504th Parachute Infantry Regiment

  • Howard I. Comstock

Un Grand merci àHoward pour avoir accepté à répondre à mes questions!! Merci à Pascal pour les traductions!


Howard Ira Comstok est né le 5 septembre 1924 à Gratiot County dans le Michigan. Ces parents, Ira et Dora possédaient une petite ferme. Ils élevaient des chevaux, des vaches et des poulets. De ce fait, Howard et sa famille ne souffrirent pas trop de la Grande Dépression.

« Bien sûr, tout le monde souffrait, mais les fermiers avaient de la nourriture. »

Howard avait deux soeurs et un frère. Son frère était plus âgé que lui.

« Mon frère fut appelé au début, avant que nous soyons en guerre. Il était dans l’Air Force comme ravitailleur en carburant. Il survécut à la guerre, mais il est décédé à l’âge que j’ai maintenant.»

Quand la guerre éclata, Howard était trop jeune que pour s’engager.

« Mon père ne voulait pas que je rejoigne la Navy. Ensuite, quand ce fut le moment, j’avais 18 ans, j’ai vu une annonce pour les parachutistes et j’ai dit à mon père que c’était pour moi et il me répondit non, ensuite, j’ai du lui parler et lui expliquer que je voulais le faire. »

Howard Comstock fini donc par s’engager le 28 novembre 1942. L’entraînement dura 13 semaines au Texas.

« Après cela 4 semaines d’école de saut mais pas d’entrainement avec une unité. Les 1300 d’entre nous qui sont sortis de l’école de saut ont été «kidnappé» par 4 officiers qui voulaient leurs propres unités. » « C’était très dur mais j’ai vraiment apprécié ça. Il semble que j’étais dans une classe d’officiers et que tous les instructeurs étaient sergents et appréciaient vraiment leur boulot. J’ai vraiment aimé l’école et tous les officiers étaient motivés et non je n’ai pas reçu de gallons. »

Fin avril 1943, il quitta les Etats-Unis avec ses camarades. Après deux semaines de voyages, le 10 mai 1943 apparut les côtes de Casablanca au Maroc Français. Après beaucoup de confusion, Howard Comstock se vit assigné à la D Compagnie du 505th Parachute Infantry Regiment. Au sein du 505th, il y reçut son premier entraînement d’unité.

« Il faisait très chaud en Afrique, avec des tempête de sable et beaucoup de mouche et nous souffrîmes de dysenterie »

Enfin, à l’annonce de leur futur mission, les hommes étaient soulagés de quitter cet enfer! Ils auraient sauté directement sur Berlin si il le fallait !

Le 9 juillet 1943, Howard participa à son premier saut de combat sur la Sicile.

« Nous n’avons pas sauté de jour mais de nuit, la nuit précédent les forces maritimes. J’ai atterrit avec ma Compagnie à 48 kilomètres de notre DZ. D’autres unités atterrirent beaucoup plus loin, mais ce n’était pas plus mal car les rapports sont venus de toute part des Italiens signalant que 80.000 aéroportées au lieu des 4 à 5.000 hommes. La mission était de garder les Allemands et les Italiens loin des plages. Mission couronnée de succès. »

Howard Comstock ne fut pas blessé durant cette campagne. Il aima le paysage et le bonne aire de la Sicile, même s’il garde un souvenir des longues et dures marches.

« Je n’ai pas été blessé par l’ennemi mais l’ors de l’atterrissage, je me suis légèrement blessé derrière la jambe avec mon arme qui a cicatrisé lentement, j’était tellement occupé que je ne m’en suis pas inquiété. » « Une petite chose dont je me souvient, en tant que jeune et expérimenté j’avais cru à mon avantage, lors de mon entraînement en Afrique, on m’a demandé d’être tireur de grenade au fusil mais on ne m’avais pas dit que ce n’était pas une bonne arme. » « A l’atterrissage, j’ai retrouvé mes grenades mais pas l’adaptateur à monter sur le fusil. Donc, malgré mes protestations, j’ai porté mes 8 grenades durant toute la campagne de Sicile sans avoir la possibilité de les tirer. »

Après presque 1 mois de combat, le 8 août, la 82nd Airborne Division quitta le sol Sicilien pour revenir en Afrique. Comme les hommes le pensaient, l'Afrique n'avait malheureusement pas changé. Ils retrouvèrent la poussière, la chaleur et les mouches. Mais le 5 septembre, le régiment fut de retour en Sicile.

