A la mémoire
C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de mon ami John "Jack" Sherman. Il est décédé ce dimanche 15 avril 2017.
Merci beaucoup pour ton amitié Jack! Repose en paix, je ne t'oublierais jamais!
Un Grand merci à "Jack" Sherman pour avoir répondus à mes questions. Pour sa gentillesse et le temps qu'il m'a consacré!
John Sherman, est né le 14 novembre 1923 à Détroit dans le Michigan. Ses parents, John Francis Sherman et Olive sont tout deux originaire de Cornwall en Angleterre. En 1905, son père immigre aux Etats-Unis pour travailler dans une mine de cuivre à Butte dans le Montana. En 1915, il retourne en Angleterre après être devenus citoyen Américain et revint s’installer aux Etats-Unis définitivement avec sa famille en 1920. Ils s’installent à Detroit ou son père travail pour le « Detroit Transportation Dept. »
A cette époque, la famille compte déjà 3 enfants, nés en Angleterre, Ronald, Marjorie et William. La famille suivra John F Sherman peu après son installation définitive à Detroit.
La famille s’agrandira encore de trois enfants supplémentaires : Kenneth, John et Howard.
« Mon enfance fut à la fois heureuse et malheureuse. Nous vivions dans une petite maison à Detroit et mon père travaillait alors que c’était la Dépression, mais avec un salaire très bas. Généralement nous avions assez de nourriture, mais les vêtements pour les enfants plus jeunes était "des secondes mains" rien à voir avec des articles de luxe.
Mon père est mort en 1936, j'avais 12 ans. Ma mère et mon frère aîné Ronald déménagèrent à Butte dans le Montana nous abandonnant. Notre sœur nous a tenus ensemble, mais a dû laisser partir le plus jeune (Howard, environ 11 ans) à notre mère à Butte.
Finalement, ma sœur s’est mariée et un par un nous sommes tous entrés à l'armée. »
Malgré la perte de son père, John eu de la chance. Il fut choisi pour participer aux cours de la Henry Ford Trade School.
« C'était une école de formation professionnelle mise en place par Henry Ford dans le complexe de Ford. C’était organisé pour les garçons défavorisés. Nous étions payés une petite somme pour assister à l'école où on apprenait à obtenir les compétences nécessaires pour devenir Tool & Die Makers. (Outilleur – Ajusteur) J'ai obtenu mon diplôme en Juin 1941 et j’ai été recruté pour travailler pour l'artillerie navale.
La formation à Ford m'a bien servi après ma sortie du service militaire. J'ai assisté à des cours du soir dans le cadre de la GI Bill et je devins finalement un ingénieur de fabrication. Ce fut mon métier jusqu'à ma retraite. »
G= Kenneth "Butch" Sherman, Pvt, US Army
M= Marge Sherman Chegwidden (soeur)
D= John "Jack" Sherman
Detroit, Michigan, 1942
Margorie E Sherman Chegwidden
Fort Dix, New Jersey, 1942
Phyllis Jarchow et John "Jack" Sherman
Toledo, Ohio, Juin 1944.
Avant son départ pour le front.
C’est Durant cette époque qu’il rencontre c’elle qui va devenir sa future épouse Phyllis Jarchow.
« A cause du rationnement du carburant nous faisions du co-voiturage. La soeur de Phyl et son mari travaillaient à la même usine et nous nous sommes relayés pour conduire. Phyllis (ma femme) avait 15 ans et était baby-sitter des enfants de sa sœur et était à leur maison. Un jour, je suis entré chez eux et je l'ai rencontrée. Elle était très jolie et c’était facile de parler avec elle ce qui était sympas parce que j'étais timide avec les filles. J’avais une voiture et une Harley Davidson 1937. Je l'ai emmenée au cinéma et dans d’autres lieux juste pour avoir une compagnie. Je ne la considérais pas comme ma petite amie, juste une jolie personne avec qui j’aimais être. La plupart de mes amis étaient dans l'Armée ou la Navy. »
Elle était très douée et intelligente. Elle jouait de la guitare hawaïenne et elle avait belle voix. C'était agréable d'être avec elle. Ces dernières années, en repensant à notre première rencontre, je lui ai dit qu’elle avait été la première fille que je n’avais jamais rencontré sans tenter de l’impressionner ou de la draguer. Elle m’a dit que quand elle m'a rencontré, elle avait dit à sa mère qu’elle avait rencontrée l'homme qu'elle épouserait, elle ne me l’avait jamais dit. »
« Elle avait 16 ans quand je suis entré à l'armée, elle m’a dit qu'elle allait m’attendre et elle m'a écrit une lettre chaque jour pendant que j'étais parti. Je n'ai pas reçu toutes les lettres. Nous nous sommes mariés 3 mois après mon retour. Sa mère et son père me considérèrent comme si j'étais leur nouveau fils favori. Ils ont été merveilleux avec moi. Phyl avait beaucoup d'expérience avec les enfants car elle était occupée à garder les enfants de ses frères et sœurs plus âgés. Elle est aimée par tous ses neveux et nièces qu’ils considérèrent comme leur tante "Favorite". »
Donc, après avoir obtenu son diplôme de la Henry Ford Trade School, il travailla pour la Naval Ordnance dans la production militaire durant 18 mois avant qu’il ne rejoigne l’armée. Il faut dire que le Departement de la Navy n’arrêtait pas de différé le jour où il rejoindrait l’armée en raison de ses compétences.
