508th Parachute Infantry Regiment

  • James T. Wynne

Un Grand merci à Graham pour toute l'aide apportée.


James T (Jim) Wynne – Private à Sergent.

Servit avec distinction à la Compagnie de GQ du 1er bataillon dans le peloton de mitrailleuse du 20 Octobre 42 au 13 Octobre 45.

Jim Wynne est un exemple de ce qu’on nomme la « Greatest of the Greatest Generation ».

Né dans une ferme qui produisait du tabac, il entra à l’armée ou il finit avec le grade de Sergent, leader de sa section. Après la guerre il devint patron d’industrie avant de finir comme grand organisateur de sa communauté religieuse.

« Je suis né le 30 juillet 1922 à Battleboro, Caroline du Nord au sein d’une communauté agricole.

En octobre 1942, je suis entré à l’armée au Camp Croft, en Caroline du Sud. »

Dès qu’il le fut possible, Jim se porte volontaire pour les troupes aéroportées. Il fut envoyé au Camp Blanding en Floride.

« Je fut envoyé au Camp Blanding plutôt qu’a l’école de saut du Fort Benning en Georgie parce que l’armée voulait voir si il était mieux de former des unités entières pour devenir une troupe aéroportée ou si il était mieux de former des individus et des les assigner ensuite aux unités aéroportées. »

Au Camp Blanding, Jim fut assigné au 508th PIR. A l’origine, ce régiment était composé que de cadre de l’aéroporté qualifié officiers et de sous-officiers. Il y avait juste assez d’hommes pour former le 1er bataillon.

« Nous avons été hébergés dans les anciennes baraques abandonnés du Civil Conservation Corps. Nous avons reçut en même temps la formation standard d’infanterie et le programme d’entraînement de l’Airborne School. La fin de cet entraînement, fut conçu pour assurer que les candidats de l’école aient atteint les normes du point de vue mentales et physiques exigés pour devenir parachutiste.»

Chaque jours est occupé, Jim apprend comment être un soldat. Ceci inclus des courses à pied de plusieurs kilomètres, combat au corps à corps et d’autres formes d’entraînement pour tester les capacités physiques et mentales des hommes.

« Nous étions confiant et fier le 3 février 1943 quand nous sommes montés à bord des trains qui nous menaient au Fort Benning et l’école de saut. Nous étions les plus préparés physiquement et mentalement de tous les soldats de l’armée. »

Cette attitude fut conservée durant toute la formation durant les 3 semaines passées à l’école de parachutiste. L’entraînement se compose toujours de courses à pied mais aussi d’entraînement au saut soit de haute tour soit de fausse carlingue pour apprendre à tomber. Il y aussi la formation au pliage de parachute et pour finir, les 5 sauts de qualifications.

« Le 12 mars 1943, nous avons fièrement épinglé nos ailes de parachute en argent, cousu sur nos calot le patch des parachutistes et « blousé » nos pantalons sur nos bottes de saut avant de partir en permission. Ce furent mes premiers jours de congés depuis octobre 1942. »

Ensuite, après ces permissions, le 508th PIR se déplaça au Camp Mackall. Un nouveau camp construit dans les marais de Caroline du Nord.

Les semaines suivantes furent utilisées pour former les hommes aux méthodes de l’infanterie et l’entraînement des opérations aéroportées.

« Nous avons appris à nous servir d’armes, à améliorer notre habilité au tir à participer à des opérations sur le terrain et sauta aussi en parachute. »

Au mois de mai, Jim Wynne et son régiment partent pour la Caroline du Sud. Là, il participa à des manœuvres contre la 101st Airborne. En septembre, ce fut des manœuvres avec la 2nd Army dans le Tennessee.

« Nous avons eu l’occasion de démontrer notre habilité en temps que troupe aéroportée dans un saut de nuit. Après le saut, nous avons participé à quelques petits exercices sur le terrain avant de retourner au Camp Mackall, fatigué mais fier. Nous fûmes récompensés par 3 jours de permission. » 

A leur retour, les hommes du 508th reprirent l’entraînement et se préparèrent aux périodes des fêtes de fin d’année.