Le 8 septembre tombe la nouvelle de la capitulation Italienne. Le 9 septembre, les forces Américaines de la 5th Army débarque en Italie à Salerno sous les ordres du Général Mark Clark. Dans un délai de 72 heures, le Feld Marshal Kesselring devait rejeter l’assaillant à la mer. Cet à ce moment que fut programmer le second saut de combat du 505th.

Dans la nuit du 14 septembre 1943, environs 2100 paras sautèrent sur la tête de pont de Salerno à Paestum. Ils suivirent le saut du 504th de 24 heures.

« Le saut à Salerne c’est très bien passé, une magnifique nuit de pleine lune, une atterrissage parfait. Je ne sais pas si vous avez lu cela, mais il semblait que la 36th Infantry Division avait de sérieux problèmes, ils ne pouvaient rien faire de bon et les hommes perdaient confiance. A partir du moment où nous avons atterrit, tout ce passa bien. »

Après avoir pris contact avec 8th Army Britannique, le 19 septembre, le régiment fut envoyé à quelque kilomètre à l'est jusqu'au voisinage de Rocca d'Aspide. De nouveau, la seule activité consistait en patrouilles de combat qui visitaient tous les petits villages de montagne isolés pour certain.

Le 28 septembre, une grande partie du régiment monta à bord de LCI et fut transportée à une trentaine de kilomètre plus au nord sur la côte. Elle débarqua au village côtier de Maiori. Le 29 septembre, le 505th avait occupé Castellamare et une vaste zone dans la plaine de Sarno. Le 1er octobre, le bataillon d’Howard entra dans Naples. Pour la première fois depuis son départ des Etats-Unis, les paras eurent un toit sur la tête. Le 4 octobre, le 2ème bataillon participa à une poussée vers la petite localité d’Arnone sur le Volturno. L’objectif était la prise de 5 ponts franchissant des canaux de la localité d’Arnone et d’un pont intact sur le Volturno. Le bataillon démarra son attaque à 14h50. A 21h00 il avait prit le premier pont et était au contact avec les Allemands. Après de dur combat, le 2ème pont fut pris. Dans l’après midi ils prirent encore 3 autres pont et finirent leurs courses à la lisière d’Arnone. Au cours de la nuit du 5 au 6 octobre, toutes les compagnies du 2ème bataillon envoyèrent des patrouilles pour reconnaître des itinéraires vers le fleuve et des endroits de franchissement possibles.

Howard se rappelle de ce moment comme un moment très effrayant parce que l’attaque se fit au travers d’un champ complètement dégager. Et qu’arrivé sur place, le village était vide. Une fois sur place, les unités subirent un déluge de feu qui précéda l’attaque d’une compagnie Allemande. Avec la violence du choc, les unités parachutistes durent se replier sur des positions moins exposées. Mis à part le tir d’artillerie toujours présent, le 7 octobre fut assez calme. Au soir, les 2 bataillons se retirèrent, relevé par la 46th Infantry Division, ils retournèrent à Villa Liturno pour bivouaquer. A 10h00, les 2 bataillons étaient de retour à Naples.

« De retour à Naples, c’en était fini pour un bon moment. Quand les choses ont commencé à se calmer le temps des formations et des parades est revenu, pour 3 d’entre nous, âgés de 18 ans, nous nous sommes dit que ce n’était pas pour ça que nous étions là, tandis que le 504th PIR était là haut dans les montagnes et avaient du « fun ». Donc, nous sommes foutu le camp pour rejoindre le 504th mais nous n’y sommes jamais arrivés. Nous avons passé 3 jours avec une compagnie d’artillerie au pied de la montagne puis j’ai eu une crise d’appendicite. Mes 2 amis sont retournés à la Compagnie D du 505th PIR et furent légèrement punis. Durant mon séjour à l’hôpital, la 82nd est retourné en Angleterre. Quand je suis sorti de l’hôpital, le 504th était à Anzio et c’est là que j’ai été envoyé. J’ai bien été accueilli parce qu’ils étaient en manque d’homme et n’avaient pas de remplaçants. »

Howard Comstock rejoignit sa nouvelle affectation, la Compagnie de QG du 2ème Bataillon du 504th PIR alors que c’elle-ci était déjà à Anzio.