« Le 23 septembre 1943 j'ai été volontaire pour être intronisé dans l'armée américaine après avoir été différée pendant 18 mois par l'usine d'Hudson Naval Ordnance à Warren, Michigan. Ma position était catalogué comme «Crucial à l'effort de guerre"
Le 14 octobre 1943, j’ai été me présenter au Fort Custer, Michigan. C’était un mois avant mon 20ème anniversaire. »
« En une semaine, j’étais à bord d’un train transportant des troupes en direction du Camp Wolters dans le Texas pour y recevoir l’entraînement de base. Le Camp Wolters était désigné comme un IRTC (Infantry Replacement Training Center). Il était située près de Mineral Wells dans le Texas. C'est là que j'ai commencé 17 semaines de formation de base pour l'infanterie. Mes souvenirs les plus anciens sont ceux d'un appel au rassemblement lancé par un sergent à l'air méchant du nom de Sgt MacArthur. Il nous informa qu'il appartenait à l'armée d'active, qu'il avait subi de nombreux torts de la part de civils (probablement nos parents), et qu'il allait nous montrer, à nous et à tout un chacun qu'il était quelqu'un avec qui il fallait compter. »
« Je me suis lié d’amitié avec un étudiant d’un collège ROTC de Madison, au Wisconsin et il se tenait à côté de moi dans la formation. Le Sgt. MacArthur demanda si quelqu'un savait comment utiliser un fusil. Après avoir entendu de mes frères qu’il ne fallait jamais lever le bras à une question ou se porter volontaire, j'étais réticent à admettre que comme jeune garçon, j’avais appris le «Manuel des armes » par un vieux militaire qui était resté chez nous durant la Dépression, le fusil était un fusil à grenaille. Mon ami du Wisconsin leva la main de sorte que j'ai levé la mienne, je pense que nous étions les deux seuls. Il nous donna à chacun une arme et commença à crier des ordres, l’arme était terriblement lourde, mais nous avons été en mesure de suivre ses ordres. Cela fini par être une bonne initiative de notre part parce qu'il nous a donné un «sceau d'approbation». A partir de là nous étions en quelque sorte dans une liste des meilleurs. »
« Une chose dont je me souviens c’est que le Sgt. MacArthur était déterminé à ce que ses hommes soient dans la meilleure forme physique possible et moi étant un gamin, maigre de 57 kilos, il fut rude pour moi à certains moments mais je pouvais accomplir tout comme à peu près n'importe qui dans l'unité. Un jour, au début de la formation, le Sgt. MacArthur avait boucher le siphon d’évacuation des douches de la caserne et avait laissé couler l'eau jusqu’au ras des bords (environ 3-4 cm de profondeur). Il a ensuite fait marché tout le monde dans l'eau avec les bottes jusqu'à ce qu'elles étaient trempées. Nous sommes ensuite allés faire une randonnée de 16 kilomètres à pied au sec. Il a dit que cela empêcherait des cloches de se former et il avait raison. »
« Après 17 semaines de formation de base, le groupe fut divisé. J'ai été promu au grade de Pfc. et affectés à rester en tant que cadre. J'ai été affecté à un bataillon nouvellement formé en tant qu’instructeur avec les fonctions de "Sgt par intérim.". Les 17 semaines suivantes furent une période très intéressante et bien remplie, j'ai découvert que dans de nombreux cas l'enseignant apprend plus de l'élève, j’ai aimé ça. Il arrivait souvent que des gars n'y parvenaient pas sans aide, et il m'arrivait de les soulager en portant leur sac à dos. Des années plus tard et au combat, je me suis souvent demandé si je leur avais alors vraiment rendu service. La formation se termina à l’époque du D-Day, le débarquement de Normandie. Le remplacement de troupes d'infanterie fut une grande priorité. J'ai reçu 10 jours pour être au rapport au Camp Kilmer pour partir en mission à l'étranger. J'ai passé la plupart de mon temps à Toledo, Ohio et Detroit, au Michigan avec ma petite amie Phyllis Jarchow. Ensuite, je suis partit pour le Camp Kilmer, le point d’embarquement. »
« Le 18 Juillet 1944 après un départ avorté sur un navire marchand britannique la semaine précédente, nous avons embarqué sur un destroyer de l'US Navy pour rejoindre un convoi qui se dirigeait vers l’Angleterre. L'incident avec le navire de commerce britannique fur une chance pour moi. Nous avons embarqué à bord d’un sale navire britannique, puant, au port de New York. L'odeur était nauséabonde, parce que le navire était tellement bondé que nous ne pouvions dormir qu’à tour de rôle, 8 heures sur une couchette et 16 heures sur le pont. Nous faisions partie d'un des plus grands convois jamais rassemblés. Deux repas par jour composé de tomates étuvées et de pommes de terre bouillies. L'odeur de la cuisine était assez forte pour vous faire vomir. Nous avons été à bord durant deux jours, le temps que le convoi se forme. Personne ne mangeait et l'équipage britannique nous vendait nos propre bar Hershey pour 3,50 $ chacune. Je savais que je n'aurais jamais survécu au voyage. Par chance, alors que les remorqueurs poussaient le navire hors du port, nous avons été éperonnés par un autre navire et on a dû rentrer au quai, puis retour au Camp Kilmer. C'est ce que je considère comme le naufrage de la chance. »
« La bouffe à bord des navires de la Navy était bien meilleure mais plutôt maigre, et nous avons vite réalisé que notre propre marine n'était pas opposée à se faire quelques dollars supplémentaires sur le dos de ses propres soldats, et vous pouviez ainsi obtenir une côte de porc supplémentaire pour 2,50$.... Tu parles de "frères d'armes"!!!»
« Après 11 jours, nous avons débarqué à Cardiff, au Pays de Galles, puis en train pour quelque part autour de Southampton, en Angleterre, dans un "Depple Repple" (Dépôt de remplacent). Le camp était rempli à pleine capacité, On nous distribua de nouveaux M1 Garand qui étaient enduit d'une très lourde et collante graisse odorante comme de la mélasse et qu'il fallait enlever. Quelques jours plus tard, on nous a dit de chercher si nos noms apparaissaient dans une liste plaquée sur une longue rangée de panneaux d'affichage et ensuite de se présenter au rapport à l’endroit désigné. Ma recherche sur les listes n’a pas révélé mon nom, donc j'ai attendu. Le camp s’est vidé à l'exception de quelques gars. Quelques jours plus tard, le camp s’est rempli une fois de plus, la même routine de distribution de nouveau fusil toujours imbibé de la même graisse collante et puante. On m'avait retiré le premier, j'avais travaillé si dur à le nettoyer. Cette démarche fut répétée à de nombreuses reprises, laissant à chaque fois quelques hommes en arrière, jusqu'à ce qu'il n'y ait au camp plus de restant en attente que de nouveaux arrivants. »
« Nous n'avions pas ni corvée, ni exercice de drill et donc, nous passions la plupart du temps à penser et à nous soucier de ce qu'ils avaient prévu pour nous. Nous avons beaucoup entendu parler des horreurs de l'invasion et les rumeurs allaient bon train. Depuis mon départ du Camp Kilmer aux Etats-Unis, je m’étais fait quelques amis qui étaient toujours avec moi, Jim Shaw, d'Idaho, Oscar Schachter de Rockaway Beach, New York et Chuck Fisher de Columbus, Ohio. Chuck était d'une famille militaire, son père faisait partie du Staff du Général MacArthur et il avait perdu un frère dans la Navy, il était à bord du USS Juneau qui sombra avec les 5 frères Sullivan à bord. »
« Nous avons commencé à essayer de comprendre pourquoi ils nous gardaient à l’arrière. Il y avait certaines choses que la plupart d'entre nous avaient en commun: 1. La plupart d'entre nous n'étaient n’avait pas encore 21 ans. 2. La plupart d'entre nous avaient la même taille et la même carrure, certains plaisantaient en disant que nous étions tous très beau.
3. Beaucoup d'entre nous avait servi d'instructeurs ou de cadres et avaient au moins un diplôme d'études secondaires. La grosse rumeur que j'aimais était qu’il y avait une loi qui avait été adopté pour qu'aucune personne de moins de 21 ans ne fût envoyée au combat. »
« Bientôt le camp était plein de gars qui répondaient tous à la description ci-dessus. Nous avons été chargés sur un train avec toutes les précautions de Black Out. Le trajet en train ne fut pas très long. Quand on est arrivé à l’arrêt, nous avons soulevé les rideaux pour voir le quai avec tout le long, des officiers en Uniforme « Class A » debout à intervalles réguliers. On nous a dit de descendre du train et de se placer en formation devant les officiers. Un des officiers cria «Bienvenue à la 101st Airborne Division". Moi et ma grande gueule, je n'ai pas pu m'empêcher et dit: «P****** de M**** » il faut être volontaire pour l’aéroportée " l'Officier a répondu: «Vous l’êtes. »
« Plus tard, j'ai appris que pour être dans une unité de parachutistes il fallait être strictement volontaire avec 50,00 $ par mois de prime de saut inclus. Mais pour les unités de planeur, ils n’y avaient pas besoin d’être volontaire, et il n’y avait pas de prime non plus.
Elle est rapidement arrivée. »
« Nous étions près de Reading, en Angleterre, les unités de la 101st Airborne étaient éparpillées dans les villages avoisinants. La division venait de rentrer des combats lors de l'invasion de la Normandie. Ils avaient été maintenus aux fronts plus que ce qu'ils devaient y être et avait subi de lourdes pertes. Nous étions les remplaçants.
