. Le matin, seulement 400 paras sur les 1600 ont atteint leur DZ (Drop Zone = Zone de Saut). Les autres furent largués dans toute l’île. Cette situation tellement précaire à pourtant favorisé les troupes alliées, en effet, les petits groupes dispersées causèrent pas mal de dégâts en attaquent des convois, en détruisant les lignes de communication ce qui fit croire au Allemands que les américains étaient en très grand nombres ! Ils surestimèrent le nombre d’effectif à plus de 10 fois le nombre réel.

Cette tragédie annula certain vol, notamment du 327th GIR mais une partie du QG et d’autres troupes plus spécifiques firent des voyages jusqu’au terrain d’aviation de Ponte Olivio et cela jusqu’au 16 juillet. Pendant ce temps, le 504th et le 3ème bataillon du 505th combattirent un ennemi supérieur en nombre et en équipement. Ils s’occupèrent des blockhaus. En attaquant par petit groupe, ils empêchèrent l’ennemi à monter une contre attaque significative. Par contre, la Division Hermann Goering fut d’un tout autre gabarit !

La 82nd du utiliser toute sa force et son courage pour bloquer et empêcher les panzers de cette division de prendre la zone de largage et d’avancer vers la tête de pont. Et malgré cela, la division progressera, elle sera renforcée le 12 juillet par le 39th Regiment Combat Team appartenant à la 9th Infantry Division, ils prendront les croisements de Delle Canno de Fiume le 18 juillet. Le 23 juillet, la division progressa le long de la route côtière, saisissant la région de Marsala-Trapani, côte occidental de la Sicile. En août 1943, elle occupe Trapani. Le 22 août 1943, elle est acheminée en Tunisie par air pour rééquipement. De retour en Sicile, on la retrouve dans les secteurs de Comiso, Licata, Castelvetrano et sur l’aéroport de Trapani. En 5 jours, la 82nd a parcouru près de 94 kilomètres et a fait environ 23000 prisonniers. Le 82nd fut envoyé pour repos à Kairouan en Tunisie et pour se préparer à l’invasion de l’Italie. Après la Sicile, le 504th PIR, le 376th PFAB et la compagnie C du 307th furent fusionné pour donner le 504th RCT (ou Équipe Régimentaire de Combat). Idem pour le 505th PIR qui fusionna avec les 456th PFAB et la compagnie B du 307th pour donner le 505th RCT.

  • Opération AVALANCHE - Salerne - Italie - Septembre 1943

De retour en Afrique du nord, les renforts et les remplaçants arrivent. Le 3ème bataillon du 504th PIR est de nouveau détaché, cette fois pour Bizerte pour un assaut spécial sur les plages en compagnie du 325th GIR et les Rangers. Les 1er et 2ème bataillons du 504th PIR et du 505th PIR sont retourné en Sicile pour sauter sur Capua, saut annulé puisque l’ennemi attendait sur la zone de largage. Une autre déception pour la 82nd fut l’annulation du saut sur Rome. Les dernières informations des services secrets révélèrent que les « négociations » entre le Général Taylor et le Maréchal Badoglio étaient un piège. En conclusion, début septembre, le 3ème bataillon du 504th PIR et le 325th rejoignent les Rangers sur leurs barges de débarquement et arrivèrent en Italie par mer. La compagnie H et un groupe de Rangers débarquèrent sur les côtes Italienne, le 9 septembre à Maiori. Ils avancèrent rapidement à l’intérieur des terres pour se saisir du passage de Chiunzi et un tunnel essentiel de chemin de fer. La seconde opération pour la 82nd fut un saut en parachute sur la tête de pont de Salerne le 13 septembre 1943 en appui de la 5th US Army commandé par le Général Clark qui était en situation critique. La situation sur place s’était gravement détériorée, le Maréchal allemand Albert Kesselring envoyait des troupes et des panzers vers la tête de pont. Les principaux éléments de 7 des 8 divisions allemandes en Italie méridionale ont commencé un bombardement constant des unités alliées embouteillées sur la plage. La tête de pont commença à s’effilée quand, le 12 septembre, les Allemands ont lancé une violente contre-attaque repoussant la tête de pont de 10 km. La situation est devenue si critique que le Général Mark Clark, donna l’ordre à la 82nd de sauter directement sur la tête de pont. Un plan fut immédiatement conçu pour envoyé le 504th PIR. Des Pathfinders (éclaireurs) devaient d’abord sauter pour marquer la DZ la ville de Paestum au Sud de Salerne. Ils se servirent de bidons remplis de sable et imbibé d’essence pour y mettre le feu et former un « T ».

Pendant ce temps les paras embarquaient dans leur C-47 sur des terrains d’aviation en Sicile sans savoir leur destination, ils ne le seront qu’une fois en l’air. Volant en colonne, les C-47 sont arrivé au-dessus des bidons enflammés qui formaient un « T » flamboyant au centre de la zone de largage.

Les 1300 Paras furent largués et une fois au sol, se sont réunis et se sont dirigés au son du canon et à la vue du feu. Le plan fonctionna parfaitement excepté pour une compagnie qui sauta à plus 16km de la DZ. La nuit suivante, le 505th PIR mené par le Colonel James Gavin sauta de la même façon. Le 509th PIB, qui était rattaché à la 82nd Airborne débarqua la même nuit que le 505th. Débarquant loin derrière les lignes ennemies à Avellino, il reçut l’ordre d’harceler les lignes de communication allemande.

Le 15 septembre le 325th GIR partit renforcer les régiments de parachutiste déjà en ligne. Une compagnie atterrit sur l’île d’Ischia dans la baie de Naples. Le régiment se déplaçât jusqu’au passage de Maiori-Chiunzi pour rejoindre les Rangers et le 319th GFAB. Le QG de la division et les unités spéciales arrivèrent à la tête de pont en planeurs et en bateaux. Les 504th et 505th PIR arrivèrent au passage de Maiori-Chiunzi en camions et à bord de LCI. Les jours qui ont suivi furent selon le Général Clark, responsable du sauvetage de la tête de pont de Salerno. Pendant que le 504th PIR (sans son 3ème bataillon) et le 376th PFAB (artillerie parachutiste) prenaient position sur les hauteurs de Altavilla, l’ennemi contre-attaquait. Le commandant du VI Corps, le Général Dawley, suggéra que l’unité se replie. Résumant l’esprit déterminé des paras, le Colonel Tucker a répondu : « Retreat, Hell ! Send me my other battalion ! » (Retraite en enfer ! Envoyez-moi mon autre bataillon) Le 3ème bataillon lui fut envoyé, l’ennemi fut repoussé et la tête de pont de Salerno sauvée.