« Quand je suis arrivé, tout était en quelque sorte verrouillé sur place. Cependant un soir, il y eu énormément de combat et le matin, quand on est sorti, moi et un autre pour aller réparer des lignes de communications, nous avons découvert que les Allemands avaient complètement traversé les lignes du 504th puis c’était retiré. Un désordre indescriptible, des cadavres d’Allemands et Américains par tout, nous avons ramassés les corps des Américains, pas les Allemands. »

Pour le restant de cette période sur la tête de pont d'Anzio, le 504th connu une guerre similaire au Premier conflit Mondial. Une guerre de tranchée, avec des barbelés et des champs de mine. Aucun gain de terrain. Ce type de guerre était en total contradiction avec ce que le para reçut comme formation. Les hommes furent donc heureux d'apprendre le 23 mars, qu'ils retournaient à Naples. Les hommes supposèrent qu'ils allaient bientôt embarquer pour l'Angleterre et rejoindre la 82nd Airborne. Le 10 avril 1944, le RCT quitta Naples pour Via Umberto. La majorité des troupes embarquèrent à bord du navire Britannique, "Capetown Castle." Mais Howard avec d’autres camarades embarqua une semaine plutôt avec tout le matériel sur un LST ou Landing Ship Tank, une barge qui en tant normal débarque des tanks.

« Nous avons démarrés en Méditerranée vers l'Atlantique. On a fait deux arrêts aux principaux ports d'Afrique du Nord pour apporter des modifications à notre petit bateau, améliorer la qualité de la vie à bord pour un long voyage. Nous avons vécus de grand moment lors des permissions à terre avec les marins. »

Howard se souvient que le plus compliqués fut de sortir du détroit de Gibraltar.

« Toute la journée, nous avons essayé, grimpe sur une vague demi-tour manière autour et essayez à nouveau. Perdu trois miles de la journée. Vent avait dû diminuer, le lendemain nous étions dans l'Atlantique. »

Le navire rejoignit un énorme convoi au large du détroit composé de LST, LCI et des cargos. Des bateaux lents sur des miles et des miles. Le voyage se passa sans encombre malgré le fait que la radio propagande nazie ait averti que des U-Boot coulerait le bateau après le détroit de Gibraltar.

« Puis nous avons débarqué au pays de Galles et en train de Leicester en Angleterre et le camp était prêt pour nous. »

Le Jour-J approchait, les hommes sentaient que quelque chose se préparait, mais la plupart ne s'en inquiétait pas, le régiment n'avait pas encore tous ces effectifs pour pouvoir être envoyé comme fer de lance de la 82nd Airborne en Normandie.

« Personne ne nous a dit que nous n’irions as en Normandie. L’Angleterre était super, tout le monde parle Anglais, beaucoup de jolie Anglaise amicale et l’entraînement pas très dure. »

Le 17 septembre, Howard Comstock participe à l’opération Market Garden, l’invasion de la Hollande.

« Market Garden débuta le 17 septembre, un temps excellent, un saut de jour, nous sommes arrivés assez lentement avec beaucoup d’avions et de parachutistes. Il y avait des tirs Allemands mais la plupart d’entre eux courraient pour se protéger. Nous avons atterri des deux côtés de notre pont à Grave. Après le rassemblement nous nous sommes avancés de notre côté du pont et nous devions traverser ce pont à 7 arches sous le feu de mitrailleuses et de tours de Flak. Le pont est à nous et c’est notre premier et principal objectif. Dés que les tanks Anglais sont arrivés nous étions soulagés et avons bougé à travers Nimègue. Je ne fut pas blessé. »

En tout juste 4 heures, le régiment avait sauté, s'était rassemblé avait engagé le combat et prit ses objectifs. Durant les deux jours suivant, la situation n'évolue pas. Le 504th passa son temps à consolider ses positions et envoyer des patrouilles aux contacts avec l'ennemi. Howard se souvient de l’assaut du pont de Nimègue. Son unité n’y participa pas mais il assista à la scène.

« Nous nous sommes assis sur la colline près de la centrale électrique et avons regardé les préparatifs pour la traversée de la rivière. C’était incroyable, ces bateaux de toiles n’étaient pas sûr quand on vous tirait dessus. Finalement le premier groupe est parti, ce fut un massacre, nous devions aller à la suite mais il n’y avait plus de bateaux disponibles. Assez incroyablement des hommes sont parvenus à arriver de l’autre côté et à sécuriser la berge. »

Le 12 octobre 1944, son unité tient une position le long des rives du Canal Wyler – Meer.