Chick Fisher, Oscar Schachter, Jim Shaw et moi ainsi que quelques autres ont été assignés à la Compagnie "G" du 327th Glider Infantry Regiment, 101st Airborne Division. »
« Chuck Fisher était un peu plus raisonnable que nous autres. Il connaissait un peu ce qu'était les glider Infantry, et ne voulait rien avoir à faire avec. Il se porta donc volontaire pour suivre une formation de parachutiste de trois jours et devenir paratrooper. Après avoir obtenu son brevet de saut il a été renvoyé au 327th GIR, HQ Co, Section G-2. Il n'a jamais fait de saut de combat, il est allé en Hollande en planeur. Schachter a été assigné à une section de fusilier. Shaw a été assigné à l’équipe de Bazooka de Don Rich. J'ai été affecté au QG de la compagnie en tant que coursier/fusilier. Les principales tâches d'un "courrier", est auprès de la sécurité de l'Etat Major de compagnie, pour porter des messages au commandant de compagnie où qu'il se trouve, ramener des remplaçants, et prendre temporairement la place des manquants et toute autre tâche qu'ils puissent imaginer. J'ai eu des contacts limités avec le capitaine Evans, CO de la Compagnie, je traitais avec le 1st Sgt Hayden. Nous avons tous reçut des bottes de sauts, vestes vertes se nouant avec une ceinture et muni de quatre poches et un pantalon vert assorti avec de large poche sur chaque jambe. »
« Être un remplacent est une expérience très étrange. Sans doute, il existe de nombreuses variantes de la façon dont nous étions traités, mais j'ai parlé avec de nombreux vétérans et la plupart des cas sont similaires. Je suppose que l’on pourrait dire que nous étions traités comme une personne dont on a besoin mais indésirables. Le traitement pourrait être comparée à celle d'un lépreux, les gens gardent leur distance et ne veulent rien savoir sur vous. Après tout, vous êtes là pour prendre la place d’un de leur "meilleur ami" qu'ils avaient appris à connaître si bien après plusieurs années et les exercices de la formation. Qu'est-ce qui vous faire penser que vous pourriez remplacer ce gars merveilleux qui est mort ou blessé? »
« Avec le temps et un peu plus d'expérience au combat, j'ai commencé à mieux comprendre, mais pourtant, à part en quelques occasions, le sentiment de n'être qu'un remplaçant était toujours présent. Un exemple: j'ai été avec l’unité depuis plusieurs semaines, peut-être un mois. J'étais dans mon lit à l'extrémité d'une baraque, rempli d’homme du QG de la compagnie, plusieurs mecs crièrent «Y a-t-il quelqu’un ici du nom de Sherman? » J'ai hésité à répondre, mais je l’ai fait. Plusieurs voix crièrent: «Il est là-bas. » j'ai entendu des pas résonnés de façon irrégulière venant dans ma direction, j’ai tendus le coup pour voir qui c'était. Lorsque j’aperçût la personne, j'ai reconnu que c’était un de mes copains Detroit, au Michigan, il boitait. Je ne pouvais pas en croire mes yeux. »
« C’était Bob Battice un ami, pure Indien Chippewa de mon ancien quartier. Bob était vêtu de l’uniforme des Rangers, il m'a informé que quelqu'un lui avait dit que j'étais dans l'unité et il m'a pourchassé. Bob a obtenu un laissez-passer de l'hôpital voisin où il se remettait de blessures qu'il avait reçu durant les combats à la pointe du Hoc le D-Day. Ont avaient mis une plaque en acier dans sa tête pour tenter de réparer ses blessures ce qui lui a affecté sa capacité à marcher. Cela brisa mon coeur de voir ce spécimen très physique dans cet état. Il m'a aussi fait beaucoup réfléchir à ce qui m’attendait. »
« Pendant le peu de temps que j'étais avec l'unité avant de partir pour la Hollande, je n'ai vu la forme d'un planeur qu’une fois et assisté à une démonstration sur la façon d'arrimer le fret pour un vol. Cette instruction ce fit sur une maquette de planeur, pas un planeur réel. Cette session n'a duré environ qu’une heure, beaucoup pour une unité de planeur spécialisée. Une bonne chose fut la première paye de 37,50 $ par mois comme prime de vol. Quelqu'un dans une infinie sagesse décida que cette rémunération supplémentaire était justifiée.
« Jack » Sherman ne verra un vrai planeur que le 18 septembre 1944 lors de l’invasion de la Hollande. Il atterrit près de Zon. La veille, la 101st Airborne Division avait parachuté ses PIR sur la Hollande lors de l’opération Market Garden.
« Nous en avions eu deux avant la Hollande mais qui avait été annulé. L’embarquement pour l’invasion de la Hollande fut ma première fois en planeur.
J’ai lu dans le rapport après combat du Capitaine Evans qu’il avait assigné chaque homme de la Compagnie de QG dans des planeurs différents. Je pense que j’étais dans une section régulière, je ne connaissais personne dans le planeur. Je pense que le Sergent était assigné comme co-pilote. Étant "l'incongruité", on me donna le siège près de la porte. Durant le vol (3h ½), beaucoup d’homme eurent le mal de l’air et remettaient dans leur casque. Ils me les passaient pour que je le vide dans un sac en toile accroché à la porte et ensuite, je leur rendais. Les casques ne se vidaient pas entièrement de leur vomissure de sorte qu’aucun gars ne voulait les remettre sur leurs têtes et les tenaient simplement. Au moins la moitié des gars avaient vomis. Lorsque nous sommes arrivés sous le feu ennemi, les gars qui tenaient leurs casques les remirent rapidement sur leur tête. Des petits écoulements de vomis coulèrent sur leurs visages et dans leurs dos. C’était presque comique.
Quand des tirs d’armes légères transpercèrent le plancher, tous les hommes se relevèrent et s’assirent sur les crosses de leurs fusils pour protéger leurs « bijoux de familles ».
Dans la confusion, les hommes qui avaient été malades oublièrent de rattachée la mentonnière de leurs casques. Quand nous touchâmes le sol durement, le nez du planeur a heurté une clôture et la queue de l'appareil s'est redressée à la verticale. De nombreux casques ont volé à travers l'habitacle en rebondissant sur des gars. J’étais près de la porte, donc, j’ai été le premier dehors une fois le planeur immobile. »
« J’ai eu très peur. Je n’ai jamais été malade en bateau ou en planeur. (Estomac fort mais cœur faible). L’atterrissage fut dur mais pas de blessé, peut-être le pilote et le copilote avec les casques qui volais.