L’opération fixa les flancs de la 5th US Army ce qui lui permit d’avancer par les plaines côtières et de la conduire au dessus de Naples. Les Allemands se replièrent la même nuit que le X Corps Britannique  y compris la 82nd Airborne et les Rangers avançaient pour attaquer la crête de Sorrento. Rattachée à la 23rd Armored British Brigade, le 505th PIR participa à la prise de Naples. Le 1er octobre 1943, le 505th PIR eu l’honneur d’être la première unité d’infanterie pour entrer dans Naples. Le Major Edward Kraus commandant le 3ème Bataillon brandit la bannière étoilée au dessus de la ville. L’opération fut non seulement un grand succès, mais ce fut aussi un bon exemple quant à la mobilité des troupes aéroportées : dans un délai de seulement 8 heures, le 504th PIR s’est rassemblé, préparé pour le combat, pendant que le 82nd inventait un plan stratégique. Ensuite ils ont chargés les appareils et sauté sur leur DZ. Pour engagé le combat et retourné la situation qui était défavorable ! Tandis que le 505th restent encore attaché aux troupes Britanniques pour quelques jours pour repousser les troupes ennemies jusqu’au Volturno. La 82nd commença à rétablir l’ordre à Naples. Mais une bombe à retardement placé dans un bâtiment près du QG détruisit une partie des bâtiments ou était stationné des hommes du 307th AEB et du 407th QM Co. Après Naples, le 504th PIR et le 376th PFAB furent détaché du 82nd pour rejoindre la 36th Infantry Division. Le 29 octobre, ils prirent  Gallo. Ils ont alors lutté sur la « ligne d’hiver » attaquant le colline 687 le 15 décembre 1943. Pendant plusieurs mois, en Italie, le 504th PIR combattit sur des terrains difficiles contre un ennemi déterminé. Le régiment attaqua colline après colline, évacuant les blessés avec des mules.

Le 4 janvier 1944, le 504th PIR fut retiré à Naples pour  se préparer à une novelle mission aéroportée. L’opération devait s’appeler « SHINGLE » et comportait un assaut derrière la ville côtière d’Anzio à 45km au sud de Rome. Mais, il sembla au service que même la population de Naples fut au courant de l’opération, ainsi le 504th fut heureux d’apprendre que des barges de débarquement attaquèrent les plages d’Anzio. Le 9 décembre 1943, le Colonel Gavin est promus Brigadier Général et assuma la fonction de commandant auxiliaire de la 82nd Airborne. Le Lieutenant Colonel Herbert Batchellor assuma le commandement du 505th PIR. Durant les premiers mois de 44, des unités de la division ont été déplacées en Angleterre pour la préparation de l’invasion de la France. Le 22 mars 1944, le commandement du 505th passa aux mains du Lieutenant Colonel William Ekman qui en a assuré le commandement jusqu’à la fin de la guerre.

  • Opération SHINGLE - Anzio - Italie - Janvier 1944

504th RCT (RCT = Regiment Combat Team) comprenant le 504th PIR, 376th PFAB et le 307th AEB. Le 22 et 23 janvier 1944, le 504th PIR débarque sur la plage d’Anzio. Le débarquement s’effectua sans problème jusqu’à ce que les avions de la Luftwaffe on mitraillés les barges en raz mottes. L’unité débarqua sous le feu de l’ennemi et fut envoyé le long du canal Mussolini. Après plusieurs jours passés sous le feu de l’artillerie ennemie, les allemands lancèrent une contre attaque pour rejeter les Alliées à la mer. Le 3ème Bataillon avec la 1st Britich Army (Guards) participa aux combats les plus lourds. Les forces des compagnies sont réduites entre 20 et 30 hommes. La Compagnie H sauva un Général Anglais capturé par les Allemands. A la Compagnie I, les pertes étaient tel qu’il ne restait plus que 16 hommes. Pour sa bravoure lors de ces actions, ils leur fut attribué la toute première Presidential Unit Citations attribué sur le théâtre d’opération européen.

Pour le reste de leur séjour sur la tête de pont d’Anzio (8 jours), les paras du 504th se sont trouvé sur la défensive. Ce fut une guerre de tranché comme pendant la Première Guerre Mondial, fait de barbelés, de champs de mines. C’est au cours de ces combats qui a valut au 504th le surnom de « Devils in Baggy Pants ». (Les diables aux pantalons amples) Ce surnom leur vient d’un texte retrouvé dans un journal intime que tenait un officier allemand. « Les patrouilles ennemies avec leurs pantalon ample sont à moins de 100 mètres de mon PC. Nous ne savons pas qui ils sont ni d’où ils viennent. Il semble que des Diables noirs sont tout autour de nous. » (Les paras avaient noirci leurs visages pour effectuer des missions de patrouille.)

Le 23 mars 194, le 504th PIR fut retiré du front et renvoyé à Naples. La campagne fut coûteuse en vie humaine mais les pertes qu’ils infligèrent à l’ennemi leur furent 10 fois supérieures. Ensuite, le 504th embarqua à bord du « Capetown Castle » direction l’Angleterre.

  • D-DAY - Opération NEPTUNE - Normandie - France - Juin 1944

Début 44, la 82nd Airborne est envoyée en Angleterre (sauf le 504th PIR qui resta en Italie et rejoindra l’Angleterre plus tard, en mars 44) pour préparer à la libération de l’Europe. La division passa deux mois en Ireland à Belfast. Ensuite, elle fut envoyée à Leicester et dans la région de Nottingham à la mi-février.