« Je pense que nous étions à la frontière Allemande, nous étions enterré le long d’une grosse rivière et chaque jour nous regardions la bataille pour le pont, les Allemands tentaient désespérément de faire sauter le pont avec tout ce qu’ils avaient sous la main. » « Un jour, le Général Gavin vint nous rendre visite. Il était notre commandant de bataillon mais maintenant revenait comme commandant de regiment, bien sur nous avons voulu lui offrir un sandwich mais il l’a refusé. Il a toujours été mon héros. »

Howard Comstock se souvient d’avoir eu contact avec des civils Hollandais, un peuple qu’il admire. Malgré les succès de la 82nd Airborne en général, la victoire allait être de courte durée en raison de la défaite des troupes alliés à Arnhem. Le passage en Allemagne ne s’ouvrirait pas en septembre 1944 et le 82nd Airborne fut envoyé en France. Le 16 novembre 1944, le 504th arrive au Camp Sissone près de Reims dans le Nord de la France pour un repos bien mérité.

Certain hommes reçurent des permissions… Howard pensait qu’il y avait droit aussi.

« Laissez moi vous raconteur ce qui s’est passé. Un jour le mot est passé comme quoi nous allions être relevés pour aller nous reposer. Donc beaucoup de gars ont pris la semaine et sont revenues quand il était temps de revenir sur le front. Devinez quoi? J’étais en reserve pas en repos et nous étions absent du front et nous sommes revenues en France sous bonne garde. » « Donc j’ai été puni légèrement par la cour martiale: « Comstock avez-vous pris du bon temps ? » et j’ai répondu « oui monsieur ». Ils m’ont donné une amende de 2/3 de ma paie et rétrogradé d’un grade, j’ai dit que ça n’allait pas être possible parce que je n’avais pas de grade et que toute ma paie passait dans des bons de guerre. Je n’ai (donc) jamais reçu de promotion. »

La période de repos sera de courte durée. Les Allemands repassent à l’offensive le 16 décembre 1944 du côté des Ardennes Belge. Le 504th PIR, suivant la 82nd Airborne Division s’enfonça en Belgique pour repousser l’avance Allemande.

« Il commence à faire froid mais pas encore de neige. Nous allons d’une route à l’autre pour établir des points de résistance. » « Vous n’allez pas me croire mais nous sommes arrivés sur une route et il y avait là un MP qui nous dit qu’on ne pouvait pas passer. Pourquoi pas? Et bien parce que les Allemands sont de l’autre côté. C’est bien pour ça que nous sommes là!!! » 

Les hommes furent mis au courant de la presence de “faux” GI derrière les lignes. Howard Comstock n’en rencontra pas personnelement, mais il assista à une scène:

« J’ai vu un jeep avec à bord ce que j’ai cru être des GI Américains, ils démarrèrent en trombe du QG du régiment et des GI’s leur courir après et leurs tirer dessus, ils ont foutu le camp. » « Une nuit au milieu de l’hiver alors que nous dormions par terre dans ce qu’on peut appeler la ligne de tir, un grand groupe de soldats Allemands sont venus et ont demandé à voir notre commandant, ils voulaient se rendre. Le colonel était endormi et les Allemands ont dit qu’il ne fallait pas le réveiller et ils se sont couchés pour dormir. « Le lendemain matin nous nous sommes rendus compte qu’ils n’étaient pas Allemands mais des travailleurs forcés envoyés dans des nouveaux uniformes et équipement pour se battre avec les Américains, comment les gens peuvent être si fous ? » « L'hiver en Ardennes est un peu comme chez moi dans le Michigan sauf que nous ne vivons pas à l'extérieur tout l'hiver. » 

Durant toute cette période de combat, Howard Comstock ne fut jamais blessés. Comme il le dit lui-même, il fut très chanceux ! Directement après la Belgique, le 504th PIR reçut l’ordre d’attaquer la Ligne Siegfried. Il prit la ville d’Herresbach et le 1er février attaqua les fortifications ennemies. Le 13 février, après une petite période de repos, le régiment fut envoyé le long des rives de la Roer. Howard croisa le chemin de nombreux prisonniers.

