A la mémoire
C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de mon ami Bill Tom. Il est décédé ce mardi 10 septembre 2019.
Merci beaucoup pour toute ton aide. Repose en paix mon ami. Je ne t'oublierais jamais!
Un tout grand merci à Bill Tom pour m'avoir donné accès à son histoire et aussi pour m'avoir apporté quelques précisions quand je le lui demandais.
William « Bill » K Tom est né le 5 juin 1924 dans une famille de fermier immigré chinois dans la ville d’Isleton en Californie. William Tom y grandit durant la Grande Dépression qui touche les Etats-Unis.
Nous étions au milieu de la Grande Dépression qui commença en 1929 et nous souffrions du manque des choses dues à la situation financière de cette période. Le Principal de l’école, Eugene Foster était un joueur d’harmonica, il décida d’éclairer le dilemme des jeunes garçons en leur donnant des cours d’harmonica ».
Le coût d’un harmonica “Marine Band” à l’époque était de 1$. Mais depuis que mes deux parents étaient au chômage, 1$ était vraiment beaucoup trop pour eux. J’étais un petit garçon privé de jouet et je m’attirais constamment des ennuis par le manque de chose à faire. Mon père décida de vendre sa montre gousset en or, Elgin pour me donner 1$ et pour que je m’inscrive dans la classe de musique.
La musique ne fut pas quelques choses de facile à apprendre pour moi. Les sons que je faisais avec mon harmonica n’étaient pas particulièrement musicaux. C’était un temps ou les petits garçons peuvent trouver des excuses pour tout ce qu’ils ne savaient pas faire. C’était aussi le temps ou j’apprenais les maladies et les microbes que l’on avait en classe et la routine d’utiliser l’eau bouillante pour tuer les bactéries. Mon excuses, logique, fut que mon harmonica n’était pas bon parce qu’il était infecté par des microbes. Un jour, que ma mère n’était pas à la maison, j’ai mis de l’eau dans une casserole et l’est mis à bouillir. J’ai laissé tomber mon harmonica dans l’eau bouillante pour le stériliser durant 5 minutes selon le cours que j’avais eu en classe.
Mon harmonica semblait à ce moment dans un état épouvantable plus mauvais que jamais auparavant. J’ai utilisé mon canif pour le démonter pour ajuster les roseaux, pour les plier et leur donner une forme. Mais j’ai perdus les 8 petites vis minuscules qui assuraient la liaison de l’harmonica. J’ai décidé de la cacher de mon père en le jetant sous mon lit. Ni mon père ni moi ne devions plus jamais le revoir à nouveau. Je crois que ma mère l’a jeté pour me sauver d’une dispute.
10 ans après, j’en ai trouvé un nouveau en Allemagne, directement dans une usine, gratuitement, la gentillesse de l’US Army Engineers. »
A l’âge de 16 ans, Bill quitte la maison familiale pour aller travailler comme serveur temps plein. Il servait de 15h00 à 00h00. Le reste du temps, il suivit les cours au Lycée.
Bill ne finit pas ses études, deux ans avant la fin, il fut appelé sous les drapeaux en avril 1943. Il embarqua à bord d’un train, direction de Presidio of Monterey.
« Arrivé à Presidio of Monterey, le Capitaine m’examina et me dit :
- Fils, j’ai un travail pour toi, comme cuisinier, blanchisseur ou domestique. Lequel choisi-tu ?
Je lui ai répondus : - Je n’en veux aucun.
- Nous verrons me répondit le Capitaine. »
Mais Bill Tom passa les « Army General Classification Test avec un score de 135 qui correspondait à son QI. Bill eu le choix, soit d’entrée à l’OCS (Officer Candidate School) et devenir un officier ou entrer à l’université, à l’ASTP (Army Special Training Program). Il choisi le second (il ne voulait pas devenir officier) et fut envoyé au Texas.
Bill Tom suivit l’entraînement de base au Camp Fannin au Texas puis il entra à L’ASTP pour étudier l’engineering au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Mais après 6 mois d’études l’ASTP fut dissout. Bill K Tom ainsi que la plupart de ses condisciples, furent envoyés à la Compagnie C du 194th GIR au Camp Forrest près de Tullahoma dans le Tennessee. Le régiment se préparait au combat en Europe.
Bill K Tom se porta volontaire pour devenir infirmier.