Avec deux saut de combats à son actif, la 82nd était fin prête à l’opération « NEPTUNE » qui est l’invasion aéroporté de la Normandie et qui est le prélude de l’opération « OVERLORD ». En vue de l’opération, la division a été réorganisée. Deux nouveaux régiments d’infanterie de parachute, le 507th et le 508th ont rejoint la division. Par contre, le 504th n’y participa en raison des lourdes pertes que subit ce régiment en Italie.

Le 26 mai 1944, la mission de la 82nd Airborne en Normandie est fixée : prendre le contrôle des environs de Saint-Sauveur le Vicomte (Neuville-au-Plain, Sainte-Mère-Eglise, Chef-du-Pont, Etienville et Amfreville) afin d’empêcher les forces allemandes de bloquer les unités débarquées à Utah Beach et dégager la sortie des plages. Pour s’emparer de ces objectifs, la division sera parachutée et acheminée par planeur de part et d’autre du Merderet dans la nuit du 5 au 6 juin. Elle est organisée en trois échelons : la Force «A» (6396 hommes acheminés par parachutage, la force «B» (3871 hommes acheminés par planeurs) et la force «C» (1712 hommes devant quitter l’Angleterre le 6 juin à 6h45). A la veille des opérations, les effectifs de la division sont de 11979 hommes, unités organiques et de services comprises. 20heures avant le jour J, les parachutistes de la Force «A» sont rassemblés sur les terrains de Grantham, Cottersmore, Langar tandis que les planeurs sont concentrés sur les terrains de Aldermaston, Ramsberry et Merryfield. Les premiers C-47 devant acheminer les paras de la force «A» décollent le 5 juin à 23h15. Les largages ont lieu le 6 juin entre 1h51 et 2h08. Contrairement à ceux de la 101st Airborne, ils sont relativement précis (surtout pour les éléments du 505th PIR) Les pertes du largage sont de 272 hommes soit 4,24% de l’effectif. Ils furent parmi les premiers soldats à combattre en France. Le largage proprement dit est précédé d’un largage des équipes de « Pathfinders » ou éclaireur, leur but est de baliser le terrain. La 101st en possède 9 équipes, c’est à dire 3 pour chaque zone de saut. Ainsi, si deux équipes sont mises hors de combat, il reste la troisième pour accomplir la mission.

Benjamin Vandervoort

Pour le 505th PIR, toute les équipes atteignent leur marque, la DZ « O » près de Sainte Mère L’Eglise. (DZ = Drop Zone ou Zone de saut)

Pour le 507th PIR, ils atterrissent sur la DZ « T », pour découvrir une grande concentration d’Allemands patrouillant dans le secteur (Château Gris à Amfreville). Seule l’équipe du Lieutenant Charles Ames du 2ème bataillon du 507th peut installer ses équipements. Pour le 508th PIR, son secteur est le village de Gueuteville, sur la route de Sainte Mère l’Eglise – Pont l’Abbé (DZ « N »). Ils n’ont pas plus de chance, le Lieutenant Gene Williams et l’un de ses hommes atterrissent dans un secteur proche de leur objectif et installent le peu d’équipement qu’ils possèdent, une balise Eureka et deux lampes holophanes. En raison de leur dispersion, de nombreuses équipes de Pathfinders ne savent pas si elles ont atteint leur objectif. Les plus chanceux, ne peuvent pas toujours installer leur matériel, quelques fois endommagé lors du parachutage, ou en raison de la présence de l’ennemi. Le plan a échoué, et le chao règne sur l’ensemble des zones de saut. Le transport et le largage des troupes de la 82nd Airborne a pour nom de code « BOSTON ». Elle démarre 10 minutes après celle de la 101ème. Il faut 9 C47 pour transporter une compagnie, un groupe d’homme par appareil (entre 16 et 17) est appelé sticks, 36 pour un bataillon d’un régiment et 117 pour un régiment complet.

L’opération débute mal, une grenade Gammon portée par un para de la 1/505 PIR explose à l’intérieur d’un avion, tuant 3 parachutistes et rendant l’avion inutilisable. La première formation à décoller est celle transportant les 2ème et 3ème bataillons de 505th PIR avec 2 obusiers et le 456th PFAB. Puis vint le reste du 505th PIR accompagné du 307th Engineers et du QG de la division, commandé par le Général Matthew Ridgway soit un total de 2120 parachutistes en route pour la DZ « O ». A l’inverse d’ « ALBANY », les pilotes de C-47 transportant le 505th PIR décide de survoler la masse nuageuse, ce qui leur permet d’éviter une partie des tir de Flak. Sur la DZ « O », les Pathfinders sont prêts à accueillir leur unité, avec leur balise Eureka et leurs lampes rouges. Le seul problème réside dans l’approche de la zone de saut à haute altitude, qui ne permet pas aux pilotes de distinguer les lumières rouges à temps. Les pilotes doivent effectuer des cercles avant de larguer sur la cible. Sur les 118 sticks largués, 31 atterrissent sur ou proche de la zone de saut et 29 à moins d’un kilomètre. 20 sticks sont à moins de 3 kilomètres et 20 autres sont à des distances plus éloignées.

La DZ « N » est l’objectif du 508th PIR, c’est en plein secteur de la 91.Infanterie-Division Allemand dont le QG se situe à Picauville. Peu aidé par leurs éclaireurs, les 2188 parachutistes atterriront autour de leur zone de saut. 17 sticks sur les 132 atterriront sur la DZ ou à proximité de celle-ci, 16 à moins d’un kilomètre.

La DZ « T » est l’objectif du 507th PIR, sera la pire des zones de saut. La zone de saut contrairement aux autres, n’a pu être délimitée par des repères au sol, comme une rivière ou un village. Les tirs de Flak sont les pires, ce qui entraîne une dispersion des formations. Sur les 2000 parachutistes seuls 2 ou 3 sticks atterrissent près ou sur de la zone de saut. 50 sont à moins d’un kilomètre et 22 à plus de 3 kilomètres de leur objectif, comme les 180 paras parachutés sur Graignes. La division sauta derrière les plages de Utah Beach entre Sainte Mère l’Eglise et Carentan.