Mais le 19 décembre 1943, le régiment débuta son long voyage dont 11 jours en mer vers l’Irlande puis l’Ecosse et un trajet en train vers Nottingham en Angleterre.

« A Nottingham, nous avons vécu dans des tentes à 10 minutes à pied de la ville. Une ville avec des gens très amicales, avec beaucoup de pub et des dancings. »

Durant cette période, l’entraînement continua avec deux sauts de nuits et aussi un grand nombre d’exercices de nuit sur le terrain. A la fin de cette période, il était prêt au combat.

Le 28 mai 44 le 508th PIR fut rattaché à la 82nd Airborne et envoyé près des terrains d’aviations en attente d’être envoyé au combat.

« Après les jours de briefings avec des maquettes sur des tables de sable, nous avons reçut notre équipement et noirci nos visages, dire adieu à nos copains et montés à bord de nos C-47. Ce fut une des plus importantes de ma vie, vous avez la chance de participer à quelques choses d’aussi important, massif et significatif que l’invasion de la Normandie le Jour-J. »

Tard le 5 juin, lors d’un rassemblement musclé, Jim Wynne ce déboîte l’épaule.

« Les médics ont voulu m’hospitaliser. Mais j’avais trop courus de kilomètre, trop fait de pompage et j’avais sué durant des heures en prévision de cette aventure qu’il était hors de question que je la rate ! J’ai protesté si fortement que les médics m’ont remis l’épaule à sa place.»

Quelques heures plus tard, Jim survolait la Manche dans un C-47 avec 17 autres hommes de la Compagnie de QG du 1er bataillon, direction la Normandie.

« Notre vol jusqu’en France fut relativement calme jusqu’à ce que nous soyons parvenus au littoral Normand, alors, l’enfer c’est déchaîné. Des nuages bas, les batteries anti-aériennes Allemandes faisant exploser des avions et des pilotes volant pour éviter les tirs créèrent une atmosphère de chaos et de confusion. »

Jim Wynne sauta aux environs de 1h30 le matin quelque part en Normandie. Jim atterrit près de son paquet d’équipement qui contenait une mitrailleuse.

« Rapidement, j’ai retrouvé ma mitrailleuse et j’ai rencontré 6 autres parachutistes. »

Durant les 7 jours qui suivirent, Jim et ses compagnons passèrent leurs temps à se battre avec de petit groupe d’Allemand, d’éviter les grosses patrouilles et d’essayer de trouver le reste de sa compagnie. 4 jours plus tard, le 508th approcha de son objectif, la Colline N°30. Jim Wynne fait partie d’un groupe de 40 officiers et soldats. Ils combattirent des Allemands en pleines déroutes, prenant des chaussées, des villages rassemblant en chemin, de plus en plus de parachutistes du 508th PIR. Le 13 juillet 1944, les survivants du 508th PIR embarquent à bord de LST direction l’Angleterre et Nottingham.

« A Nottingham, nous avons reçu un accueil digne de héros, bien que nous avons laissés en Normandie les véritables héros. »

Durant les semaines suivantes, des cérémonies de commémorations en hommage aux hommes tombés en Normandie eurent lieu. Des rassemblements et des cérémonies de décorations se tinrent également. Les nouvelles recrues furent aussi accueillies.

« Les chirurgiens du 508th PIR n’avait pas oublié mon épaule démise. Ils m’envoyèrent dans un hôpital pour pratiquer une chirurgie réparatrice. Ils voulurent bien faire, mais la chirurgie et les cours de rééducations m’ont empêché de participer à la campagne de Hollande en septembre. Je fus déclaré complètement apte à reprendre le combat après la campagne d’Hollande. »

De retour dans sa compagnie, Jim ne reconnaît pas beaucoup de visage. Des nouveaux visages ont remplacés ceux perdus en Normandie et d’autres ont remplacés ceux perdus en Hollande.