« Ils auraient pu être américains – ils étaient frigorifiés, fatigués, et vers la fin, c'était difficile de dire qui c’était parce que nous étions tellement mêlée, je portais une veste réversible Camouflage allemand. » 
Le 17 février, le 504th PIR est retiré du front. Avant cela, Howard peu voir le premier avion « fusée » Allemand mitraillé leur position. Pour la première fois depuis le début de la guerre, Howard Comstock fut blessé. Il fut renversé par un camion Dodge 6x6.

« J’étais debout près d'une Jeep et en essayant de me voir dans le miroir et j'ai été renversé par un 6x6 roulant lentement et à vide, sur un de mes pieds et à sur ma hanche parce que j’étais couché sur le côté essayant de fuir. J’ai été mis dans une jeep ambulance et conduit à un hôpital de campagne. Là l’officier médecin m’a demandé de poser mon pied par terre et de me tenir en équilibre dessus. Je l’ai fait et il a dit « vous n’avez rien si le camion vous avait roulé dessus vous seriez mort ». Mes potes étaient très fâchés contre lui parce que j’avais encore des traces fraîches de pneu sur moi mais il s’est retourné et est parti. J’avais mal mais nous avons été rapidement relevé et rapatrié en France. J’avais du mal à marcher c’est pour ça que j’ai eu une place dans une jeep, au lieu d'un camion, Luxe. »

Le 19 février, le 504th fini par arriver à Laon en France pour prendre un peu de repos.

« J’ai été relativement heureux à Laon, nous avions un club du 504 dans cette ville et nous nous amusions bien, mon frère est même venu me voir. Je l’avais vu pour la dernière fois en Angleterre. »

En avril, le 504th PIR est de retour en Allemagne. Il prit position le long des rives du Rhin. Le 27 avril, le Régiment fut relevé et envoyé dans les environs de Cologne pour servir comme troupe d'occupation. Le 1er Mai 1945, il s’installa sur les rives ouest de l'Elbe. Quelques jours plus tard, les premiers contacts avec les forces Russes venant de l’Est furent prit. La Guerre était finie. Ce fut la fête…même avec les Russes.

« J’ai rencontré des Russes mais je n’ai pas fait la fête avec eux- heureusement. Ces Russes boivent avec excès et ils ont eu des femmes allemandes qu'ils aimaient partager, nos hommes qui sont partis faire la fête avec eux revinrent en très mauvais état. »

Depuis le jour de son accident avec le Dodge Howard garde des douleurs et une difficulté à bouger. Il retourne donc chez le médecin.

« J'étais allé à l'infirmerie et ils ne pouvaient rien faire pour moi, donc demandé de revenir à mon unité et le Doc. me dit : « n'aimeriez-vous pas rentrer chez vous? » Je n'ai donc pas été transféré, mais renvoyé chez moi. »

Très chanceux, Howard Comstock fut de retour chez lui, aux Etats-Unis le 8 mai 1945, jour de la victoire. Il fit un séjour à l’hôpital militaire de Battle Creek dans le Michigan et en sorti, démobilisé en octobre 1945. Durant la journée, après 160 kilomètre, il était chez lui.

« C’était un grand moment, j’étais parti depuis deux ans et 11 mois. »

Howard profita de la GI Bill pour reprendre des études.

« J’ai étudié chez Ford Durant une année, dans un grand établissement concessionnaire. J’ai quitté pour devenir chauffeur et pour gagner plus d’argent. J’y ai travaillé durant 35 ans. »

Pour Howard, la vie était très calme, trop, quelque part, l’armée lui manquait Puis, en 1946, il rencontra sa future épouse, Dolores et la vie ne fut plus jamais ennuyeuse. Il l’épousa en 1947.

« J’ai 4 enfants, 2 fils et 2 filles, 8 ou 9 petits enfants et 8 ou 9 arrières petits enfants. »

Howard Comstock prit sa retraite en 1987 après 40 années de bon service. Aujourd’hui, il vie avec son épouse dans le sud de Saint Louis dans le Michigan, à 5 km d’où il est né. Howard aime la chasse, voyager et est bricoleur. Il possède un terrain de 10 hectares avec une petite forêt, des pâturages, un étang avec des grenouilles. Il lui reste de son uniforme, deux uniformes d’hivers.

« Je ne suis pas un héro, Je suis un survivant. »