« Ce fut une sage décision parce que lors d’un exercice d’opération sur le terrain qui consistait en un combat de village, je fut « blessé » une fois et « tué » deux fois. C’est le chiffre que m’a indiqué le contrôleur. Ma longévité en tant que fusilier semblait très morne. »
Tandis qu’il suivait sa formation d’infirmier, Bill Tom reçut l’autorisation de partir suivre des cours à la Faculté de Médecine de l’Université de Chicago. Bill refusa parce que cela impliquait qu’il aurait dû rester encore 8 années supplémentaires.
« A un moment, le Colonel du camp voulu faire de moi son aide soignant et son chauffeur. J’ai refusé, mais j’avais autant le choix qu’un glaçon dans un verre d’eau. J’étais simple Private, contre un Colonel. Heureusement, un inspecteur général visita le camp et il considéra la demande du Colonel comme une atteinte raciale et une attitude de colonisateur d’avoir un domestique Chinois. »
Bill Tom fut envoyé au Camp Miles Standish près de Taunton dans le Massachusetts pour attendre l’embarquement vers l’Angleterre.
« J’ai embarqué sur le SS Santa Paula, marquée aux couleurs de la Croix-Rouge, énorme, peinte de chaque côtés du bateau. »
24 heures après avoir quitté le port, le bateau tombe en panne de moteur. Le bateau était à la merci des U-Boot.
« On voyait une corvette Canadienne tourner autour de nous durant tout le temps des réparations, tandis que le convois de +/- 100 bateaux avec l’équipement médical continuait sa route. Je suis certain qu’un Capitaine de U-Boot nous a eu dans son périscope, mais il choisi de ne pas tirer une torpille parce que c’était un bateau médical. »
Le moteur réparé, le Santa Paula débarqua à Bristol en Angleterre. Ensuite, son groupe d’infirmier fut envoyé dans le Pays de Galles. Ils logèrent dans une ancienne ferme qui faisait l’élevage de poulet. En Europe, la « Battle of the Bulge » avait commencée. Avec le chiffre des pertes, le Général Eisenhower ordonna que tous les anciens fusiliers reprennent les armes.
Bill Tom, en tant qu’ancien fusilier fut envoyé au « Repo-Depot » où il reçut à nouveau un fusil. Mais plus tard, Eisenhower publia un ordre pour que tous les anciens infirmiers retournent à leurs unités. Après des semaines de retard et alors que la 17th Airborne était déjà engagé, Bill Tom partit la rejoindre.
« Nous avons traversés la Manche dans un transporteur de troupe Britannique et nous avons débarqués au Havre en France pour être assigné au Camp Lucky Strike. Là, nous avons attendus le transport ferroviaire qui devait nous emmener dans les Ardennes. Nous avons grimpés dans les fameux wagons « 40 et 8 », des voitures boites conçues pour recevoir 40 hommes ou 8 chevaux. Malheureusement, la voiture ne fut pas nettoyée après le passage des 8 chevaux. Il y avait seulement une fenêtre pour la ventilation. La porte coulissante était bloquée par les français pour empêcher les G.I. de s’échapper et d’errer dans la campagne. On nous a donné des rations D (des barres de chocolat) qui, je suis sûr, devait contenir des constipants parce que dans le wagon, il n’y avait aucune toilette. Un des types a uriné dans son casque. Quand il a jeté son urine par la fenêtre, le vent a soufflé vers l’arrière dans le wagon trempant les types qui dormaient sur le plancher. Et il est resté ainsi durant plusieurs jours. Le trafic ferroviaire fut considérablement gêné par la tempête de neige et tout l’itinéraire fut bouché par le trafic des trains chargés de blessé et la rué des renforts et des ravitaillements entrant dans les Ardennes. Notre train s’est finalement arrêté dans la ville de Verviers en Belgique où nous avons attendus les camions qui nous ont transportés par erreur vers Aix-la-Chapelle proche du flanc nord du saillant.
Voici pourquoi nous avons rencontrés des troupes Anglaises. Pas très loin se trouve la ville de Malmedy ou des SS Allemands ont abattu plus de 200 prisonniers de guerre américains désarmés et tout le personnel d’un hôpital d’évacuation y compris les infirmières et les docteurs. Les informations de cette atrocité recueillie tout autour de nous renforcèrent notre attitude de défense, si bien que les Allemands ne déplaceront pas Malmedy. »
Bill Tom s’occupa donc en premier lieu de soldat Anglais blessé. Un soldat qui était très sévèrement blessé à la jambe et qui devait être envoyé en Angleterre lui donna sa veste de combat en laine pour se protéger du froid. Bill Tom n’était pas prêt pour affronter ce froid glacial. Originaire de San Frascisco, il ne connaissait pas ce climat. Bill était complètement gelé. Il fut même hospitalisé pour les orteils gelés.