« Le 17 décembre 1944, nous avons été mis en alerte pour retourner au combat. Les Allemands avaient commencé leur contre attaque dans les Ardennes qui visèrent les ports de la Manche. »

Les Allemands enfoncèrent les lignes Américaines. Des centaines d’hommes furent tués, capturés ou disparus. C’est le début de la campagne baptisé « Battle of the Bulge ». La bataille la plus coûteuse de la Seconde Guerre Mondiale en Europe.

« Nous avons voyagés à bords de camion ouverts durant une journée glaciale vers Werbomont en Belgique pour rejoindre les forces Alliés pour repousser l’attaque Allemande. Les jours suivant furent occupés en manœuvres à pieds et en camion pour trouver les meilleures positions pour détruire les mouvements de blindés et d’infanteries Allemandes. »

L’hiver arriva en Europe avec de forte chute de neige le 21 décembre. Le 23 décembre, le 508th PIR fut en position pour ouvrir un couloir de sécurité pour les survivants des 106th Infantry Division et 7th Armored Division qui subit l’attaque Allemande.

Pour établir ce corridor, le 508th fut déployé en saillant sur 13km de Vielsam à la rivière Salm. Des centaines de véhicules ainsi que des hommes transitèrent par ce passage jusqu’à la veille de Noël. A ce moment là, la situation du 508th PIR était critique. Le régiment était menace d’être encerclé et détruit par une importante force Allemande. Le 24 décembre, le 508th PIR reçut l’ordre de se replier sur ses lignes de départs.

« Cette nuit là, les hommes du 508th PIR protégé par une force de couverture ont retraité à travers des forêts et des collines enneigées repoussant de forte patrouilles Allemandes. Le matin de Noël, le 508th PIR était sur ces positions de combat de départ pleurant les hommes que nous avons perdus et qui nous ont couverts durant notre retraite ce qui inclus des hommes du peloton de mitrailleuse lourde de la compagnie de QG du 1er bataillon. »

Après plusieurs rudes batailles, l’attaque Allemande fut stoppée. Le 7 janvier 1945, le 508th PIR lança une contre attaque pour détruire les restes du saillant Allemand et pénétrer dans la ligne Siegfried et prendre et atteindre les rives ouest de la Roer.

« Nous nous sommes battus dans une profonde couche de neige durant des journées froides sans soleil, sans abris et sans nourriture.

Au moins 40% des pertes du 508th furent causé par le froid et notre incapacité à évacuer les blessés. Beaucoup d’hommes sont morts en attendant d’être évacués. Je fis partie des chanceux qui furent évacués les pieds gravement gelés. »

Jim fini la guerre à Heddernheim une petite banlieue de Francfort en Allemagne.

« Nous avons fourni la force de sécurité et comme garde d’honneur au Quartier Général du Générale Eisenhower. J’ai quitté l’armée le 7 novembre 1945 au Fort Bragg en Caroline du Nord. »

James T Wynne fini la guerre au grade de Sergent. Il fut décoré de la Bronze Star, la Purple Heart, Invasion Arrowhead, Combat Infantry Badge, Three battle stars, Brevet de parachutiste avec une étoile pour la Normandie, Presidential Unit Citation, la fourragère Belge et Française et la Numerous defense medals avec la médaille d’occupation et la Germany Bar.

« Je suis retourné à Virginia Beach et mon travail dans la compagnie de téléphone. Je me suis marié avec Paxina le 21 mars 1978 à Elizabeth City en Caroline du Nord. »

Jim et Paxina participèrent activement à la vie de l’église et aux activités civiques. Ils furent aussi de grand supporter des activités de la 82nd Airborne Division et des activités de la 508th PIR Association. Paxina Wynne fut même par deux fois élues « Femme de l’Année » par les membres de l’Hampton Roads Chapter de la 82nd Airborne Division Association. Jim servit plusieurs années comme « director of the chapter » et en 2004 il fut élu « Chapter Chairman ».  

Jim Wynne perdit sa femme Paxina le 20 août 2003.