Un des objectifs principaux du jour J fut la prise de la ville de Sainte Mère L’Eglise à l’aube par le 3ème Bataillon du 505th PIR sous les ordres du Colonel Kraus Lieutenant à 5h00. La bannière étoilée qui flottait au-dessus de Naples fut hissée. A ce moment là, la force d’invasion n’avait pas encore débarquée. Le 2ème Bataillon du Lieutenant Colonel Benjamin Vandervoort le rejoignit et aida à la défense contre les contre attaques allemandes. Ce fut la première ville française libérée et jamais reprise. Le Général Gavin pu réunir environ 500 parachutistes et a du laisser la moitié pour tenir les autres objectif : les ponts sur le Merderet à La Fière et à Chef-du-Pont. Après des combats intenses, le Colonel Roy Lindquist organisant une partie du 508th PIR, prit Chef-du-Pont. La Fière fut prise aussi puis reperdus. Il faudra deux jours supplémentaires pour que les forces américaines aient son contrôle total.

Le 507th PIR, malgré la disparition du Colonel George V. Millet Jr., rassembla plusieurs parachutistes qui se déplacèrent pour prendre le pont à Chef du Pont. Ils durent faire face à une forte résistance. Le 505th PIR traversa le Merderet au « Pont Kellam » du nom du commandant du 1er Bataillon de ce régiment, le Major Fred Kellam qui mourut pour la défense de ce pont.

A Le Fière, le 505th PIR dut faire face à une contre attaque Allemande qui tentait de repasser le pont. Grâce à deux équipes de Bazooka, les tanks furent repoussés. Le Général Ridgway qui avait sauté avec le 505th installa son PC dans un fossé le long d’une haie. Le QG du Général Gavin, se trouvait le long d’une voie ferrée. Sainte Mère Eglise était attaquée à la foi par le Nord et le Sud. Cette nuit là, le Colonel Robert Winecke, G-3 de la Division écrivit : « 60% de l’infanterie, 90% de l’artillerie Efficacité au combat : Excellent. » Ce fut une nuit très dure pour les Paras, ils furent constamment sous le tir des 88 Allemands. Et l’ennemi tentait de s’infiltrer dans les lignes. Le 505th et un bataillon du 325th devaient se diriger vers le Nord pour prendre Station et Le Ham et combattre la 243ème Division Allemande à environs 8km au Nord-Ouest. Pour exécuter ce plan, le 1er Bataillon du 325th devait traverser une zone inondée le long d’un remblai de chemin de fer durant la nuit précédent. Traversant la rivière, le groupe pris contact avec l’unité du Lieutenant Colonel Charles Timmes près d’Amfreville. Mais de dur combat se sont déroulé empêchant de remplir la mission. Le groupe du Colonel Millett fut perdu. Seulement quelques un ont peu s’échapper.

Charles N. DeGlopper

Le 7 juin, le 325th GIR et les autres troupes spécialisés débarquent par planeur. Malgré de nombreux accidents, le Colonel Harry E Lewis eu 80% de son régiment rassemblé en deux heures et marcha sur Chef du Pont. Du côté du « Pont de Kellam » une autre contre attaque ennemie fut lancée. Les Allemands faillirent traverser Ste Mère. Cette nuit là, 400 paras du 508th traversèrent la rivière dans une violente attaque. La moitié d’un bataillon se retrouva à l’Est d’Amfreville. Et visiblement, des paras avec à leur tête le Colonel Milet étaient à l’Ouest. Le 9 juin, le 3ème Bataillon du 325th GIR soutenu par des tanks traversa le fleuve et installa une tête de pont à La Fière C’est pendant cette action que le  Pfc Charles N. DeGlopper reçut la « Medal of Honor » pour son courage pour avoir tenu à lui tout seul la position de son peloton pendant que les autres traverse le fleuve pour former un début de tête de pont. Originaire de Grand Island à New York, il fut blessés plusieurs fois, tua beaucoup d’Allemands avant d’être à son tour tué. Des éléments du 507th PIR participèrent à cette attaque. Ils se dirigèrent vers le Sud Ouest et les forces du 508th PIR. De son côté, un groupe du 508th PIR, dont la mission était de prendre un pont au-dessus du Douve à Pont L’Abbe, a été arrêté par un bataillon allemand juste avant d’atteindre la ville. Le Lieutenant Colonel J.B.Shanley se rendant compte de la supériorité numérique de l’ennemi se retira sur la colline 30. Pendant 2 jours, ils combattirent des unités allemandes qui essayaient en vain de déborder les principales zones d’atterrissages des parachutistes. Cette action fut considérée comme décisive pour aider au rassemblement des troupes aéroportées en Normandie et réussir ses objectifs. Le jour suivant, le 505th PIR prenne Montebourg et Station et Le Ham furent libérés le 12 juin. Le 508th PIR du Colonel Lindquist avec des unités du génie lancèrent des ponts pour traverser la Douve à Beuzeville-la-Bastille et atteint Baupt capturant 16 chars Renault. La distance séparant les forces du Nord et du Sud n’est plus que de 18km.

Le 14 juin, le 325th GIR et le 507th PIR attaqua en tête de la 90th Infantry Division. Le jour suivant, le 505th releva le 507th pour continuer cette avance étape par étape. En fin d’après-midi, toute résistance à l’Est de la Douve avait cessé. Le 16 juin, les « All American » traversèrent la rivière pour prendre St Sauveur le Vicomte en avant de la 9th Division qui devait couper la péninsule. Le 325th et un bataillon du 508th PIR dégagèrent Vindefontaine. En quelques jours, l’entièreté de la Division était dans le Sud de la Douve. Le 19 juin, ils établissent une tête de pont à Pont l’Abbe. La division a alors attaqué du côté occidentale de la péninsule de Cotentin et capture la colline 131 le 3 juillet. Le jour suivant c’est la colline 95 donnant sur la Haye-du-Puits.

La 82nd Airborne fut r’envoyée en Angleterre le 13 juillet 1944, après avoir participé à 33 jours de combat perdant 5245 hommes, tués, blessés ou disparus.

On peut lire dans le rapport de la division : 33 jours de combats sans relève. Chaque mission a été accomplie. Aucun terrain conquis n’a été abandonné.