Quelques tirs en provenance d’un bois, mais pas beaucoup. Ils se sont enfuis quand on a attaqué. Avant l’atterrissage, il y’au beaucoup de tirs de la Flak, mais seul des tirs d’armes légères touchèrent le centre de l’aile droite. Le son était un peu comme des ballons qui éclatent. Une fois au sol, nous nous sommes rassemblée par groupe et nous sommes partis à la recherche de notre compagnie. Plus tard dans la journée, ou le jour suivant nous avons nettoyés un bois et nous avons fait des prisonniers Boches. »
« Lors du briefing avant de décoller, ils nous ont dit que les Allemands en Hollande étaient des mauvaises troupes. Tous des soldats très âgés ou très jeunes qui étaient malades. Que beaucoup d'entre eux n'avaient pas d'armes ou de munitions. Tas de sale menteur!! »
En Hollande, John n’eu que très peu de contact avec les civils Hollandais :
« Nous avons eu un résistant Hollandais avec nous pendant un certain temps. Je n'ai pas parlé avec lui. Après le terrible bombardement dans le cimetière de Veghel, j'ai entendu deux hommes de la résistance néerlandaise dire qu'ils avaient tué des collaborateurs qui avaient donné aux Allemands notre position dans le cimetière. Nous avons perdu environ 80 hommes, je crois que c'était le vendredi 22 septembre. Don Rich fut l'un des gars qui a dû retourner au cimetière le lendemain matin pour aider à identifier les morts. Ce fut une chose terrible pour lui. »
« En Hollande, il y eu beaucoup de très mauvaise expériences. Il me semblait qu’a chaque fois que nous allions dans un verger pour bivouaquer, les Boches tirait à l’artillerie sur nous. Le pire des bombardements c’était dans le cimetière de Veghel. Les combats que nous avons menés à Ophuesden furent très durs. »
Durant cette période en Hollande, il eu malgré tout le sentiment d'être moins considéré comme un remplaçant.
« Après que nous eûmes atterri en Hollande, nous nous sommes arrêtés pour manger notre ration « K ». J'ai jeté le petit paquet de café en poudre Nescafé contenus dans la boite et cinq garçons se sont jeté dessus avant qu’il n’ai touché le sol. (Je n'étais pas un buveur de café). Après ça, plusieurs gars ont été sympas avec moi et me demandèrent pourquoi je n’aimais pas le café. Ils se sont proposés pour prendre mon café si je n’en voulais pas. Etre un remplacent n'avait plus d'importance alors. »
« Jack » combattit près de 70 jours avant que son unité ne fut ramenée en France pour se reposer. Certains hommes reçurent une permission pour Paris, Bruxelles ou même Londres.
« Je n’ai pas reçut de permission pour Paris ou l’Angleterre. Nous nous sommes juste bien reposé. J’ai juste été à Reims chercher un peu de champagne. Il ne me semble pas que nous avions beaucoup de temps pour rien. »
Mais l’aube du 16 décembre 1944, les Allemands lance une grande offensive traversant la forêt des Ardennes rencontrant les défenses américaines assurées par le VII Corps. La 101st Airborne Division fut placé en état d’alerte.
« Quand ils nous ont dit d'attraper toute les munitions et la nourriture disponibles et de les charger dans des camions. Et qu'il y avait eu une percée quelque part. C'était un coup par surprise, typique de la connerie habituelle de l'armée avec ses "grouillez vous puis attendez"! C'était comme si nous étions des champignons, que l'on conserve dans l'obscurité et qu'on nourrit avec des conneries. »
Le 19 Décembre, 1944 Jack et son unité furent envoyés à Bastogne, Belgique afin d'arrêter une avancée majeure Allemande. Bien encerclé par les forces ennemies durant la plupart du temps, la 101e Airborne tint avec succès le périmètre contre toute attaque dans ce qui fut plus connu sous le nom de "Bataille des Ardennes".
« Je me souviens du voyage à bord de gros camion à plateforme découverte. Ne croyez pas qu'il y avait de la place pour s'asseoir.... ce fut long, lent et glacial entre les arrêts pipi!! Certain gars furent blessés par des branches d’arbre qui nous surplombaient. Il faisait froid, sombre, ont étaient misérables. »
« Nous avons déchargé à Mande St Etienne au environs d’1 heure du matin. Il faisait sombre et froid. Nous tentions de nous réchauffer avec les incendies des bâtiments. Je n’avais aucune idée d’où était les Boches. J’ai vu quelques traînards le long des routes, ils avaient l’air triste et abattus, nous avons tenté de prendre leurs munitions, ils n’avaient pas d’armes. Beaucoup étaient dans un état d’hébétude, très peu parlaient, sauf pour dire que les Boches arrivaient et tuaient tout le monde. »
« Quelques heures plus tard nous nous somme dirigé vers Marvie. Pensez que nous avons commencé à nous mettre en position aux environs de 22-23h et quand nous sommes arrivés, nous avons durement été touchés. »
Les Allemands attaquèrent dans le secteur du 327th GIR. L’ennemi réussi à percer les défenses mais les hommes du régiment de planeurs se sont rassemblés et ont mené une contre-attaque pour repousser les assaillants.
Le 21 décembre, les divisons de panzers, d’infanteries et de parachutistes achèvent d’encercler la ville.
« En de rares occasions quand je voyais Chuck Fisher, Oscar Schachter, ou Jim Shaw, c'était comme voir un ami perdu. J'ai appris à connaître quelques-uns des vieux de la vieille principalement par la vue et non pas par leurs noms. Ils étaient un bon groupe de gars et je savais que je pouvais compter sur eux mais je n’ai jamais pu m’y intégrer. A Marvie j'étais proche de Jim Shaw et Don Rich quand ils ont essayé de toucher un panzer Kraut qui venait vers notre position. Don avait donné quelques instructions à Jim sur quand ouvrir le feu sur le char qui approchait. Mais le Panzer les a repéré et a envoya un obus qui touchât le bâtiment où Jim & Don étaient, Jim fut évacué et j'ai perdu le contact avec lui, j'ai entendu des rumeurs selon lesquelles il a récupéré et a été transféré à l'Air Corps. C'est alors que Don et moi avons eu notre premier contact. Nos chemins se sont croisés à quelques reprises avant que nous soyons ensemble jusqu’à la fin de la guerre. »
Le 22 décembre, alors que la ville est complètement encerclée, 4 soldats allemands s’approchent des lignes américaines dans le secteur du 327th portant un drapeau blanc et un ultimatum demandant la reddition de la ville dans un délai de deux heures ou la destruction totale des forces américaines par un bombardement aérien et d’artillerie amassée derrières leur lignes.
La très célèbre réponse de McAuliffe à cette demande a été « NUTS ! ». L’officier allemand ne comprenant pas le mot se vit répondre « il signifie allez en enfer ! »
« La demande de capitulation est arrivé dans le secteur de la Compagnie F à quelques centaine de mètre au sud. Je n’ai rien vu mais j’étais au courant qu’il se passait quelque chose. Tout était calme. Je ne me souviens pas de quand ni comment j’ai appris la réponse « NUTS ».
Le froid était presque insupportable et nous y pensions plus que à comment rester en vie. J’ai souffert de gelures aux pieds qui mon mi « hors de combat » peut-être pour un jour, je ne sais pas pour d’autres. Aujourd’hui, j’ai encore des problèmes aux pieds. J’ai essayé d’apprécier la vie encore plus après Bastogne. Je pense beaucoup, que cela n’est pas vrai, que personne ne peu survivre à ça. C'est incroyable ce que l'homme peut supporter. »
Le 327th GIR résista 9 jours, jusqu’à l’arrivé de la 4th division de la III US Army de Patton brisèrent l’encerclement. L’encerclement est terminé. Les blessés vont pouvoir être évacué !