Bill Tom et le Major Levin qui le soigna
« Nous n’étions pas bien équipé pour affronter le froid de l’hiver, j’ai donc porté la veste en laine de combat Anglaise pour rester au chaud. Ma veste de coton n’était pas suffisante. En effet, j’ai utilisé chaque morceau de vêtement que j’ai reçut. J’ai porté cette veste Anglaise durant de nombreux mois jusqu’à ce que je reçoive l’uniforme pour l’opération Varsity. C’était contre le règlement de l’armée, mais il apparu qu’un infirmier était immunisé contre les punitions. »
« Beaucoup de gars souffrirent des pieds et doigts gelés. Beaucoup de ceux qui furent blessés sont mort en réalité de froid durant la nuit. La tâche de nos infirmier étaient affreuses de tenter d’évacuer les blessés avant la tombé du jour. »
La 17th Airborne quitta sans avertissement le front pour se préparer pour l’opération Varsity. Mais la besoin d’infirmier durant la campagne des Ardennes étaient tellement important que Bill Tom resta au sein de la 9th US Army où il soigna notamment des hommes de la 102nd Infantry Division. Bill devint un spécialiste du triage.
Lors de l’opération Varsity, Bill Tom fut envoyé au 113th Evacuation Hospital où il s’occupa du triage des blessés.
« Durant l’opération Varsity, tous les hôpitaux chirurgicaux et médicaux furent installés sur le côté ouest du Rhin. La 9th US Army construit un pont flottant spécial de part et d’autre des rives du Rhin pour évacuer les blessés et les morts du côté est au côté ouest du Rhin pour qu’ils soient traités. Mais le Général Montgomery réquisitionna notre pont médical durant 3 jours pour y faire traverser son armée. Cela signifia que tous nos hommes, blessés comme morts s’accumulèrent sur le côté est sans possibilité d’être transporté vers nos équipements médicaux. Quand Montgomery a finalement libéré le pont, ce sont des centaines d’hommes blessés et morts qui furent apportés, inondant tous les hôpitaux d’évacuation et nos hôpitaux pour la chirurgie. Les médecins aux triages furent écrasés dans leurs tâches de prendre une décision sur les patients les plus urgents.
A cause de mon travail et de mon devoir comme infirmier et particulièrement dans le service de triage, quand le nombre de blessés était élevé, que j’ai dû accomplir ce que faisait un docteur, on m’a attribué les chevrons de Staff Sergents en reconnaissance de cela. »
Durant cette période, Bill Tom soigna également des blessés Allemands.
« Plusieurs soldats allemands m’ont dit qu’ils savaient où et quand les hommes de la 17th Airborne devaient atterrir. Ces prisonniers étaient de vieux soldats qui servirent aux batteries antiaériennes et à qui on ordonna de dormir la nuit près de leur canon. »
C’est également durant cette période, en avril 1945 que Bill Tom reçut un harmonica de la part de troupe du génie du combat qui était occupé au déminage. Bill les observait quand les hommes firent cette découverte dans une usine d’harmonica. Des caisses cachés par les ouvriers, dans le sol. Voyant ses insignes d’infirmier, ils lui offrirent dans choisir un.
A la mi avril 1945, Bill Tom fut détaché de Varsity pour être attaché définitivement à la 113thEvacuation Hospital de la 9th US Army pour un déplacement de 400km à l’est vers l’Elbe qui se trouve à 80km à l’ouest de Berlin. L’objectif était de fournir un appui médical à l’opération Eclipse, l’attaque combinée par terre et par air pour prendre Berlin avant les Russes. Le Général Bradley calcula que les forces Américaines perdraient entre 100.000 et 300.000 hommes pour prendre Berlin. Il y avait donc un besoin pressant de médecin.
Dans l’urgence, il fut aussi décidé qu’un pont aérien transporterait un hôpital entier, aussi rapidement que possible que, utilisant des avions de transport de troupe à une distance de 400km. Les reporters et les photographes de Life Magazine étaient arrivés pour suivre le premier hôpital de la guerre (sur le front). Cependant, les avions ne sont jamais arrivés parce qu’il n’y avait aucun endroit sure pour qu’ils puissent débarquer en toute sécurité parce que la région autour de l’Elbe était toujours sous le contrôle des Allemands. Si cela avait été effectué, cela aurait été la plus grande gaffe de toute la guerre avec la perte de près de 200 médecins et infirmiers.