Après l’invasion de la Normandie, le 82nd Airborne est fusionné dans le XVIII Corps aéroporté nouvellement organisé. Dans ce corps sont inclus aussi les 17th et 101st Airborne. Le commandent du XVIII Corps aéroporté est le Général Ridgway. Pour la 82nd, le commandement passe aux mains du Général James Gavin le 27 août 1944. Le 504th PIR a entre temps refait ses effectifs alors que le 507th PIR rejoint la 17th Division Aéroportée.

En août 44, Eisenhower établit la première armée aéroportée alliée composée des forces américaines, anglaises et polonaises. Cette nouvelle armée a été utilisée pour la première fois en Hollande, en septembre 44.

  • Opération MARKET GARDEN - Hollande - Septembre 1944

Ce plan, inventé par le British Field Marshal Montgomery, serait le premier assaut aéroporté de jour sur des lignes ennemies depuis l’invasion par les Allemands sur la Crète. Cette opération, semblable à l’opération allemande, daté du 17 septembre 1944, prévoyait le parachutage des 82nd et 101st division aéroportée ainsi que les divisions anglaise sur la Hollande, de jour, avec pour mission la prise et le contrôle de la route, des ponts et des villes principales faisant la communication entre Eindhoven, Nimègue et Arnhem et ainsi faciliter l’avance des blindés jusqu’à la frontière allemande. Si l’opération réussis se serai le 4ème et dernier saut du 82nd aéroportée. L’ordre est arrivé le 15 septembre, la 82nd devait sauté 90km derrière les lignes ennemies à proximité de Grave. Sa mission est quadruple. Tout d’abord, capturer les ponts de Grave sur la Maas et de Nimegue sur le canal Maas-Waal. Et enfin prendre les hauteurs de Berg En Dahl. Le 504th eut pour objectif le pont le plus long d’Europe au dessus du fleuve Maas et plusieurs autres ponts au-dessus du canal Maas-Waal.

Le 17 septembre, à 12h31, les Pathfinders sautèrent sur leurs DZ, suivis ½ heures plus tard par le reste du régiment ainsi que la compagnie C du 307th Engineers. Ce fut les premiers à débarquer en Hollande, pour la plus grande opération aéroportée de l’histoire. Le rapport officiel sur l’opposition qu’on rencontré les paras après leur saut affirme que celle-ci fut négligeable. Ce ne fut pas l’avis du Pvt Edwin C. Raub du 505th PIR. Il eu son parachute déchiré par des balles. Raub fini par atterrir près d’un canon de Flak. Sans enlever son parachute, il abattit un Allemand, captura le suivant et neutralisa le canon.

A 18h00, le 504th RCT sous les ordres du Colonel Reuben H. Tucker captura le pont de Grave après de très dure combat. Les hommes prirent d’assaut une tour du pont dans lequel se trouvait un canon anti-aérien. Ils retournèrent ce canon contre une autre tour semblable de l’autre côté du fleuve pendant que les hommes traversent le fleuve sur des canots pneumatiques pour enlever les charges de démolition placé sous le pont. Le Régiment accomplis sa mission (excepté un pont que les allemands parvinrent à détruire). En 4h00, le régiment avait sauté, s’était réuni, avait engagé les combats et avait pris ses objectifs.

Du côté du 508th, la résistance ennemie était beaucoup plus dure, ils firent face aux parachutistes de la 3ème Fallschirjäger Division allemande. Les combats furent intenses mais le 508th tient la colline qui fut surnommé « colline du diable ». Pendant 2 jours, les 3 régiments de parachutistes de la 82nd, combinèrent leurs forces pour prendre les ponts du canal Maas-Waal et repoussèrent les tentatives de contre attaque allemande jusqu'à ce que la pointe du 30th Corps Britannique face la liaison. Cependant, la route de Nimègue et les ponts de chemin de fer, qui était le dernier lien restant avec les forces aéroportées britanniques à Arnhem, restèrent aux mains des Allemands. L’artillerie transportée par planeur arrivèrent le second jour. Certaine zone d’atterrissage était encore sous le feu ennemi. Des hommes comme le 1er Sgt Leonard A. Funk gardèrent les zones d’atterrissages. Quand les allemands attaquèrent la zone d’atterrissage du 508th PIR. Se déplaçant en tête de sa compagnie, traversant 800 mètres à découvert. Ils détruisirent une position de 4 canons de 20mm, puis, Funk suivit de deux autres paras s’attaquèrent à une position de Flak, détruisant les 3 canons et tuant 15 allemands.

Maj. Julian Cook

Le 20 septembre, tandis que le 508th PIR maintenait le flanc oriental, le 2ème bataillon du 505th et les tanks du 30th Corps britanniques attaquaient l’extrémité sud de Nimègue et les ponts de chemin de fer. La 82nd rencontra une forte résistance des Allemands, le combat se faisait de maison en maison. En même temps, une division de Panzer Grenadier était expédié à Nimègue pour soutenir la contre attaque. La traversée du fleuve était nécessaire mais dure voir impossible parce qu’elle devait se faire avec des bateaux sur un fleuve large de 370 mètres de large et sous le feu des 88 allemands, des canons anti-aérien, des canons de 20mm et des mitrailleuses. Néanmoins, la traversée fut ordonnée. Les tanks britanniques servirent de couverture. Le 20 septembre, afin de soutenir le 505th PIR et fixer le pont de Nimègue, le Major Julian Cook (504th PIR)donna l’ordre à son 3ème bataillon de traverser le fleuve avec l’appui de la Compagnie C du 307ème Engineer Battalion. 26 canots d’assauts furent mis à l’eau. 260 hommes y grimpèrent pour donner l’assaut à l’autre rive où les attends 400 à 600 Allemands. Sous la protection toute relative des fumigènes, ils traversèrent. Mais à cause du vent, les fumigènes furent très vite dissipés. Sur les 260 hommes traversant, la moitié fut tué ou blessé ! Et sur 26 bateaux, seulement 13 firent le chemin retour. Certain n’attendirent même pas les bateaux. Ils se déchargèrent de leurs équipements et sautèrent à l’eau avec le fusil sur le dos. Le 504th PIR trouva la force et le courage pour triompher. Le Général britannique, Sir Miles Dempsey, témoigna après avoir vu la traverser du 504th PIR, il ne pu décrire l’assaut que par un mot : « Unbelievable » (Incroyable) A terre, les tanks britanniques et le 2ème Bataillon du 505th PIR donna l’assaut sur la partie sud, passant de maison en maison. A la fin du pont, au sud, se trouve une « île ». Sur cette « île » se trouvaient 4 canons autopropulsés. Les paras attaquèrent les canons. Ils se saisirent de la partie Sud du pont. Mais seulement les tanks purent traverser. En effet, une demi douzaine d’Allemand fanatique avait grimpés dans la structure du pont. Ils furent rapidement mis hors de combat. La 6.Fallschirjäger Division allemande lança une attaque vers Mook par le sud et Berg En Dahl par l’ouest tenu par le reste du 505th PIR. Ils attaquèrent aussi les positions du 508th PIR prenant Wyler et Beek. Et avançant à une courte distance de Berg En Dahl. Mais une contre attaque fut lancé qui repoussa la force ennemie et permis de reprendre Beek.