« Quelques fois j'ai dû faire une course pour ramasser des remplaçants à l’arrière des lignes ce qui était toujours une corvée trépidante. Les camionneurs débarquaient les remplacent aussi loin derrière les lignes de front qu’ils pouvaient. Ils étaient pressés d'abandonner leur charge et de partir de là. J'était âgé de seulement 21 ans, mais quand j'ai vu ces remplacent je ne pouvais pas croire à quel point ils avaient l’air jeunes. »
« La plupart du temps, les remplaçants ne duraient pas longtemps, je suppose pour plusieurs raisons. Tout d'abord, ils sont généralement placés aux avants postes. Ils ne savaient pas qu'ils devaient être prudent, qu’ils devaient se taire, ne pas rester en paquet ou de fumer. J'ai emmenés environs 16 remplacent après Bastogne, j'ai dû retourner à deux ou trois reprises à l'endroit où je devais les déposer. Ils étaient jeunes avec des nouveaux manteaux et des numéros inscrits à la craie sur leurs casques. Ils étaient nerveux, parlant tous en même temps, fumant et restant groupé. Je devais les mettre en ligne, attirer leur attention et leur dire qu'ils pouvaient nous faire tuer si ils ne suivaient pas les ordres. Je leur ai dit de ne pas fumer, de ne pas parler de ne pas se regrouper et de garder un oeil sur moi. Si je me précipitais au sol, ils devaient se coucher par terre, si je m’abritais derrière un arbre qu'ils devaient faire de même. Les boches avaient l'habitude de lancer des obus dans des zones boisées, si ils voyaient le moindre mouvement. Je les ai emmené jusqu’à l'unité et ils ont été affectés à différentes sections. Nous avons été touché cette nuit là et plusieurs de ses remplacent ne furent plus avec nous. J'en ai parlé avec de nombreux vétérans et mon expérience est assez typique. »
Le 18 janvier 1945, la 101st Airborne division fut déplacée en Alsace en tant qu’élément de ligne de défense jusque fin février. A cette date, elle est de retour à Mourmelon.
« Peu de temps après nous ayons été relevé de Bastogne et que le général Taylor reprenne le commandement de la 101st Airborne Division, nous avons été envoyé en France dans la région de Haguenau afin de repousser une attaque attendue dans cette région. Le général McAuliffe était trop médiatisé après sa performance à Bastogne, c'est pourquoi on lui donna le commandement du 103rd. Cette division fut assignée au même front. Mon frère Ken (alias Butch) qui était de 18 mois plus âgé que moi était fusilier à la 103rd Infantry Division et venait du Sud de la France où il avait débarqué. Nous venions d'arriver dans la région et j'ai été affecté de garde au PC de la compagnie. Alors que j'étais de service, l'obscurité est tombée, j'ai observé une jeep venant vers moi. Les Jeeps étaient rare dans notre compagnie alors j'ai pensé qu'il s’agissait d’un officier de haut rang et je gardais un oeil sur elle. Pour une raison que je ne peux pas expliquer, j'ai pensé « Ça ressemble à mon frère » et j’ai crié « Hey Butch ». La jeep est arrivé et s’est arrêté brusquement. Dès que le chauffeur pausa les pieds au sol, je savais que c'était mon frère Ken. Incroyable! J'ai couru vers lui et je me suis jeté dans ses bras, mon grand frère était là avec moi. WOW!! Les premiers mots de Ken ont été "Merde Jack, quand vas-tu te raser"? Nous avons parlé et il m’a avoué que quand il a entendu parler que mon unité était à côté de la sienne, il a "emprunté" la jeep de l'aumônier afin de me trouver. Connaissant un peu les règles et la justice militaire, j'étais inquiet pour lui. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, car il s'est dit que s'il se faisait attraper, le Chapelain ne le poursuivrait pas. C'était mon grand frère. Nos chemins se croisèrent à nouveau à une ou deux occasions avant de rentrer à la maison mais rien ne vaut cette rencontre quand j'étais de garde. »
A Mourmelon, Jack reçu une permission pour rendre visite à son frère qui était hospitalisé à Londres en Angleterre.
« Mon frère Bill (William) était le deuxième plus vieux et était T-5, pilote de char Sherman au sein de la HQ & HQ Co du 3rd Battalion du 67e Régiment blindé, 2nd Armored Division. Était-ce avec l'unité dans les États et d'Afrique du Nord, en passant par Berlin, sauf pour le temps qu'il a été blessé (3 janvier 1945) dans la bataille pour reprendre Houffalize.
J'ai obtenu une permission pour aller le voir à l'hôpital en Angleterre, mais je ne me souviens pas quand. En fait, c’est une chose qui me concerne. Je ne me souviens pas comment je suis arrivé en Angleterre. La première nuit, en Angleterre je suis resté avec ma plus jeune sœur de mon père à Wimbledon et je pense que cette nuit là, les derniers V2 touchaient Londres. Je m’en souviens et j’ai une photo de cette époque avec mon frère. Le voyage et d’autres détails sont effacés à mon espritt. C’était peut-être lorsque nous étions à Mourmelon. »
Jack et la 101ème division aéroportée plus tard grâce aux combats en Allemagne et en Autriche, capturant le fameux "Nid d'aigle» d’Hitler à Berchtesgaden, en Autriche.
« Nous avons juste traversé l’Allemagne en camion et en Ducks. La principale chose dont je me rappelle c’est des hordes de soldats allemands sur les routes qui abandonnaient en masse. Ils obstruaient les routes. Les connards. J'ai eu très peu de contacts avec eux, je ne pouvais pas être décent avec ces salopards après ce que j'ai vu de ce qu'ils avaient fait à d'autres humains. Nous avons eu ordre de ne pas fraterniser et je n'avais aucune envie de le faire. Dans la plupart des cas, nous ne prenions pas de « souvenirs » parce que nous étions plus préoccupés a transporter de la nourriture et des munitions. »
« J'ai vu quelques-uns des camps de travail, mais j’étais plus conscient des détenus errants dans un état d'hébétude et demandant de la nourriture et cherchant de quoi améliorer le confort qu'ils pourraient trouver. (Ça me fait pleurer au moment même où j'écris ces lignes, salaud de Boches) »
« La division fut responsable de la prise du refuge d’Hitler à Berchtesgaden, en Allemagne. Beaucoup de trésors d'art qui avaient été pillés par les Allemands dans les pays occupés ont été stockés ou cachés dans les grottes de cette région. Ils ont été rassemblés et exposés dans un grand bâtiment à Konigsee près de Berchtesgaden. Le 327th ou au moins une partie de celui-ci fut affecté à la garde de ces trésors durant le temps où ils furent exposés pour la visite de dignitaires. Je n'avais reçu que très peu, voire aucune éducation en matière artistique et en ce qui me concerne, les articles exposés sur de grandes tables rudimentaires ne ressemblait plus à un bric à brac qu'à des trésors artistiques. »
Le 8 mai 1945, la guerre est enfin finie! A cette époque, la 101st Airborne est en Allemagne à Berchtesgaden.
« Je ne me souviens où j'étais quand la guerre a pris fin et ça n'a pas beaucoup d'importance parce que je pensais que nous allions aller directement dans le Pacifique. »
De temps à autre durant le mois de juillet 1945, l’unité de Jack faisait des incursions jusque Goldegg en Autriche.
« J'ai découvert quelque temps plus tard que nous y étions transférés à la demande du Général Patton pour contrecarrer une menace faite par les Russes pour s’accaparer de terre dans le secteur de Linz, en Autriche. Le service à Goldegg était léger et se composait la plupart du temps en loisirs au bord du lac locales et dans la région avoisinante. Malgré tout, je fus embarqué dans un groupe, direction Salzbourg, à environ 70 kilomètres pour obtenir nos primes de vols en planeur.