Ainsi le personnel médical fit le voyage à bord d’un convoi de camion. Quand le convoi médical atteint Minden en Allemagne, il s’arrêta pour la nuit pour une pause essence et nourriture. Le Colonel en charge donna l’ordre à Bill de garder un camion transportant de la morphine et de la pénicilline et aussi la voiture du Colonel, une berline Mercedes. Ce chargement de camion de drogue devait anticiper les très lourdes blessures des troupes dans leurs conquêtes de Berlin.
La personne qui serait parvenue à voler le camion pouvait se retirer en Suisse et vivre dans le grand confort tout le reste de sa vie de plus, il aurait peu la voler, la carabine de Bill n’était pas chargé, selon la convention de Genève, les médecin n’avait pas le droit d’être armé!
Bill effectuant son tour de garde avec sa carabine M-1déchargé. Il était le seul ancien fusilier parmi le groupe médical et le Colonel le chargea de garder un camion contenant 500.000 doses de morphine et de pénicilline destiné à l’opération Eclipse. Il du également garder la berline de commandement, un Mercedes du Colonel, à sa droite. Minden, Allemagne, avril 1945.
Finalement, le voyage prit fin quand le convoie est arrive dans la ville de Gardelegen en début de soirée pour établir le post médical près de l’Elbe. Le jour suivant, à l’aube, Bill et tous le service médical furent prit en otage par une brigade de Panzer Tigre Allemand parce que la ville était toujours aux mains des Allemands ! Comme la cavalerie du temps du far-West, des éléments d’unité de Tank Destroyer de la 9th US Army chargèrent pour se débarrasser des panzers dans un combat de char de 4 heures. Aucun infirmier ne fut blessé.
Durant cette période, le Président Roosevelt décéda et il y eu une hésitation au niveau du commandement pour activer l’opération Eclipse et l’évaluation du nombre de perte.
Bill Tom prend la pose, derrière lui, l'Elbe.
Ainsi, les Russes sont entrés dans Berlin le 1er mai. Les Allemands se sont rendus sans condition le 8 mai 1945. Après deux mois de vols et de pillage, les russes ont finalement permis aux infirmiers d’entrer tout d’abord dans Berlin pour mettre en place les services médicaux pour la population et pour le Président Truman qui venait suivre la Conférence de Potsdam. Bill ne savait pas que ces copains de son peloton étaient transférés à la 82nd Airborne quand elle entra en garnison en ville. Les deux bombes atomiques larguées sur le Japon mirent fin à la Seconde Guerre Mondiale.
Bill fut transféré à la 7th US Army comme troupe d’occupation pendant une année supplémentaire.
« Durant cette période, mon unité médical fut assigné pour entrer dans Berlin et installé un établissement médical à la Wielskistrasse dans la zone de Zehlendorf près de Postdam et qui devait servir de zone médical pour le Président Truman quand il devait débarquer à la Conférence de Postdam qui allait diviser l’Allemagne en 4 zones parmi les quatre puissances alliées.
Avant d’entrer dans Berlin, j’ai stationné à Magdeburg, Bernburg et Helmstedt à proximité de Berlin, attendant l’autorisation d’entré de l’Armée Russe.
Je suis entré dans Berlin le 4 juillet 1945 pour aider à fonder le 113th Evacuation Hospital à Zinnowaldschule (un lycée) de la Wielskistrasse. L’école fut pillé et nettoyé par les Russes – il ne restait pas un bâton de craie.
Le matin suivant, des douzaines de camions, énormes sont arrivés pour livrer de l’équipement suffisant et des provisions pour meubler un hôpital de 100 lits. J’étais très fier de la force de notre pays et sa puissance d’être capable de transformer une école vide en un grand hôpital, apparemment dans la nuit.
Je devais aider à installer la sécurité des VIP. (Personne très importante) de la salle réservé au Président Truman s’il avait besoin de soin médicaux.
La 11th Armored Division et la 82nd Airborne Division sont venus en garnison dans la zone Américaine de Berlin Ouest. Je n’avais pas conscience que certain de mes copains du régiment de planeur de la 17th Airborne furent réassignés à la 82nd pour des devoirs d’occupation. Et heureusement, je n’en ai jamais vu aucun d’entre eux, spécialement parce que j’étais en charge du grand Venereal Disease Center en Allemagne de l’Ouest. Notre stock énorme de pénicilline fut utilisé principalement pour traiter des soldats russes infectés de la syphilis et /ou blennorragie.