Le jour suivant, près de Oosterhut, le Pvt John Towle de Cleveland dans l’Ohio, de la Compagnie C du 504th PIR gagna la Medal of Honor. Armé d’un lanceur de fusée, il prit l’initiative, seul, de se placer dans une position exposée et de rompre une contre attaque de plus de 100 allemands, de deux panzers et d’un SdKfz. Il fut finalement mortellement blessé par un tir de barrage de mortier allemand. Retardé d’une semaine à cause du mauvais temps, le 325th GIR arriva en Hollande le 23 Septembre. Il élargit le couloir en repoussant et en dégageant les Allemands du bois de Kiekberg. L’ennemi lança une ultime attaque dans le secteur du 508th, le 1er octobre. Ensuite, la vie au front fut fait de patrouille routinière. Les succès de la 82nd furent pourtant de courte durée. En raison de la défaite des autres unités alliées à Arnhem. La porte vers le cœur industriel de l’Allemagne ne s’ouvrira pas en septembre 44, la 82nd fut relevé le 13 novembre par des troupes Canadienne après 56 jours de combat. La division s’est déplacée à Reims, en France et placé comme unité de réserve avec d’autres unités aéroportées. Le commandant de la division, James M. Gavin fut promu Major General en Octobre.

  • Opération BATTLE OF THE BULGE - Belgique - Décembre 1944

Le 16 décembre 1944, les Allemands lancent leur dernière grande offensive par la forêt des Ardennes dans un secteur peu défendu et prenant les Alliés complètement par surprise. Dans la nuit du 17 décembre 1944, à 19h30, le Général Gavin reçoit un appel du SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Forces) lui informant que l’ennemi avait traversée la Belgique et le Luxembourg en une poussée puissante lancé du sud d’Aix-la-Chapelle. Comme les 82nd et 101st se trouvaient aux Camp Suippes et Sissone en France, elles étaient les mieux placées pour être envoyées en renfort.

Un des principaux objectifs des Allemands étaient la prise de Liège. La mission de la 82nd Airborne est de tenir un périmètre dans le secteur Sud Ouest de la ville. Elle tiendra durant une semaine. Une autre tâche était d’entrer en contact avec les éléments des 7th et 9th Armored Division et de fournir un itinéraire de retrait pour les 28th et 106th Infantry Division qui avait été laminés par les combats. Juste après l’alerte, la 82nd du rapidement se préparer pour monter au front. A l’aube du 18 décembre, les hommes n’avaient pas beaucoup dormis mais étaient prêt pour le combat. Des gros camions étaient près à les attendre. Les hommes n’étaient pas du tout de bonne humeur, ils venaient à peine de se détendre après l’opération Market Garden. Pendant 13 heures et après avoir quitté Sissone, le convoi s’arrêta à Werbomont, en Belgique, sur la route Liege-Bastogne. Le grondement du canon provenant de l’est est la seule indication de la proximité du front. Pendant que les hommes établissaient un premier périmètre défensif autour de Werbomont, beaucoup d’homme se demandait ce qu’était toute cette agitation, en effet, on ne leur avait encore rien dit. La 82nd installa son périmètre de défense et envoya des patrouilles recueillir des informations. Pendant la nuit suivante, le 20 décembre, le 504th RCT avança de 13km pour installer un périmètre de défense près du village de Rahier. Le 1er bataillon (moins une compagnie expédiée à Brume) sorti vers Cheneux, là ils engagèrent le combat contre le 1er régiment de Panzer de la 1er SS Panzer Division. Les Paras luttèrent aux fusils, aux couteaux et aux bazookas contre des Tanks et des camions. Mais après la victoire, le 504th organisa une « compagnie blindée » composé de matériel prit à l’ennemi. Dans l’après-midi, les combats sont montés en intensités et il est paru évident que la force ennemie était en plus grand nombre que l’estimation de départ. Toute les composantes de la 504th RCT étaient en lignes, les canons anti-aérien, les canons de 75mm, les mortiers, l’artillerie mobile et les mitrailleuses ont crée un barrage meurtrier pour défendre les parachutistes qui étaient en première ligne qui essayais d’avancer dans un champ de plus de 365 mètres à découvert avec des intervalles tout les 15 mètres barré par des barbelés. Ils sautèrent sur les lignes ennemies, sur leurs SdKfz avec leurs mitrailleuses, leurs fusils, combattant les Allemands avec n’importe quoi à leur disposition, même à main nue toute la nuit et le matin du 21ème jour. Au milieu de la matinée, le village était entre leur main, le 3ème bataillon exécuta un mouvement tournant pour entrer dans le village par le nord. Un contrôle permis de compter que 14 camions transportant un canon antiaérien, 6 SdKfz, 4 camions, 4 canons de l’artillerie de campagne de 105mm et un Panzer Mark VI avaient été mis hors de combat ou abandonnés. Les véhicules encore utilisables servirent pour le régiment. Le 504th RCT eu beaucoup de perte mais ils infligèrent au bataillon SS et aux forces Allemandes, sa première défaite depuis le début de la campagne. Les prisonniers allemands étaient au nombre de 31 dont la moitié était blessé, ce qui prouve toute la férocité de la bataille. Ce bataillon SS était le responsable du massacre des prisonniers américains à Malmédy, ils ont été remboursés avec les intérêts par les hommes du 504th RCT.