La chance a voulu que mon frère Ken soit en poste à Salzbourg, il avait été transféré à la 103rd Infantry Division dans une unité 4.2 Chemical Mortar qui était là pour s’occuper de tout gaz toxique qui était stocké par les Allemands dans cette région. À plusieurs reprises, j'ai réussi à décrocher un laissez-passer pour Salzbourg pour ainsi voir mon frère tandis que les membres de mon unité suivaient leurs vols nécessaires.
Mon meilleur ami, Don Rich, venait généralement avec moi. »
« Les laissez-passer ne permettait pas de quitter Goldegg et je voulais passer du temps avec mon frère, alors j'ai demandé à l’Officier Commandant la permission d'aller à Salzbourg. Il m'a parlé des restrictions, mais ajouta que je ne le « manquerai » pas si j’y allais. Il me prévint que ce serait une absence non autorisé et que ce serait mauvais pour l’unité si j’étais pris. Je décidais de tenter ma chance. Don Rich venait avec moi. On a fait du stop et été ramassé par un camion de deux tonnes et demi pour effectuer le voyage de 65 kilomètres. Pendant le voyage, j’ai ressenti une violente douleur dans le bas de mon ventre. Lorsque le chauffeur nous a déposa à la caserne de mon frère, les douleurs avaient doublés. Ken était inquiet et obtint que le médecin de l'unité m’examine. Le médecin dit qu'il ne savait pas quel était le problème et me dit que je devrais aller à l'hôpital militaire de Salzbourg. J'ai refusé en leur disant que ce serait gâcher la situation pour tout le monde si j’y avait été signalé et ce sans autorisation appropriée. »
« Une fois de plus mon frère "emprunta" la Jeep de l'aumônier et me ramena moi et Don à Goldegg. Il me conduisit tout droit à notre Station de Secours, j’avais encore des douleurs terrible, on m'examina et on m'a mis dans une ambulance pour m’amener d’urgence de retour à Salzbourg à l'hôpital militaire. Mon frère Ken suivait avec la Jeep « emprunté ». Une fois à l'hôpital, ils diagnostiquèrent une attaque de la vésicule biliaire et m’organisèrent une opération pour le lendemain matin, j’étais terrifié. Le lendemain matin, deux infirmiers entrèrent dans la chambre et me dirent qu’elles allaient me préparer pour l’opération. La douleur avait disparu et j'avais vraiment peur et je m’y suis opposé fermement.
L'agitation a retenu l'attention d'un médecin militaire qui à contrecoeur écouta mes revendications et mon opposition ferme de subir une opération. Il me réexamina et détermina que l'opération ne serait plus nécessaire. Je sentais que j'étais sauf. »
Pour obtenir sa prime de vol (pinaillages), Jack effectua malgré tout son vol en planeur. Il en garde un souvenir précis !
« J’ai emmené mon frère Ken et quelques uns de ses amis pour un vol. J’étais copilote. Je leur ai foutu une trouille à chier dans leur froc. Ils ne parvenaient pas à sortir suffisamment rapidement du planeur et beaucoup embrassèrent le sol, heureux d’êtres encore en vie. Ne sois pas malade et ne va pas dégueuler ton quatre heures. »
Mais quelques jours plus tard, Jack était à nouveau sur la route vers l’hôpital de Munich. Dans l’ambulance il fit une douce rencontre.
« Dans l'ambulance, il y avait quatre civières, supérieure et inférieure deux de chaque côté, j'ai été dans la partie inférieure et au dessus de moi, il y avait une belle jeune américaine. Je ne pouvais pas en croire mes yeux. C'était presque comme dans un rêve après tant de temps pour voir et être proche d'une jolie fille qui parle comme les filles dont je rêvais. Sur la tête de ce que j'ai de plus chère, je ne me souviens pas de son nom et je vais donc l’appeler Alice. Elle était tombée malade alors qu’elle était en tournée avec un groupe USO et elle a dû être admis à l'hôpital. Les deux autres personnes à l'arrière de l'ambulance avec nous étaient des officiers: l'un à côté de moi était Capitaine. Les deux officiers faisaient la conversation avec la jeune fille et typiquement, pour un simple soldat, j’étais là et j’écoutais. Ils faisaient de leur mieux pour impressionner la jeune fille. Elle était au-dessus et en face de moi. »
« Elle se pencha et me regarda et me demanda quelque chose sur le 101st et sur les combats que j'avais vu, les deux officiers n'approuvèrent pas et essayèrent de couper la conversation. Elle les a fait taire poliment en leur disant que je lui rappelais son frère et qu’elle était intéressée à ce que j'avais à dire. Toute la durée du voyage de 150 kilomètres était bizarre. Après nous avons été admis à l'hôpital général à Munich pour être enregistré et libéré. Alice m'a cherché et nous avons beaucoup parlé. Quelle sensation! »
« Comme par hasard, sa troupe était à Munich pour une représentation de leur spectacle et elle fut en mesure de les y rejoindre. C'était un spectacle musical type. Je n'étais pas confiné à un lit et j'ai passé mon temps à parler et aider certains gars qui étaient confinés dans leur lit.
Alice s'est arrêté à l'hôpital pour m'inviter à venir à la porte de la scène du théâtre et de demanda pour que je puisse voir le spectacle. Cette nuit-là je me suis présenté à la porte de la scène et elle me conduisit dans un siège aux premières loges. Ce fut un grand spectacle. Le dernier numéro du programme fut un numéro de danse Jitterbug. Alice est venu de la scène, pris ma main et me conduisis sur scène, quelques-uns des autres filles de la troupe escortèrent d'autres membres de l'auditoire aussi sur la scène. Le Jitterbug était ma spécialité et nous avons réellement « enflammé les planches ». Alice était une danseuse formidable. Cette routine fut répétée à plusieurs reprises les nuits suivantes jusqu'à ce que le spectacle ne déménage. Je n'ai plus jamais vu ou entendu Alice et je ne me souviens pas si j'ai beaucoup entendu parlé d'elle, autrement que par le fait que je lui faisais penser à son frère. Curieusement, elle me rappelait ma sœur, la seule qui m'a appris à danser. »
« Alice m'a prouvé que les filles américaines étaient les meilleurs du monde. Elle fut un réel booster pour mon moral. »
A sa sortie de l’Hôpital, Jack rejoignit son unité qui, entre temps, avait déménagé pour Sens, en France. Durant cette période, il reçut une permission d’une semaine durant laquelle, il visita la Suisse.
La division se prépare à un assaut aéroporté sur le Japon. Mais celui-ci ne viendra jamais, le Japon capitule le 2 septembre 1945.
G= Pfc Al Borzymowski
M= Pfc John "Jack" Sherman
D= Pfc James Oswald
Co G, 327 GIR, 101st Airborne Div.
Sens, France, Septembre 1945
Photo prise à Berchtesgaden en Bavière en juillet 1945
Photo prise à l'Hôpital de Salsbourg en Autriche. Août 1945.
Au mois de novembre 1945, la 101st Airborne est dissoute.
« J'ai été transféré au Co "G" 325 82nd Airborne au camp Lucky Strike et je me suis entraîné avec eux pour le défilé de parade, principalement condition physique et du drill. L’entraînement était dur. Ils voulaient s'assurer que nous étions tous en de bonne condition et que personnes ne tomberaient lors du défilé. Courir 1 miles, marcher 1 miles, courir un miles chaque matin avant le petit déjeuner. Beaucoup de gymnastique et de marche.
J'étais dans la meilleure condition physique de toute ma vie.