A cette époque, à Berlin, il n’y avait aucun point de contrôle Charlie ou de mur et je pouvais marcher librement à Berlin-Est (la zone Russe). Mais je devais porter mon brassard de la Croix-Rouge pour montrer mon statut de non-combattant. A l’origine, la plupart des garnisons Russe à Berlin étaient composées de troupes Asiatiques, Sibériennes ou Mongols contrôlées par des Officiers dit « russes blancs ». Je pensais que c’était bien approprié parce qu’aucun d’eux ne parlaient anglais et ils ne pouvaient pas se montrer trop amical faces aux Américains.
J’avais un compagnon infirmier qui s’appelait Dick Winters du Connecticut. Il était apparemment pro socialiste, ce qui ne m’a pas dérangé puisque les Russes étaient nos alliés et j’étais trop innocent pour avoir des penchants politiques. Dick me demanda de l’accompagner pour visiter le Siège Social du Parti Communiste Allemand, ce que j’ai fait.
Nous avons passés un peu de temps au bâtiment QG à prendre des photos. A un moment, un officier « russe blanc » est sorti pour m’interpeller et mettre en doute mes origines. Il pensait que j’étais un de ses soldats qui avaient déserté. J’ai été surpris parce qu’il parlait un bon Anglais. Après qu’il a regardé ma carte d’identité médicale, il me demanda si je ne voulais pas rejoindre ses rangs avec la promesse d’une grande récompense, de camaraderie et des femmes. J’ai refusé et il a dit que ce n’était pas important parce que la Russie mettra un jour les Etats-Unis à l’envers. Je lui ai dit que jamais la Russie de pourrait gagner une guerre contre nous. Il a dit que son payas n’avait pas l’intention de se battre contre nous, mais que le but était simplement de financer l’enseignement des étudiants américains les plus brillants et qui ont des penchants socialistes, comme mon ami Dick, pour devenir des avocats, des enseignants, des politiciens, des docteurs et des professionnels pour finalement faire changer le point de vue politique des Etats-Unis. Franchement, je crois qu’ils pouvaient réussir cela ! Beaucoup de nos grands enseignements supérieurs font des lavages de cerveau aux diplômés, débitant des théories Marxistes et des slogans anti-américains. Le Socialisme ne peut pas être le meilleur des systèmes. Les socialistes célèbres étaient Mussolini, Hitler, Staline, Mao Tze-Tung et Castro. Des mauvaises choses sont arrivées quand ils ont été au pouvoir. »
William K Tom resta en Allemagne durant une année supplémentaire avant de rentrer chez lui.
Bill Tom lors d'une parade du 4 juillet 1946
Grâce à la GI Bill et la California Veterans benefits, il suivi durant 4 ans les cours au collège pour étudier l’électronique engineering, mais par une bizarrerie du destin, il est devenus pharmacien, diplômé de 1er classe de la 1952 Pharmacy Class.
Durant ces années aux collèges, il fut en inscrit au ROTC (Reserve Officers Training Corps) et est devenus 2nd Lieutenant comme Assistant Battalion – AID Surgeon durant la guerre de Corée. Il n’a pas servit en Corée après la conférence de Paix à Panmunjum.
Après la réception de son diplôme, il travailla dans une clinique ophtalmologique pendant plus de 25 ans pour posséder cette pharmacie avant de travailler pour une société informatique et développer le Fichier de données de Médicament national, le Fichier de données de Médicament International, qui ont permis aux pharmacies du monde entier d'utiliser des ordinateurs pour remplir leurs prescriptions de façon plus rapide et plus précise. Son fichier sur les médicaments est utilisé en ce moment aux Etats-Unis et a été installé dans les pharmacies au Canada, en Angleterre et sur le continent européen et même à Hong-Kong, pas loin du village natal de ses parents. Bill a probablement sauvé la vie de quelques soldats blessés, comme l'ont fait des milliers d'autres infirmiers; et donc, son plus haut titre à faire valoir fut d'avoir été le premier à développer ces fichiers médicamenteux informatisés, qui ont aidé à transformer le métier de pharmacien dans le monde moderne, une réalisation significative pour changer la profession la plus vieille et la plus rigide de notre société. Il a pris sa retraite à 70 ans, au moment où il obtenait sa qualification de radio amateur, et sa licence de la FCC sous son signe d'appel radio, KN6QD. Son dernier effort, dans sa recherche, est d'avoir affiné la page Web d'Internet qu'il a développée à l'origine pour sa famille et plus tard pour le 17ème Aéroportée, et partant il pouvait créer un CD ou les versions DVD pour la distribution à nos membres, pour transmettre aux générations futures. Et de faire en sorte que la 17th Airborne et ses soldats ne seront jamais oubliés.