Le 21 décembre, 5 allemands déguisé avec des uniformes américains (un capitaine et 4 GI’s) se « baladaient » dans deux Jeep. Ils s’arrêtaient dans différents endroits du secteur à l’arrière des lignes américaines pour fournir de fausse information sur le front. Un peu plus tard dans la journée, ils arrivèrent au QG du 1er bataillon du 504th à Cheneux. Un Pvt. Curieux et intrigué par les réponses hésitantes des 5 « GI’s », brandit un bazooka sur le groupe. Celui-ci s’enfuit, abandonnant la Jeep. Plusieurs paras ouvrirent le feu et en blessèrent 1 mais ils réussirent à s’enfuir. Mais comme ils étaient enregistrés par les paras, ils purent facilement être appréhendés. Pendant la période du 22 au 24 décembre, le 2ème bataillon du 504th fit mouvement vers le sud, vers Lierneux, pour renforcer d’autres unités de la division. De son côté, le 1er bataillon fit de même vers Trois Ponts. Le 505th se saisit des hauteurs de Haut-Bodeux proche de la position de Trois-Ponts au nord de Vielsam. Le 508th pris position au carrefour à l’est de Bra. Et occupèrent les hauteurs de Chevron. Le 325th est resté à Werbomont mais a envoyé son 3ème bataillon à proximité de Barvaux et du carrefour de Manhay.

Dans la nuit du 22 décembre, le régiment fut alerté d’un possible saut de parachutiste allemand dans leur secteur. Peu avant minuit, le parachutage eu lieu, mais au lieu d’hommes, ce sont des paquets contenant de l’essence, des munitions et de rations, apparemment prévus pour les forces ennemies encerclées de Staumont. Une demi douzaine de ces paquets fut pris par les hommes du 3ème bataillon du 504th.

Le 23 décembre, les Allemands prirent la ville de Regne. Le 325th contre-attaque et repris la ville jusqu'à ce qu’elle reçut l’ordre de se retirer. Pendant cette action, ils firent prisonnier le commandant régimentaire de la 2ème SS Panzer Division qui avait sur lui des ordres pour plusieurs jours.

Col. Billingslea

Ces documents, de grande valeur, prouvaient que l’objectif des Allemands est la prise de Werbomont. Ainsi le carrefour de Fraiture prit une importance croissante. Le Colonel Billingslea de la 325th, prolongea son flanc droit pour inclure se carrefour. Il y envoya la compagnie F sous les ordres du Capitaine Woodruff. Sa compagnie fut repoussée par la 2ème SS Panzer Division. Entre Malempre et Fraiture, le 2ème bataillon du 504th sous les ordres du Major Wellems réussi à contenir les forces de la 2ème SS Panzer Division. La situation fut fluide et immobile. Un retrait fut ordonné pour le 24 décembre. Le 307th Engineers Battalion a soutenu le retrait en détruisant plusieurs ponts au dessus de La Salmonelle et en étendant des champs de mines.

Le jour de Noël ne fut marqué par aucun accident. Ce fut un Noël blanc. Durant les semaine suivante, la division repoussa 4 contre-attaques par la 62ème Division de Volks-Grenadier et la 9ème SS Panzer Division. Les pertes furent de plus en plus lourde. Une unité de la 9ème SS Panzer Division dépassa les avants postes du 2ème bataillon du 504th PIR, mais elle fût arrêté et repoussé. L’acharnement de la 82nd à ne pas céder un pouce de terrain surpris les Allemands. Une semaine plus tard, le 82nd a attaqué et a regagné son ancienne position sur les hauteurs de Thier-du-mont.

Le 2 janvier 1945, le 1er bataillon du 504th laissa ses positions de réserve autour de Bra, pour allez soulager le 325th GIR sur le flanc droit. L’artillerie allemande ouvrit le feu sur Bra incendiant les maisons. Ensuite, la 329ème Division d’Infanterie soulagea le 504th dans le secteur de Bra. Le 2ème et le 3ème bataillon est directement passé à l’action en attaquant et en prenant les hauteurs de Fosse qui surplombe le fleuve Salmonelle.

La ligne le long de la Salmonelle fut tenue et améliorée jusque au 11 janvier quand le 504th  fut relevé et déplacé par camions vers Remouchamps. Le 10 janvier, toute la 82nd est relevé et mis en repos pour deux semaines.

Le 26 janvier, la division reçut l’ordre de se préparer à attaquer la ligne Siegfried. Les 1er et 3ème Armée devaient percer la ligne. A 6h00, le 28 janvier, le 82nd quitta ses lignes de départ, les paras en tenue d’hivers mieux adapté contre le froid avancèrent en colonne par deux vers la forêt de pin de Billingen. Le 325th GIR positionner à gauche et le 504th PIR à droite. Des Tanks Sherman étaient espacés tout le long de la colonne à intervalle d’un peloton. La colonne avança pendant 12 heures, rencontrant seulement que quelque point de résistance faisant une demi douzaine de tués et 25 prisonniers. Des tirs d’artillerie sont tombés de façon sporadique tout le long de l’itinéraire, blessants quelques paras. La colonne avança de 6 km et demi quand le 504th atteignit Herresbach. Le régiment attaqua par le Nord Ouest et le Sud Est, il fit 180 prisonniers allemands et tua 138 autres en ne subissant aucune perte.

Leonard Funk

Le 29 janvier, la patrouille du First Sergeant Leonard Funk Jr. de Braddock Township en Pennsylvanie, de la Compagnie C du 508th PIR gagna la Medal of Honor pour son action à Holzheim en Belgique. Grâce à une ruse, des allemands réussir à libérer 80 allemands prisonniers et de faire prisonnier les 4 gardes. Leonard Funk, patrouillant autour du bâtiment eu la surprise de sentir le canon d’une mitrailleuse poussé dans ses reins par un officier allemand. Feignant d’obéir à l’ordre de se rendre, il chargea lentement sa Thomson et dans un mouvement rapide tua l’officier. Ensuite, il libéra ses hommes en tuant 21 soldats.