Je suis retourné aux Etats avec eux sur le Queen Mary sur 3 janvier 1946. »
Il revint à la maison aux États-Unis avec la 82e division aéroportée et mars et participa avec eux à la Parade de la Victoire la Seconde Guerre mondiale à New York le 12 Janvier 1946.
« Faire partie de la parade était excitent et les gens de New York ont été super. Nous avons été traités comme des héros. La Parade de la Victoire à New York fut la fin de la guerre pour moi et je ne peux pas exprimer les mots qui décriraient combien j'ai été heureux d'être à la maison et que c’était la fin de la guerre. J’ai été démobilisé au Camp Atterbury en Indiana, le 17 janvier 1946. J'étais de retour à Toledo en Ohio et chez Phyllis et sa famille le lendemain. Quelques jours plus tard, j'étais de retour dans ma ville natale de Detroit dans le Michigan »
Les un après les autres, ses frères rentrèrent également à la maison :
« Mon frère Bill (William, 2ème Div. blindée. Afrique du Nord par le biais de Berlin. Blessé dans "Bataille des Ardennes") était rentrés chez lui à Détroit dans le Michigan en juillet 1945. Je suis revenu à Détroit en juillet 1946, Ken (Kenneth, Co. "K" Inf 410ème Régiment. 103 Inf. Div. France Allemagne, l'Autriche) était encore en Europe, il n’a pas été démobilisé avant mars 1946. Mon frère le plus vieux, Ronald (Army Air Corps.), était encore en service (je ne sais pas où). Howard (9th Corps Philippines, au Japon) a été démobilisé à Butte ans le Montana. Ron fut le premier et est resté plus de 25 ans dans la Force Aérienne. Retraité en tant que Master Chief Sergeant. Ron et Howard sont tout les deux entrés à l’armée à Butte dans le Montana et on pas à Détroit dans le Michigan. (Histoire distincte avec la séparation familiale.) »
« Ma sœur Marjorie a travaillé pour l'Army Air Corps pendant la guerre, son mari, William H. Chegwidden était un M / Sgt. et a servi 4 années dans le théâtre du Pacifique. »
G= M/Sgt Wm H "Harry" Chegwidden, Quatermaster Corps,
US Army, époux de Marge
D= M/Sgt Ronald Sherman, US Army Air Corps
Detroit, Michigan, 1946
G= Pfc Kenneth "Butch Sherman, Co K, 410 Inf. Regt. 103rd Inf. Div., US Army
D= Pfc John "Jack" Sherman, 327th GIR, 101st Airborne Div.
Nid de Hitler, Bavière, 14 juillet 1945
3 mois après son retour, le 13 avril 1946, « Jack » épouse Phyllis Jarchow à Toledo dans l’Ohio. Ils eurent deux garçons : John Francis (Jack ou Jackie et Kenneth James. Malheureusement, Jack décèdera suite à une maladie le 24 juin 1993.
« Phyllis fut une mère parfaite, quand nos garçons étaient petits, elle les baignaient et leur mettaient du talc tous les soirs en disant qu'un bébé ne pouvait pas dire si ils avaient une démangeaison. Nos fils l'aiment et la protègent. Elle s'est occupée de notre fils Jack quand il était malade mieux qu'aucune infirmière n'aurait su le faire. Quand notre fils Ken, le plus jeune, nous rend visite, il l'attend et ne lui laisse pas faire ni la cuisine ni le ménage.
« C’est une personne très talentueuse, mais elle doit être encouragée. Je lui ai appris à danser et elle est très bonne. Elle a appris les claquettes à 63 ans et faisait partie d'un groupe de danse pour dames senior qui remporta deux championnats d'État battant des groupes qui avaient la moitiés de leurs âges. Elle ne sait pas lire la musique mais dirige un groupe de chant et son Band, je fais les annonces, et je raconte des blagues pour des personnes âgées dans des maisons de retraites et des centres pour personnes âgées. Elle a toujours été une formidable partenaire et amie, et elle est toujours la plus jolie fille que je connaisse.
Elle ne veut pas que j'écrive quelque chose sur elle, mais je suis toujours le BOSS. »
« Elle est aimée par le groupe de reconstitution historique que nous connaissons. Ils se spécialisent dans l'enseignement de la partie historique de la Seconde Guerre mondiale autre que les batailles. Beaucoup de groupes ont perdu leurs parents et quelque part, nous comblons ce manque. C’est un merveilleux groupe un peu comme nos propres enfants. »
« Nous avons 3 petits-enfants (les enfants de Jack), deux filles qui ont 37 et 41 ans aujourd’hui et qui vivent dans le Midwest (Michigan et Illinois) et un petit-fils (un second mariage de Jack) qui a 26 ans et qui vie à Portland dans l’Oregon.
Jack profita des quelques avantages de la GI Bill…
« Les avantages des GI étaient très faibles, le plus important était d'abord l'avantage 52/20. Chaque vétérans recevaient 20$ par semaine durant 52 semaines pour l'aider à s'adapter et à trouver un emploi pour gagner leur vie. En raison de mes compétences j'ai reçut plusieurs propositions d’emplois pour commencer à travailler immédiatement. Je suis allé travailler en tant que Outilleur et Ajusteur sur machine après 6 semaines. Des années plus tard je suis allé à l'université pour deux ans (cours du soir) de génie mécanique dans le cadre de la GI Bill. »
Jack commença à travailler en mars 1946. Il travailla pour un ami qui cherchait de l’aide qualifié comme ajusteur de plaque métallique pour un gros contrat.
« Puis, en avril, j’ai travaillé comme outilleur ajusteur pour gagner ma vie et faire vivre ma femme. »
« Après avoir pris quelques cours au collège, je suis allé travailler pour Burroughs Corp (maintenant UNISYS) en tant que Mfg. Engr. Mfg. Engr. est l'abréviation pour Manufacturing Engineer (Ingénieur Fabricant).
La description de travail est simple: à l'aide d'un dessin ou modèle d'un élément tel que prévu par une étude d’ingénieur. Mon travail consistait à prescrire le matériel, les équipements et le fonctionnement requis pour produire la pièce finie. Généralement ce sont des pièces pour machines de bureau (calculatrices, machines à écrire, ordinateurs, etc).
Durant 23 ans de spécialisation en génie abrasif (meulage et finition) ainsi que la plupart des traitements de l'usinage. Après avoir quitté Burroughs je suis entré comme Machine Tool Sale & Engineering de la Swiss Co. J’ai également travaillé comme Fineblanking Sales & Engineering. J’ai pris ma retraite en 1987. Le Fineblanking ou Découpage fin est un procédé mis au point par les Suisses. Autrement dit, c’est une méthode utilisée pour produire des pièces très précises en métal estampé, plus raffinée qu’avec une presse classique. Il nécessite un outillage et des machines spécifiques. En tant qu'ingénieur commercial, je bossais avec les industriels pour mettre au point les procédés de fabrication et et les aider à rationaliser les processus de fabrication de pièces détachées principalement dans l'industrie automobile.... Ce procédé est utilisé fréquemment pour des éléments de sécurité d’une automobile, tels que pour des sièges, des portes, le coffre et le capot, pour les verrous. »
A son retour de la guerre, Jack ramena quelques souvenirs, quelques prises de guerre.
J'ai un Lüger Allemand que j'ai pris sur un Boche mort. Je l’ai presque jeté parce qu’il était trop volumineux à transporter. Mon frère Ken m’avait donné un étui d'épaule et je l’ai donc transporté et ramené à la maison. J'ai plusieurs autres souvenirs (un poignard d’uniforme et un drapeau avec la Swastika que Ken a ramené.)