Il a terminé son service militaire au rang de Sergent Chef. D'autres Sergents Chefs ont gagné leurs galons en attaquant bravement l'ennemi, exposé au danger fatal. Bill a gagné les siens en déplaçant courageusement, loin de l'ennemi, nos soldats grièvement blessés, tout en étant exposé au danger fatal.
Au moment de son 80ème anniversaire, Bill s'occupait comme suit; il est le Rédacteur de l'Appel du Courrier, le " Thunder From Heaven Newsletter", *La circulaire tonnerre du Ciel *, le Rédacteur du bulletin " Cathay Amateur Radio Club Newsletter " et le Rédacteur de son bulletin familial. Il fait en amateur, des peintures à l'huile, joue de l'harmonica, gratte du banjo 5 cordes et apprenant actuellement à jouer sur un ou un 2 cordes " er-hu ", (violon chinois qui était l'avant-coureur antique de notre violon); il développe aussi la 17ème Page Web de la 17th Airborne Division et communique en direct, en passe-temps, avec son poste de radio émetteur. Le plus important de tout, était de terminer d'écrire son autobiographie et de la compléter annuellement avec son bulletin familial. Bill a quatre enfants qui lui sont très chers et qui sont très affectueux, Katherine (Kathy), Jacqueline (Jackie), William (Billy) et Warren, tous des diplômés universitaires. Ses joies sont ses six petits-enfants, Robby, Shellie, Ashlyn, Terilyn, Marie Lynn et une petite-fille, très jeune encore, Sherilyn Constance, née le 15 mars 2005. Ses années d'or sont renforcées davantage par l'amour de sa merveilleuse épouse, Linda Murray Tom, et de ses deux sœurs survivantes, Constance, (Connie) et Mae. Ses années d'or s'illuminent de façon éclatante dans la lumière de l'amour fervent de la famille et des amis.
« J’ai servit comme infirmier mais j’ai au préalable été formé comme fusilier. Par conséquent, j’ai deux visions des combats. Si j’étais resté comme fusilier mon devoir aurait été de tuer le soldat ennemi en tirant sur lui ou en lui enfonçant une baïonnette dans son ventre et j’aurais senti de la gloire et du patriotisme que de tuer une autre personne ou avant qu’il ne me tue. Cependant, comme un garçon de 19-20 ans venant d’une petite ville, je fus assigné comme infirmier mon point de vue devient de la compassion et de la douleur pour ces autres jeunes hommes qui étaient mutilés ou tués qu’ils soient amis ou adversaires, ils avaient tous une famille, des enfants, des grands-parents qui attendent à la maison.
Ma formation d’infirmier consistait principalement en projection de film en noir et blanc sur des blessures de coup de feu, comment appliquer un bandage, une compresse, une attelle, de la sulfamide en poudre et l’injection de seringue de morphine dans une orange. Mon autre formation était de monter des tentes, de creuser des tranchées pour des latrines et des marches avec de lourde charge sur le dos et de faire le mannequin pour d’autre infirmier pour les cours de pratique m’enfonçant des aiguilles dans les veines. J’avais des veines exceptionnellement grandes parce que j’étais très mince. C’était très rares que je doive expérimenter de porter quelqu’un évanouis et de courir dans une simulation de combat.
Tout d’un coup, le ciel est devenu rouge et les coups de feu débutèrent. C’était le sang et les tripes, parties de corps, un bras ou une tête qui se détachait d’un autre soldat dans un tonnerre d’explosion, cris perçants, hurlements et étouffement dans la fumée.
Dans la plupart des cas, j’ai repoussé mes expériences dans le royaume de la fantaisie pour que je puisse regarder derrière moi toutes ces scènes traumatisantes pour me dire que c’était irréel et imaginaire. Autrement, je serais devenu fou, ou au moins renfermé en souffrant de symptômes post-traumatiques. Il est clair pour moi aujourd’hui que j’estime n’avoir pas fait beaucoup dans cette guerre. J’étais au combat et pourtant je n’y étais pas.
Bill K Tom et son ami depuis 65 ans Joe Quade. Photo prise lors de la réunion de 2008.