A l’aube du 2 février, le 82nd attaqua la ligne Siegfried. L’air était froid, l’épaisseur de neige était très importante. La division suivait la forêt de Gerolstein. Se déplaçant avec précaution de bunker en bunker, de point fort en point fort. Cependant, il fut évident que la ligne Siegfried n’était pas occupée. Les défenseurs ont préférés fuir ou se rendre plutôt que de défendre leur patrie. A la tombée de la nuit, le 2ème bataillon du 504th avait saisi 900m de terre surplombant à l’est du fleuve Wilsam. Son 1er bataillon tenait le sud-est donnant sur le fleuve Lewart. Le 3ème bataillon, prit un autre itinéraire afin de tourner l’objectif. Il suivit le 325th GIR par Neuhof puis tourna au sud pour descendre sur le flanc gauche du 2ème bataillon. Pendant la nuit, plusieurs contre-attaques soutenues par des panzers, de l’artillerie et des mortiers tentèrent de les repoussés mais ils tinrent bon avec courage. Courage comme celui du Lieutenant Warren R. Williams de Dallas. Il du prendre la direction de sa Compagnie après la mort du commandant. Et bien que blessé, il refusa d'être évacué et il mena l'attaque de ses hommes contre les bunkers. Si pendant la campagne, l’approvisionnement fut un problème, lors de l’attaque de la ligne Siegfried, ce fut pire encore. A cause du temps, de la neige et de la glace qui rendirent les routes quasiment impraticable. Après plusieurs jours inconfortables passés dans le village presque inhabité de Grand Halleux, le 505th RCT s’est déplacé par camion de l’autre côté de la frontière, en Allemagne à Schmithof, le terminus d’une voie de chemin de fer.

Le 13 février, la 82nd fut envoyé sur les rives occidentale de la Roer où elle devait stationnée et se préparer à traverser. La traverser du fleuve fut postposer et le 82nd fut relevé le 19 février, les hommes étant physiquement et moralement très fatigués. Ils furent renvoyés en France à Sissone en passant par Schmithof et Aix-la-Chapelle. A Sissone, pendant leur absence, le camp fut transformé en deux hôpitaux, la division fut donc envoyée à Laon à 27km de Sissone. Elle reprit une vie de garnison.

  • Allemagne - Avril 1945

L’opération ECLIPSE était un plan audacieux pour un parachutage de deux divisions parachutistes de capturer Berlin avant les Russes. L’objectif de la 82nd Airborne était la capture de deux aéroports celui de Tempelhof et de Rangdor, tandis que la 101st Airborne en capturerait deux autres.

Le plan était l’œuvre de Lewis Brereton du First Allied Army Airborne staff. Wiston Churchill et le Maréchal sir Montgomery était d’accord avec le plan alors que le Général Eisenhower n’y voyait aucune utilité stratégique. Pendant ce temps un événement inattendu se produisit le 7 mars, la 9th Armored Division réussit à prendre intacte un pont traversant le Rhin à Remagen.

Le 22 mars, le Général George Patton dans une action audacieuse fit traversée la 5th Infantry Division au-delà du Rhin près de Mayence. Par conséquent, l’opération ECLIPSE fut annulée. Le 30 mars 1945, le 82nd est déjà regroupé à Sissone en France en vue de l'opération (qui fut décommandée), ils reçurent l’ordre de se déplacer dans la région de Bonn en Allemagne et du fleuve du Rhin. Le Colonel Tucker et un petit groupe du 504th PIR quitta Laon en France et parcouru 435km jusqu’à Cologne en Allemagne. 3 jours plus tard, le régiment est arrivé et a immédiatement pris position le long des rives occidentales du Rhin. Des patrouilles ont traversée le Rhin dans des bateaux engagent le combat à chaque patrouille. L’ennemi essaya aussi de traverser le Rhin dans le secteur du 504th mais chaque tentative fut repoussée.

Le 6 avril, la compagnie A du 504th PIR traversa le Rhin à 2h30 et immédiatement ils firent le contact avec l’ennemi. Sous le feu et le champ de mines, la première vague du 504th on été coupé en deux éléments qui ont combattu de façon indépendante. Ils établirent des barrages routiers. En utilisant la même tactique, ils infiltrèrent le village de Hitsdorf. Ensuite pendant plusieurs jours, la situation s’est calmée. C’est alors que sont venus les contre-attaques ennemies. La première était à moins de 45m du périmètre de défense quand elle fut repoussée. La seconde fut précédée d’un bombardement de l’artillerie. Les Panzers et l’infanterie étaient supérieure en nombre par rapport à la compagnie A. La compagnie I fut envoyée à la rescousse pour les aider à se replier. Les pertes pour le 504th fut de 9 hommes contre 150 au Allemand. Pour les hommes impliqués dans le repli, la situation leur faisait penser à un petit « Dunkerque ».

Une semaine plus tard le 505th reçu la reddition des villes de Lulsdorf, de Langel, de Zundorf et de Niederkassel. Le 82nd est resté dans la région de Cologne jusque à fin avril.

Le 30 avril, le 505th traversa l’Elbe à Bleckede dans un assaut rappelant la traverser du Waal 7 mois auparavant. Le 504th les a suivis le jour d’après et le 325th le 2 mai. Le même jour, le Général Gavin reçut la reddition  de la 21ème armée allemande, avec une force estimé à 144.000 hommes commandé par le Général von Tippelskirch à Ludwigslust en Allemagne. Le 4 mai, 40km à l'Est, une patrouille entra en contact avec les troupes Sovietiques. La guerre est officiellement finie en Europe le 5 mai 1945. Le 504th est retourné brièvement à Nancy en France jusqu’à ce que la 82nd Airborne, le 11ème Division Blindée Britannique et la 5ème Division Cosaques Russe aient été invités pour servir de force d’occupation à Berlin. Là, la 82nd y gagna son surnom par le Général Patton de « America’s Guard of Honor » (ou garde d’honneur de l’Amérique) pour ses actions et le fait qu’elle avait chassée l’armée allemande sur environ  23.000 km à travers tout le théâtre européen.