Jack, avec le temps, garde une sérieuse rancune contre les Allemands.
Je ne me souviens pas vraiment de ce que je pensais des soldats allemands avant d'aller au combat. Je me souviens qu'ils étaient l'ennemi et que nous devions les battre.
Quant a mon sentiment après la guerre, je pourrais écrire un livre et tout cela serait mauvais. J'ai eu beaucoup de contact avec les Boches depuis la fin de la guerre et je n'aime pas ce que je sais et ce que j'ai vu.
Beaucoup trop d'entre eux, ainsi que beaucoup de "Rosbifs" voyaient la guerre comme un match de football. Maintenant que c’est fini, tape dans le dos de l’autre gars en lui disant : « Bien joué ». Eh bien, je ne suis pas comme ça, et je déteste tous les stupides connards qui ont cette attitude! Une des meilleure scène et très réalistes dans la série « Band of Brothers » est quand le Pvt Webster grimpe dans le camion et crie sur les Boches qui marche pour se rendre. Il les réprimandes et leurs dit comment ils sont stupide. Je comprends vraiment ça. C’est ce que j’ai fait.
Quand les Boches se rendaient en masse alors que nous traversions l’Allemagne, tout ce qu’ils voulaient c’est être copain avec nous et de nous joindre avec eux pour battre les Russes, je voulais tuer tous ces sales connards.
Après la guerre, j'ai travaillé pour une société suisse qui vendait de l'équipement industriel et certaines d'entre elles étaient allemandes. J'ai eu des contacts avec de nombreux Boches. J’ai apprécié un très petit nombre d’entre eux. De tous les milliers que j'ai rencontré seulement un ou deux reconnurent qu’eux ou leurs familles étaient au courant de ce qui se passait dans les camps de travail et de concentration et TOUS détestaient HITLER. «Connerie! »
De mon point de vue, la mentalité Boche n'a pas changé, les salauds pensent encore qu'ils sont la race supérieure. Ils n'acceptent pas le fait qu'ils ne le sont pas et pensent qu'ils vont en quelque sorte l'emporter.
J'aime bien le vieil adage « Ne soyez pas, devenez. ».
Aujourd’hui, John « Jack » Sherman et son épouse vivent à Bend dans l’Oregon qu’ils appellent souvent le Pays des Dieux ». Ils ont passés la plupart de leurs vies dans le Michigan mais ont beaucoup déménagé ses dernières années.
Bend est proche du centre géographique de l'Oregon à l'est de la chaîne de montagnes des Cascades. Il est considéré comme « désert des haut plateaux », ils ont donc quatre saisons mais aucune d’entre elles n’est « rudes ». Même en été, les nuits sont toujours fraîches. Le climat est sec et la meilleure chose est qu’il profite de près de 300 jours de soleil par an. Le coin est majoritairement constitué de roches de lave et de genévriers.
A sa retraite, Jack pensait qu’il allait simplement profiter de la vie, assis en face d’une grande télévision dans un grand canapé. Mais, très vite, il s’en ai lassé !
« Ce n'était pas amusant. Et donc, je me suis impliqué dans le travail de «bénévole», d'abord comme instructeur pour « Conducteur âgé » bien sûr. Il s'agit d'un programme visant à enseigner aux conducteurs âgés, la manière de compenser les effets du vieillissement. Ce fut une grande expérience et les récompenses d'aider les gens étaient agréables. A certaine occasion, des ex-étudiants m'arrêtaient dans la rue ou dans les magasins et pour me dire que ce que je leur avais enseigné leur avait sauvé d'avoir un accident. Des choses comme ça m'a fait plaisir. »
« Notre (ma femme et moi) expérience suivante en tant que «bénévole» était avec les enfants. Nous avons été surpris d'apprendre que beaucoup sinon la plupart des enfants dans nos écoles de foyer à enfant unique et beaucoup n'avaient pas la chance de connaître la joie d'avoir des grands-parents à proximité. Leurs avis sur la «vieillesse» était étrange et un peu effrayant pour eux, alors nous avons créée un groupe de "personnes âgées"et mis sur pied un «Super Senior » show pour amuser les enfants dans nos écoles et leur montrer que la vieillesse ne signifie pas que vous cessez de vivre et que vous passez votre temps assis dans un "rocking chair ". Nous étions tous habillés en clowns et nous avons mis sur pied un spectacle pour les enfants qui comprenait la plupart des chansons de notre enfance. Ce fut un grand et très enrichissant succès pour tous. Ont est désormais passé à une vie moins active. Actuellement nous appartenons à un "Singing Senior », un groupe de chant avec des personnes âgées qui chantent des vieilles chansons pour des Assisted Living homes, nursing homes and Senior Centers dans la région. C’est très amusant. »
« Le divertissement occupe une bonne part de notre vie. Nous aimons tous les deux chanter et danser (ont a abandonné les danses routinières), et nous ne sommes pas des professionnels. Nous aimons le faire et nous sommes heureux des résultats. Nous sommes bénis avec de nombreux amis, jeunes et vieux. Nous aimons être avec des gens et finalement, nous apprécions les bonnes choses en temps réel ce qui comprend notre santé et notre bien-être, mais nous aimons partager les bonnes choses chaque fois que possible. Nous reconnaissons que pour se sentir et être bien, le plus souvent c’est sous notre contrôle, si nous prenons d'être actif en allant au club de santé (gym) trois jours par semaine pour des exercices physique, mais j'avoue que la plupart du temps, notre socialisations est à notre avis aussi important qu(un travail physique. On disait que le meilleur moyen de se sentir jeune était de passer du temps avec des personnes âgées mais on a changé d’avis et on passe du temps avec des gens de tous âges. Un de mes dictons préférés est «Plus je travaille plus je deviens chanceux" »
Les décorations militaire de Jack sont: Bronze Star Medal, Combat Infantryman Badge, Glider Wings with Combat Star, Good Conduct Medal, European-Africa-Middle Eastern Campaign Medal with 3 Bronze Campaign Stars and 1 Bronze Invasion arrowhead, WWII Victory Medal, Army of Occupation Medal, Presidential Unit Citation, Netherlands Orange Lanyard, "La Grand Croix de l' Order de Lepold II" (Belgique), "Croix Militaire de lere Classe" (Belgique), "Croix de Guerre 1940 Avec Palm" (Belgique), Fourragère 1940 (Belgique).
« La Bronze Star fut décernée à tous ceux qui ont reçut la Combat Infantry Badge ou la Combat Medical Badge suite au décret N° 11046 en 1947 soutenu par le général Marshall. Ceux qui avaient déjà l'étoile de bronze ont reçu une feuille de chêne. Depuis ce temps, quand quelqu'un reçoit une Bronze Star pour acte héroïque, il est ajouté un "V". Le général Marshall a déclaré que l'infanterie méritait une reconnaissance spéciale parce qu’elle avait payé le tribu le plus cher endurée le plus difficile. Quelque chose que je fais remarquer aux élèves : L'infanterie n'était que de 6% du nombre total des forces armées et elle subit 82% des pertes. Note: Je suis le plus fier de mon Combat Infantry Badge et de la citation présidentielle. Le CIB, car c’est l’attribution la moins contaminé et la citation présidentielle parce que j'étais avec l'unité quand elles en fut décorés. »